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Combe-Velluet, peintre

De WikiNiort
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« Sur une berge gazonnée, il campe ces deux pêcheurs à Saint-Liguaire (Sèvre Niortaise) au bord d’une eau immaculée du fleuve de pâle azur réfléchissant un ciel de turquoise s’évanouissant par degré dans un lointain où tremblent de fluides feuillages...» (Musée Bernard d'Agesci)
Vue de la Source du Vivier, tableau peint lorsque le jour décline ; visible au (Musée Bernard d'Agesci). Ce tableau fut acheté en 1890 par la municipalité pour 2000 Francs.
Notes sur les matières enseignées à L'École de Dessin en 1882.
Jardin aménagé à Saint-Liguaire (2015).
Ancienne Poste de Saint-Liguaire, construite en 1902 : emplacement actuel du Jardin aménagé.
Un pêcheur sur la Sèvre à Saint-Liguaire (d'après Combe-Velluet).
Auto-Portrait: Combe-Velluet 1889 (Musée Bernard d'Agesci)
Stèle et médaillon (Cimetière de saint-Liguaire).
Portrait par lui-même.

Combe-Velluet, peintre Niortais

De son vrai nom, Louis Alphonse Velluet, il est né le 13 décembre 1843 à Poitiers.

Il a 4 ans quand son père, entrepreneur en constructions, vint s'établir à Niort.
Il fit ses début dans les Ponts-et-Chaussées.
Il épouse Lucie Lacombe.
Lors de ses expositions dans les salons, ses peintures se retrouvaient dans les dernières salles.
Les rigueurs de l'ordre alphabétique, s'appuyant sur son nom (Velluet) en étaient la cause.
C'est sous les conseils d'Antonin Proust qu'il se résout à ajouter, à son nom, une partie du nom de son épouse.
Il créa donc son pseudonyme d’artiste peintre : " Combe-Velluet ".
Il est peintre paysagiste principalement régional. (Niort, Parthenay, Saintes, Poitiers…)

En 1868, le Conseil Général des Deux-Sèvres renouvelle sa subvention de 500F au jeune Velluet, peintre.

La ville de Niort lui accorde aussi son aide :
"Ces subventions doivent permettre à M. Velluet de poursuivre ses études à l’École Impériale des Beaux-Arts."
Il fut élève de Jean-Léon Gérôme, il a exposé au Salon de Paris en 1878 et en 1882.
Il revint à Niort en 1872 et propose dans son atelier des cours de dessin au 16, rue du Faisan..

Il fut directeur de l’école de dessin de Niort.

Il eut pour élève le célèbre sculpteur Niortais, Pierre-Marie Poisson, qui devint son ami.
C’est un peintre paysagiste d’aquarelles et peintures à l’huile.
"L’Étang de la Fontaine aux Loups" réalisé aux environs de Parthenay, est considéré à cette époque comme le chef-d’œuvre du peintre.
Ses tableaux qui sont réalisés la fin du XIXe siècle s’inspirent de son environnement proche.
On trouve notamment un tableau mettant en scène les pêcheurs de Saint-Liguaire. (Voir Photo).
Très inspiré par les paysages aquatiques, il peint les environs de la source du Vivier, etc...
En 1878, il réside au 40, rue des Rempart à Niort.
En 1879, Jules Ferry, ministre des Beaux-Arts, alloue un traitement spécial de 600 francs à Louis Alphonse Velluet chargé du cours de dessin dans l’organisation de l’enseignement pour les jeunes filles.

De 1882 à 1895, il fut professeur à l'École Normale des institutrices, rue Baune-la-Rolande.

Il vit à la fin de sa vie, avec son épouse, dans le bourg de Saint-Liguaire, rue du Centre.
Il décède le 17 juin 1902.
Une stèle en son honneur a été inaugurée le 15 octobre 1905. (Voir photo).
L'édification de ce monument est due à la collaboration de deux de ses amis :
  • M. Longeaud, architecte,
  • M. Pierre Poisson, sculpteur, statutaire pour le médaillon.
Une trentaine d’exemplaires de réductions en bronze de ce médaillon fut réalisée par souscription par la fonderie Louis Gasne de Paris.

Principales œuvres

Une partie de ses toiles maîtresses furent vendues au décès de son épouse en 1917.

Ces toiles furent exposées pour y être vendues dans des vitrines de magasins à Niort.
On put les admirer, notamment en 1917, chez M.Maurice Aubert, peintre, 12 bis, Avenue de la République.

-Peintures :

  • Le matin aux environs de Parthenay,
  • Le soir aux environs de Parthenay,
  • Portrait de l’artiste par lui-même, daté de 1880.
  • la Conche de la Belette, (salon de 1880),
  • L’Étang de la Fontaine-aux-Loups (salon de 1882),
  • L’Allée du Theil, (Parthenay),
  • Le Coteau du Vivier (Niort), (salon 1883),
  • Le Chemin de Toquenay, (Pornic), (salon 1884),
  • Chemin de la Grinottière, (Clisson),
  • Le Noëveillard, (Pornic),
  • la Baie de Sainte-Brelade,
  • Le Château de Clisson,
  • La plage du Château de Pornic,
  • Jour d’automne, (Tours),
  • Sous Bois, près Clisson,
  • Paysage des environs de Clisson,
  • Coteaux de Chauvigny,
  • Coucher de Soleil à Vichy,
  • Les bords du Sichon, près Vichy,
  • Soleil couchant au Vivier…

-Aquarelles :

  • Le Village de la Birochère, près Pornic,
  • Vue de Jersey,
  • Ça mord ! (Tours),
  • Deux Philosophes, (Angers),
  • Coteau du Vivier,
  • L’Embarcadère à Saint-Liguaire,
  • Olivier de Cimier, près de Nice,
  • Journée finie, paysan de Saint-Liguaire,
  • La Sèvre à Saint-Liguaire,
  • Au soleil, vieux paysan du Marais,
  • Rue du Village à Saint-Liguaire...

Anecdote

Un jour Corot visitant les élèves, s’arrête devant le chevalet du jeune peintre et lui dit :
« Petit, abandonne la figure, tu es un paysagiste ».
Cette rencontre avec le peintre Jean-Baptiste Corot lui inspira alors son style de peinture.

Poème inspiré par ses œuvres

L’un de ses tableaux représentant, les pêcheurs de Saint-Liguaire a sans doute inspiré un poème.
Ce poème qui date de la toute fin de XIXe siècle est peut-être l’œuvre de Henri Clouzot.
Ces vers sont extraits d’une revue présentée au théâtre de Niort en février 1898.
En 1872, Velluet propose des cours de dessin.
  • À Saint-Liguaire:
Sur la rive au pied du coteau,
De grands ormeaux penchés sur l’eau,
Au clair miroir font un rideau
D’ombre légère,
Et le bon peintre aux yeux ravis
Ne peut plus quitter ce pays
Et rêve de tableau exquis
À Saint-Liguaire.
Quand les Niortais s’endimanchant
Songent à prend’ la clef des champs,
Ils ne trouvent rien d’plus attachant
Que leur rivière.
On peut les voir venir, dès le matin,
De Comporté, de Saint-Martin,
Taquiner le menu fretin,
À Saint-Liguaire.
Y a des pêcheurs, y en a partout,
Y en a d’assis, y en a d’debout.
La plupart ne prenn’t rien du tout,
Dans l’onde claire.
Mais chacun gard’ son espoir
Et trempe son fil jusqu’au soir
Quand la nuit tend son manteau noir
À Saint-Liguaire.
Alors c’est l’heure du repos
Où tout se tait, le vents, les flots,
Où la grenoill’ sous les roseaux,
Coasse amère.
Où, sur les peupliers tremblants
Miroitent les rayons brillants
De la lune au croissant d’argent,
À Saint-Liguaire.
Église de Saint-Liguaire,tableau de Saint-Paul (Copie).

Tableaux dans l'église de Saint-Liguaire

Combe-Velluet a peint deux tableaux pour l'église de Saint-Liguaire :
Ces tableaux, autrefois accrochés à l'entrée de l'église sous la tribune, sont aujourd'hui dans le Chœur, de part et d'autre du vitrail, derrière l'autel au dessus des 2 portes du fond.
Deux saints sont représentés sur un fond neutre et sombre :
- à gauche Saint Pierre avec les clés de la nouvelle Église,
- à droite Saint Paul portant l'épée, instrument de son supplice.
Le tableau de Saint Pierre, en mauvais état, a été restauré par le musée de Niort.
Par contre celui de Saint Paul était tellement dégradé que M. Michel Poussou, habitant de Saint-Liguaire, a peint un nouveau tableau en 1998.

Jardin à Saint-Liguaire

Aquarelle de Combe Velluet.
Jouxtant l’église de Saint-Liguaire, un jardin est aménagé à sa Mémoire.
Ce jardin, parfaitement composé de plantes variées, il est à l’image de ce peintre naturaliste de cette fin du XIXe siècle.
Une fontaine moderne complète le tableau végétal que forme ce Jardin à Saint-Liguaire. (voir photo).
Ce jardin est aménagé à l'emplacement de l'ancienne Poste (voir photo).

Sources

  • Catalogue de Paris Salon 1878.
  • Journal régional : CO 1962.
  • Archives 79 et 86.
  • Aliénor.
  • Le Courrier de la Vienne et des Deux-Sèvres 1917.
  • PV du Conseil Général des DS en 1868.
  • Le Mémorial des Deux-Sèvres 1872, 1879, 1890, 1903, 1905.
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.