Baillon : Transporteur Niortais et Collectionneur : Différence entre versions
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| − | Roger Baillon est né à Brûlain (79) en 1914 et décédé en 1996 à Échiré. | + | [[Fichier:Collection an chateau.jpg |300px|right|thumb|Une partie de la collection de voitures anciennes, en arrière plan : le Château Gaillard.]] |
| − | + | '''Roger Baillon est né à Brûlain (79) en 1914 et décédé en 1996 à Échiré.''' | |
| − | Il débute sa carrière professionnelle comme apprenti au Garage Peugeot, avenue de Paris, à Niort. | + | :Il débute sa carrière professionnelle comme apprenti au Garage Peugeot, avenue de Paris, à Niort. |
| − | + | :Il est surtout un autodidacte de cette technologie de la mécanique et même de l’aéronautique en plein essor. | |
| − | Il est surtout un autodidacte de cette technologie de la mécanique et même de l’aéronautique en plein essor. | + | :Il fonde une entreprise de transports de marchandises, basée à Niort. |
| − | + | :Il récupère, répare, transforme des camions américains après la deuxième guerre mondiale pour les réadapter à la vie civile. | |
| − | Il fonde une entreprise de transports de marchandises, basée à Niort. | + | :Il créera les premiers camions à cabine avancée style micheline SNCF. (Voir photo) |
| − | + | :Il passe un contrat avec ses camions citernes pour le transport de produits chimiques de Melle (Deux-Sèvres). | |
| − | Il récupère, répare, transforme des camions américains après la deuxième guerre mondiale pour les réadapter à la vie civile. | + | '''L’entreprise débutera, rue Paul Bert à Niort dans les années 1960, avant de s’installer avenue de Paris.''' |
| − | + | :Son entreprise emploie jusqu’à 200 mécaniciens, tourneurs, chaudronniers et tôliers. | |
| − | Il créera les premiers camions à cabine avancée style micheline SNCF. (Voir photo) | + | :Ses ateliers, avenue de Paris, sont une véritable cathédrale de verre, conçus et assemblés par son personnel. |
| − | + | :En 1965, les camions vont jusqu’au Portugal alors qu’il faut 12 heures pour faire Niort – Paris. | |
| − | Il passe un contrat avec ses camions citernes pour le transport de produits chimiques de Melle (Deux-Sèvres). | + | :Dans les années 1970 à 1978, les affaires déclinent principalement à la suite du non renouvellement du contrat avec les usines de Melle. |
| − | + | '''Après des tentatives de diversification de son entreprise de transport à l’international, le dépôt de bilan de la Société Baillon intervient début 1978.''' | |
| − | L’entreprise débutera, rue Paul Bert à Niort dans les années 1960, avant de s’installer avenue de Paris. | + | [[Fichier:1966collection Baillon.jpg|300px|right|thumb|Collection Baillon en 1966. (Doc NR).]] |
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| − | Son entreprise emploie jusqu’à 200 mécaniciens, tourneurs, chaudronniers et tôliers. | ||
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| − | Ses ateliers, avenue de Paris, sont une véritable cathédrale de verre, conçus et assemblés par son personnel. | ||
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| − | Dans les années 1970 à 1978, les affaires déclinent principalement à la suite du non renouvellement du contrat avec les usines de Melle. | ||
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| − | Après des tentatives de diversification de son entreprise de transport à l’international, le dépôt de bilan de la Société Baillon intervient début 1978. | ||
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==Roger Baillon collectionneur== | ==Roger Baillon collectionneur== | ||
| − | En parallèle, il se constitue une collection de voitures historiques dans le but de créer après restauration, un musée automobile. | + | '''En parallèle, il se constitue une collection de voitures historiques dans le but de créer après restauration, un musée automobile.''' |
| − | + | :Roger Baillon devient aussi constructeur automobile en assemblant une carrosserie spéciale sur un châssis de Talbot T120. | |
| − | Roger Baillon devient aussi constructeur automobile en assemblant une carrosserie spéciale sur un châssis de Talbot T120. | + | :Cette voiture sera exposée au salon de l’automobile à Paris en 1947. (Voir photo) |
| − | + | :Il dessinera et construira aussi en 1947, un cabriolet spider, orné d’une hélice d’avion sur la base d’un châssis de Simca 8 dénommé « l’oiseau bleu ». | |
| − | Cette voiture sera exposée au salon de l’automobile à Paris en 1947. (Voir photo) | + | :Ce prototype, exposé aussi au salon de l’automobile à Paris en 1947, restera un modèle unique retrouvé dans sa collection. |
| − | + | :Petit à petit, la collection automobile est remisée sous des hangars de fortune dans sa propriété de Château-Gaillard '''(1)''' à Échiré (Deux-Sèvres). | |
| − | Il dessinera et construira aussi en 1947, un cabriolet spider, orné d’une hélice d’avion sur la base d’un châssis de Simca 8 dénommé « l’oiseau bleu ». | + | :Cette collection atteint plus de 200 voitures de marques prestigieuses souvent carrossées par les plus grands noms de l’automobile : |
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*Delage, Delahaye, Bugatti, Rolls Royce, Hispano Suiza, Ferrari, Porsche, Jaguar, Bentley etc … | *Delage, Delahaye, Bugatti, Rolls Royce, Hispano Suiza, Ferrari, Porsche, Jaguar, Bentley etc … | ||
| − | Jacques, fis de Roger est passionné comme son père, en 1970, il récupéra la Ferrari 250 California qui | + | :Jacques, fis de Roger est passionné comme son père, en 1970, il récupéra la Ferrari 250 California qui soi-disant a appartenu à Alain Delon. |
'''Leur trésor familial est « enfermé » à Château-Gaillard à Échiré (Deux-Sèvres).''' | '''Leur trésor familial est « enfermé » à Château-Gaillard à Échiré (Deux-Sèvres).''' | ||
| − | La collection de voitures étant intégrée aux actifs de la Société, différentes ventes aux enchères vont se succéder : | + | :La collection de voitures étant intégrée aux actifs de la Société, différentes ventes aux enchères vont se succéder : |
*1ère vente aux enchères à La Crèche (79) les 23 & 24 Juin 1979. | *1ère vente aux enchères à La Crèche (79) les 23 & 24 Juin 1979. | ||
*2ème vente aux enchères au Parc des Expositions de Noron (79) le 20 Octobre 1985 . | *2ème vente aux enchères au Parc des Expositions de Noron (79) le 20 Octobre 1985 . | ||
*3ème vente aux enchères à Paris (75) le 06 Février 2015. | *3ème vente aux enchères à Paris (75) le 06 Février 2015. | ||
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*62 voitures sont vendues pour un total de 1 285 300 Francs par le commissaire-priseur M. Dézamy | *62 voitures sont vendues pour un total de 1 285 300 Francs par le commissaire-priseur M. Dézamy | ||
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*32 voitures sont vendues pour un total qui dépasse 2 500 000 Francs par le commissaire-priseur M. Dézamy | *32 voitures sont vendues pour un total qui dépasse 2 500 000 Francs par le commissaire-priseur M. Dézamy | ||
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*59 voitures sont vendues pour un total qui dépasse 25 150 000 €, dont 14 voitures à plus de 100 000€, par Artcurial par le commissaire-priseur M. Poulain. | *59 voitures sont vendues pour un total qui dépasse 25 150 000 €, dont 14 voitures à plus de 100 000€, par Artcurial par le commissaire-priseur M. Poulain. | ||
| − | + | ::'''(1)''' Le Château Gaillard fut construit en 1850 par [[Segretain à Niort|Segretain]] et [[Rouget de Gourcez|François Rouget de Gourcez]] y décède en 1913, âgé de 83 ans. | |
==Sources== | ==Sources== | ||
| − | *« La fabuleuse Collection Baillon » de Christian Martin édition Hozhoni | + | :*« La fabuleuse Collection Baillon » de Christian Martin édition Hozhoni |
| − | *Rétromobile 2015 Vente collection Baillon | + | :*Rétromobile 2015 Vente collection Baillon |
| − | *NR et CO de Juillet 1966 /Juin 1979 /Octobre 1985 | + | :*NR et CO de Juillet 1966 /Juin 1979 /Octobre 1985 |
| − | * | + | :*Texte : Yves Baty Niort |
| + | :*Illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet. | ||
Version actuelle en date du 19 avril 2024 à 12:55
Transport Baillon à Niort
Roger Baillon est né à Brûlain (79) en 1914 et décédé en 1996 à Échiré.
- Il débute sa carrière professionnelle comme apprenti au Garage Peugeot, avenue de Paris, à Niort.
- Il est surtout un autodidacte de cette technologie de la mécanique et même de l’aéronautique en plein essor.
- Il fonde une entreprise de transports de marchandises, basée à Niort.
- Il récupère, répare, transforme des camions américains après la deuxième guerre mondiale pour les réadapter à la vie civile.
- Il créera les premiers camions à cabine avancée style micheline SNCF. (Voir photo)
- Il passe un contrat avec ses camions citernes pour le transport de produits chimiques de Melle (Deux-Sèvres).
L’entreprise débutera, rue Paul Bert à Niort dans les années 1960, avant de s’installer avenue de Paris.
- Son entreprise emploie jusqu’à 200 mécaniciens, tourneurs, chaudronniers et tôliers.
- Ses ateliers, avenue de Paris, sont une véritable cathédrale de verre, conçus et assemblés par son personnel.
- En 1965, les camions vont jusqu’au Portugal alors qu’il faut 12 heures pour faire Niort – Paris.
- Dans les années 1970 à 1978, les affaires déclinent principalement à la suite du non renouvellement du contrat avec les usines de Melle.
Après des tentatives de diversification de son entreprise de transport à l’international, le dépôt de bilan de la Société Baillon intervient début 1978.
Roger Baillon collectionneur
En parallèle, il se constitue une collection de voitures historiques dans le but de créer après restauration, un musée automobile.
- Roger Baillon devient aussi constructeur automobile en assemblant une carrosserie spéciale sur un châssis de Talbot T120.
- Cette voiture sera exposée au salon de l’automobile à Paris en 1947. (Voir photo)
- Il dessinera et construira aussi en 1947, un cabriolet spider, orné d’une hélice d’avion sur la base d’un châssis de Simca 8 dénommé « l’oiseau bleu ».
- Ce prototype, exposé aussi au salon de l’automobile à Paris en 1947, restera un modèle unique retrouvé dans sa collection.
- Petit à petit, la collection automobile est remisée sous des hangars de fortune dans sa propriété de Château-Gaillard (1) à Échiré (Deux-Sèvres).
- Cette collection atteint plus de 200 voitures de marques prestigieuses souvent carrossées par les plus grands noms de l’automobile :
- Delage, Delahaye, Bugatti, Rolls Royce, Hispano Suiza, Ferrari, Porsche, Jaguar, Bentley etc …
- Jacques, fis de Roger est passionné comme son père, en 1970, il récupéra la Ferrari 250 California qui soi-disant a appartenu à Alain Delon.
Leur trésor familial est « enfermé » à Château-Gaillard à Échiré (Deux-Sèvres).
- La collection de voitures étant intégrée aux actifs de la Société, différentes ventes aux enchères vont se succéder :
- 1ère vente aux enchères à La Crèche (79) les 23 & 24 Juin 1979.
- 2ème vente aux enchères au Parc des Expositions de Noron (79) le 20 Octobre 1985 .
- 3ème vente aux enchères à Paris (75) le 06 Février 2015.
| Marque | Type | Prix de vente |
|---|---|---|
| Talbot | Coupé Grand Sport 1950 | 70 000 Frs |
| Dubonnet | Compétition 2L5 | 68 000 Frs |
| Delahaye | Cabriolet, type 135, 1949 | 60 000 Frs |
| Rolls Royce | Phantom II | 57 000 Frs |
| Jaguar | Cabriolet 1966 | 53 000 Frs |
| Amilcar | CC | 47 000 Frs |
| Bentley | Mark VI 24 Cv de 1951 | 37 000 Frs |
| Delahaye | Cabriolet | 30 000 Frs |
- 62 voitures sont vendues pour un total de 1 285 300 Francs par le commissaire-priseur M. Dézamy
| Marque | Type | Prix de vente |
|---|---|---|
| Avion-Voisin | Cabriolet | 215 000 Frs |
| Rolls Royce | Phantom II de 1930 | 200 000 Frs |
| Delahaye | Cabriolet, 1954 | 200 000 Frs |
| Delahaye | Cabriolet GFA de 1952 | 170 000 Frs |
| Panhard | Cabriolet SPLS | 160 000Frs |
| Salmson | Cabriolet 1937 | 68 000 Frs |
| Talbot | Cabriolet T105 | 38 000 Frs |
- 32 voitures sont vendues pour un total qui dépasse 2 500 000 Francs par le commissaire-priseur M. Dézamy
| Marque | Type | Prix de vente |
|---|---|---|
| Ferrari | 250 SWB California de 1961 | 16 288 200 € |
| Maseratti | A6G2000 Guan Sport de 1956 | 2 010 880 € |
| Talbot Lago | T26 Grand Sport de 1949 | 1 702 000 € |
| Hispano Suiza | Cabriolet de 1925 | 572 160 € |
| Delahaye | Cabriolet 135M de 1948 | 429 120 € |
| Bugatti | Type 57 de 1937 | 298 000 € |
| Facel Vega | Excellence de 1960 | 143 040 € |
| Delage | D8-15S de 1930 | 125 160 € |
| Voisin | C24 Limousine de 1933 | 114 432 € |
- 59 voitures sont vendues pour un total qui dépasse 25 150 000 €, dont 14 voitures à plus de 100 000€, par Artcurial par le commissaire-priseur M. Poulain.
- (1) Le Château Gaillard fut construit en 1850 par Segretain et François Rouget de Gourcez y décède en 1913, âgé de 83 ans.
Sources
- « La fabuleuse Collection Baillon » de Christian Martin édition Hozhoni
- Rétromobile 2015 Vente collection Baillon
- NR et CO de Juillet 1966 /Juin 1979 /Octobre 1985
- Texte : Yves Baty Niort
- Illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.
