Fortifications médiévales de la ville : Différence entre versions
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Le [[Fort Foucault]] placé sur une île de la Sèvre était relié au Château du Coin-Sotet par un pont de Bois. | Le [[Fort Foucault]] placé sur une île de la Sèvre était relié au Château du Coin-Sotet par un pont de Bois. | ||
− | + | ==Anecdote de 1569 sur la porte de Saint-Gelais== | |
+ | :Le 16 avril '''1569''', une Requête présentée à Messeigneurs les princes par Denys Pyé, marchand, au nom de François Pyé, son père, pour demander des éclaircissements sur le droit de barrage de la porte Saint-Gelays, qu'il avait affermée ci-devant des maire, échevins et bourgeois de la ville de Niort. | ||
+ | :Ce droit consistait en une taxe perçue seulement sur le bétail qui passait dans la ville. | ||
+ | :En effet, les habitants de la commune et des paroisses voisines à deux ou trois lieues à la ronde ne payaient rien, comme étant de la franche commune et jouissant de ses privilèges. | ||
+ | :Or la porte Saint-Gelays avait été murée et fermée depuis la Saint- Michel '''1568''', c'est-à-dire depuis le moment de la prise de la ville par les réformés et les princes protestants. | ||
+ | :Pendant leur séjour dans Niort, ils avaient, pour plus grande sûreté, maintenu cette fermeture, tellement qu'il n'y était passé aucune bête qui payât barrage et que le fermier réclamait énergiquement d'être déchargé de son bail... | ||
==Destruction des Fortifications== | ==Destruction des Fortifications== | ||
Le 28 juin 1600, Jean Goyault, maire de Niort, fait la visite des murailles de la ville assisté de Pierre Fournier et Jéhan Midré, maîtres maçons de cette ville. (Archives de Niort). | Le 28 juin 1600, Jean Goyault, maire de Niort, fait la visite des murailles de la ville assisté de Pierre Fournier et Jéhan Midré, maîtres maçons de cette ville. (Archives de Niort). |
Version du 31 mars 2024 à 17:01
Sommaire
Caractéristiques des Fortifications
Les fortifications de Niort datent au moins du XIIè siècle, elles existaient en 1204.
- En 1234, le Roi Saint-Louis fit remettre l’enceinte en état de défense.
- Leur longueur totale était près de 3000 m.
- Les murailles de la ville étaient défendues par plus de 100 tours.
- Parmi la centaine de tours, le plus grand nombre n’étaient que des tourelles ou demi-tours.
Les Tours
Les principales tours étaient:
- 1- Tour de l’Espingole cette tour d’un diamètre de plus de 8m, était la tour principale de défense. (photo vestiges).
- 2- Tour Bourdon, elle possédait une cloche.
- 3- Tour du Jeu de Paume.
- 4- Tour du Moulin.
- 5- Tour du maire qui fut une prison communale au XVème siècle puis un arsenal.
- 6- Tour de la Grenouille ou du Merdusson.
- 7- Tour carrée.
- 8- Tour du pont.
- 9- Tour Folle ou Tour de la Folie du nom du bois qu’elle côtoyait.
- 10- Tour du Prieur.
- 11- Tour de Souché
- 12- Tour Valleron.
- 13- Tour Longin.
- 14- Tour des Cordeliers.
- 15- Tour carrée.
- 16- Tour Saint-Jean.
- 17- Tour Prieuré ou du Bidon, d’où l’on distribuait l’aumône.
- 18- Tour Notre-Dame.
- 19- Tour Pelet.
- 20- Tour Cheveuche, chouette en Poitevin. (Près de la Tour Pelet).
Les Portes
Il y avait à l’origine trois portes principales:
- D- La porte Saint-Jean protégée par une barbacane. (voir photo vestige)
- E- La porte du Pont protégée par un pont-levis.
- F- La porte Saint-Gelais protégée par une barbacane.
Il y avait aussi quelques portes secondaires et d'une poterne :
- G- La porte de Souché.
- H- La porte de la Brèche :
Le 10 janvier 1750, la porte de la Brèche fut ouverte de manière à permettre à la foire de se tenir extra-muros, sur la place de la Brèche qui fut alors aménagée.
- I- La porte Mellaise.
- J- La porte Dorée.
- K- la porte Riberaise.
- L- la porte Pelet.
- M- La porte de la Grenouille.
- N- La Poterne de la Pêcherie.
- - La porte de Fer...
Le Fort Foucault placé sur une île de la Sèvre était relié au Château du Coin-Sotet par un pont de Bois.
Anecdote de 1569 sur la porte de Saint-Gelais
- Le 16 avril 1569, une Requête présentée à Messeigneurs les princes par Denys Pyé, marchand, au nom de François Pyé, son père, pour demander des éclaircissements sur le droit de barrage de la porte Saint-Gelays, qu'il avait affermée ci-devant des maire, échevins et bourgeois de la ville de Niort.
- Ce droit consistait en une taxe perçue seulement sur le bétail qui passait dans la ville.
- En effet, les habitants de la commune et des paroisses voisines à deux ou trois lieues à la ronde ne payaient rien, comme étant de la franche commune et jouissant de ses privilèges.
- Or la porte Saint-Gelays avait été murée et fermée depuis la Saint- Michel 1568, c'est-à-dire depuis le moment de la prise de la ville par les réformés et les princes protestants.
- Pendant leur séjour dans Niort, ils avaient, pour plus grande sûreté, maintenu cette fermeture, tellement qu'il n'y était passé aucune bête qui payât barrage et que le fermier réclamait énergiquement d'être déchargé de son bail...
Destruction des Fortifications
Le 28 juin 1600, Jean Goyault, maire de Niort, fait la visite des murailles de la ville assisté de Pierre Fournier et Jéhan Midré, maîtres maçons de cette ville. (Archives de Niort).
- Vers 1620, le Gouverneur de Niort, M de Parabène, obtient de Louis XIII la démolition de la tour du Maire et la réparations des Fortifications.
- Le pont de bois reliant le Château au Fort Foucault fut détruit le 21 février 1771 par une importante inondation de la Sèvre.
- Les portes de Saint-Gelais et Saint-Jean furent démolies en 1769 sur les ordres du Maire de Niort : Rouget de Gourcez.
La porte du Pont fut démantelée en 1773.
- Charles X, qui reçut en apanage le Poitou, chargea ses agents de dresser un état de son domaine :
- - Le 10 août 1779, les commissaires examinèrent les " murs " de la ville et constatèrent leur mauvais état.
La destruction des murailles a commencé en 1793.
- Les murs d'une largeur d'environ 1,60m, étaient constitués de pierres de dimensions : L = 40cm, l = 30cm, H = 20cm.
- En 2020, la rénovation de la partie N°9 (voir ci-dessus), le long du Jardin des plantes, laisse apparaître les murs dans leurs parties basses et leurs largeurs.
Trois tours cachées en 2017
- Entre la Tour des Cordeliers (14) et la Porte Mellaise (I), trois tours semi-circulaires échappèrent à la destruction.
- Elles sont aujourd'hui incluses dans des locaux, dont certains sont occupés par une Agence Immobilière.
- Leur accès intérieur ne semble pas possible.
- L'aspect extérieur se différencie selon les étages. (Voir exemple : Photo)
- C'est par un arrêté préfectoral du 14 juin 1835 que fut décidée l'ouverture de la rue de la Poste, aujourd'hui, rue Ernest Pérochon.
C'est à cette occasion que fut détruite une partie des anciens remparts, voir plan 1835.
- Les trois tours " cachées " sont sans doute de forme hémicylindrique : T1, T2, T3, elles ont donc échappé à la destruction...
Sources
- Histoire de la ville de Niort. (Favre).
- Niort et banlieue Clouzot.
- Mémorial de l'Ouest 1910.
- Archives municipales de Niort.
- Texte, illustrations et mise en page :Jean-Michel DALLET.
Tour de la Folie au début du XXe à l’entrée du Jardin des plantes.
Remparts, Rue Alsace-Lorraine, cachés en partie par la construction du monument en l’honneur de Jacques de Liniers.