Chapelle de l’ancien Château de Surimeau : Différence entre versions
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:En 1645, il rentre seul en métropole, sans fortune, en promettant de revenir, ce qu’il ne fera pas. | :En 1645, il rentre seul en métropole, sans fortune, en promettant de revenir, ce qu’il ne fera pas. | ||
:En 1647, Jeanne de Cardillac rentre en France avec ses enfants et apprend le décès de son mari, le 31 août 1647 à Orange dans le Vaucluse, il était chevalier, Baron de Surimeau… | :En 1647, Jeanne de Cardillac rentre en France avec ses enfants et apprend le décès de son mari, le 31 août 1647 à Orange dans le Vaucluse, il était chevalier, Baron de Surimeau… | ||
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+ | ==Ancien Château de Surimeau== | ||
+ | Le Château de Surimeau était situé à gauche au départ de la rue du Bas-Surimeau, il dominait la Sèvre et le Moulin d’Âne, en 1595, il est nommé ci-dessous comme «'' Hôtel Seigneurial'' ». | ||
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+ | Les biens relatifs au domaine de Surimeau parviennent de Suzanne de Lezay, épouse de Théodore Aggripa d’Aubigné (Voir chapitre 2). | ||
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+ | Lors d’une succession en 1597, suite au décès de Suzanne de Lezay en 1595, on peut découvrir la nature de ces biens de Surimeau, l’énumération ci-dessous les décrit en mauvais état : | ||
+ | :« ''Le 12 mai 1597, accompagnée de deux échevins de la ville de Niort, toute cette basoche se transporte en premier lieu à Surimeau, pour y visiter « l’houstel seigneurial et lieu de Suyremeau et ses préclostures et appartenances de fuye, garenne, jardrins, housches, boys de haulte futaye, taillis, eaux et pescheries... :''lequel houstel principal avons trouvé ruyné, mesmement à l'endroict où estoit la salle d'icelluy et le parsus duquel logis fort ruyné et en dangier de se ruyner entièrement si en brief n'y est pourveu ». | ||
+ | :''La visite des autres terres, où nous retrouvons la Berlandière et le moulin d'Asne, révèle la même décrépitude. | ||
+ | :''C'est pourquoi j'arrête ici l'analyse de cette prisée, qui se poursuivra jusqu'au 12 juillet et se développera sur plus de dix rôles...''» | ||
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+ | L'aperçu de la description qui précède suffit à faire comprendre que l'héritage qui venait d'échoir aux enfants de Suzanne de Lezay, et notamment à son fils Constant, constituait davantage une charge qu'une heureuse aubaine. | ||
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+ | Depuis longtemps, le château a été remplacé par un magnifique logis qui domine la vallée de la Sèvre. |
Version du 2 juillet 2019 à 14:27
Sommaire
Chapelle de l’Ancien Château de Surimeau
Le 27 novembre 1820, Mlle Antonine de Mougon descendant de la famille d’Aubigné se marie avec Achille Louis Pierre de Savignac de Montamy.
Le mariage est célébré dans cette chapelle qui aujourd’hui a changé de fonction (Voir photo).
Cette chapelle fut peinte en 1822 par Achille Louis Pierre de Savignac de Montamy.
- Sur l’arrière de cette toile (voir photo) du Musée d’Agesci est noté :
- " Vue de la Chapelle de l’ancien
- Château de Surimeau et de l’anne
- Servant actuellement de Basse-cour
- Paint en l’an 1822 "
Cette chapelle était sur le domaine des seigneurs de Surimeau, près d’un Château, dont une ancêtre avait épousé Théodore Agrippa d’Aubigné
Origine des Seigneurs de Surimeau
Nous résumons cet article, par une approche simplissime de cette famille aux ramifications multiples et complexes.
Nous abordons quelques événements de la vie Théodore Agrippa d’Aubigné et de son fis Constant, baron de Surimeau.
Sur le registre des archives des protestants, on constate sur acte de décès, datant de 1645 (Voir photo), la présence de la famille, ancêtre des Avice de Mougon, résidant vraisemblablement au Château de Surimeau.
Cet acte fait état du décès de Arthémise de Caumond, né en 1618, décédée le 10 octobre 1645 à Surimeau.
Arthémise de Caumond est la fille de Josué de Caumond d’Adé et de Marie d’Aubigné, elle-même fille d’Agrippa d’Aubigné et Suzanne de Lezay.
Arthémise de Caumond avait épousée, en 1641, Pierre Nesmond de Sansac, chevalier de Surimeau,
Théodore Agrippa d’Aubigné et Suzanne de Lezay
Théodore Agrippa d’Aubigné (1552 /1630) et Suzanne de Lezay (1564 / 1596) avait plusieurs enfants :
- - Constant de Surimeau (1584 /1647) (Voir Chapitre 4), celui-ci fut le père de Françoise d’Aubigné, Madame de Maintenon.
- - Louise (1584-1663) qui épouse en 1613, Benjamin de Valois, sieur de Villette, que l’on retrouve au Château de Mursay
- - Marie d’Aubigné, fille aînée (1586 /1624), avait épousée Josué de Caumond d’Ade en 1641.
La fille de Marie d'Aubigné : Arthémise de Nesmond, dame de Surimeau a épousée le 16 mars 1664, Aubin Avice chevalier de Mougon, né le 26 février 1625 (protestant) et décédé en 1677.
Un des enfants de ceux-ci, Charles Amateur Avice de Mougon, né le 19 mars 1673, devint Colonel de Cavalerie et demeura, rue des Yvers à Niort.
- Quelques événements de la vie de Théodore Agrippa d'Aubigné :
- En 1576, Théodore Agrippa d’Aubigné quitte la cour du roi Henri III avec le futur roi Henri IV qui venait d’abjurer le catholicisme et vient se réfugier avec celui-ci quelques mois au château de Mursay.
- En 1578, Théodore Agrippa d’Aubigné, protestant fanatique, se sépare du futur Henri IV, va guerroyer avec son compagnon d’armes Louis de Saint-Gelais.
- C’est au château de Saint-Gelais qu’il rencontre Suzanne de Lezay et qu’il épouse en 1583 au château de Bougouin à la Crèche.
- En 1588, du 27 au 28 décembre, avec Louis de Saint-Gelais, il prend d’assaut la ville de Niort…
- En 1789, il est très affecté par le décès de son épouse Suzanne de Lezay, il lui écrit ce poème : « LARMES »
- Théodore Agrippa d’Aubigné se retire, nommé gouverneur de Maillezais, où il écrit la majorité de son œuvre littéraire.
Énumération des biens Théodore Agrippa d’Aubigné
Au début du XVIIe siècle, dans l’énumération des nombreux biens que possédait Théodore Agrippa d’Aubigné, près de Niort.
Ce document indique que les maisons de Surimeau et de Mursay sont acquises au nom des enfants :
- « Le bien ancien des enfants est confus en la seigneurie de valeur de 800 livres de rentes ; et pourtant ne fait qu’un article avec Surimeau acquesté au nom desdits enfants ; lequel vaut 3000 livres de rente ; la maison du seigneur ruinée ; et pourtant d’un boys de haute futaye lequel vaudroit sept à huit mil escuz vendu, cette maison vaut bien 90 mil livres…
- Murseay acquis au même nom vaut 1500 livres de ferme basty fortement et commodément tout à neuf, à bon marché vaut 45 mil livres... »
Constant d’Aubigné
Constant d’Aubigné, fils de Théodore Agrippa d’Aubigné et Suzanne de Lezay, est né en 1584.
C’est un homme cultivé, musicien, après son passage dans une académie protestante de Sedan.
- Quelques événements de la vie de contant d'Aubigné :
- En 1608, il se marie avec Anne Marchant fille du Baron de Chatellaillon, le 20 octobre à la Rochelle et s’installe à Maillezais,
- En 1614, il est alors soupçonné de faux monnayeur et de violences.
- Il fut le plus inconstant des hommes et le sujet à de grands inconvénients, dans sa vie, il alterne avec la prison.
- Entre ces deux pôles, il y a le jeu et les dettes, l’intrigue et la trahison...
- En 1619, Constant d’Aubigné assassina sa première femme, Anne Marchant à l’Hôtel du Cygne, rue Yvers à Niort, ainsi que son amant.
- Elle avait rencontré Nicolas Levesque, chez son amie, Elisabeth Manceau, dame de Grange à Niort...
- Constant d’Aubigné se retrouve en prison au Château Trompette à Bordeaux pour escroquerie.
- Il se remarie le 27 décembre 1627 avec Jeanne de Cardillac (1611/1650), fille de son gardien de prison.
- Afin de quitter cette prison, Jeanne de Cardillac demande à un ami de jeunesse de Constant, Jean de Baudéan, baron de Neuillant, gouverneur de Niort, de se charger de ce prisonnier d’état.
- En 1635, il est alors à nouveau en prison, à Niort où naît Françoise d’Aubigné : Mme de Maintenon.
- Il se retrouve à nouveau en prison au Château Trompette à Bordeaux.
- En 1642, il part avec sa famille en Martinique et à Marie Galante, départ favorisé par le Cardinal de Sourdis de Bordeaux, il s’établit avec sa famille au Prêcheur au nord de Saint-Pierre...
- En 1645, il rentre seul en métropole, sans fortune, en promettant de revenir, ce qu’il ne fera pas.
- En 1647, Jeanne de Cardillac rentre en France avec ses enfants et apprend le décès de son mari, le 31 août 1647 à Orange dans le Vaucluse, il était chevalier, Baron de Surimeau…
Ancien Château de Surimeau
Le Château de Surimeau était situé à gauche au départ de la rue du Bas-Surimeau, il dominait la Sèvre et le Moulin d’Âne, en 1595, il est nommé ci-dessous comme « Hôtel Seigneurial ».
Les biens relatifs au domaine de Surimeau parviennent de Suzanne de Lezay, épouse de Théodore Aggripa d’Aubigné (Voir chapitre 2).
Lors d’une succession en 1597, suite au décès de Suzanne de Lezay en 1595, on peut découvrir la nature de ces biens de Surimeau, l’énumération ci-dessous les décrit en mauvais état :
- « Le 12 mai 1597, accompagnée de deux échevins de la ville de Niort, toute cette basoche se transporte en premier lieu à Surimeau, pour y visiter « l’houstel seigneurial et lieu de Suyremeau et ses préclostures et appartenances de fuye, garenne, jardrins, housches, boys de haulte futaye, taillis, eaux et pescheries... :lequel houstel principal avons trouvé ruyné, mesmement à l'endroict où estoit la salle d'icelluy et le parsus duquel logis fort ruyné et en dangier de se ruyner entièrement si en brief n'y est pourveu ».
- La visite des autres terres, où nous retrouvons la Berlandière et le moulin d'Asne, révèle la même décrépitude.
- C'est pourquoi j'arrête ici l'analyse de cette prisée, qui se poursuivra jusqu'au 12 juillet et se développera sur plus de dix rôles...»
L'aperçu de la description qui précède suffit à faire comprendre que l'héritage qui venait d'échoir aux enfants de Suzanne de Lezay, et notamment à son fils Constant, constituait davantage une charge qu'une heureuse aubaine.
Depuis longtemps, le château a été remplacé par un magnifique logis qui domine la vallée de la Sèvre.