Henri-Georges Clouzot (Square) : Différence entre versions
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Du nom Henri-Georges Clouzot (1907-1977), scénariste, dialoguiste, réalisateur, et producteur de cinéma français. | Du nom Henri-Georges Clouzot (1907-1977), scénariste, dialoguiste, réalisateur, et producteur de cinéma français. | ||
− | Né à Niort, il réalise des études classiques puis il se dirige vers le journalisme. Il commence par superviser les versions françaises des opérettes allemandes. Il écrit ensuite des scénarios pour Jacques de Baroncelli, Carmine Gallone ou Viktor Tourjansky. Il enchaîne avec deux adaptations : Les Inconnus dans la maison d'Henri Decoin avec Raimu et Le Dernier des six de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Suzy Delair. | + | Né à Niort, fils de [[CLOUZOT (Ancienne famille niortaise depuis 1833)|Noël Georges Clouzot (1867-1946)]], il réalise des études classiques puis il se dirige vers le journalisme. Il commence par superviser les versions françaises des opérettes allemandes. Il écrit ensuite des scénarios pour Jacques de Baroncelli, Carmine Gallone ou Viktor Tourjansky. Il enchaîne avec deux adaptations : ''Les Inconnus dans la maison'' d'Henri Decoin avec Raimu et ''Le Dernier des six'' de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Suzy Delair. |
− | Il écrit quatre pièces entre 1940 et 1943. Il débute réellement dans la mise en scène en 1942, bénéficiant de l'exil aux États-Unis des grands réalisateurs comme Jean Renoir, Julien Duvivier, René Clair… avec L' | + | Il écrit quatre pièces entre 1940 et 1943. Il débute réellement dans la mise en scène en 1942, bénéficiant de l'exil aux États-Unis des grands réalisateurs comme Jean Renoir, Julien Duvivier, René Clair… avec ''L'Assassin habite au 21'', et reforme le couple Pierre Fresnay-Suzy Delair. Puis il réalise en pleine occupation allemande un film sur un expéditeur de lettres anonymes ''Le Corbeau (1943),'' qui donne lieu à de vives polémiques dans une France qui souffre alors de la délation. |
− | Une campagne communiste est lancée contre Clouzot comparant son film à Mein Kampf et l'accusant d'offrir une image négative de la France et en même temps son film est condamné par les conservateurs et la Centrale catholique pour immoralité tandis que Goebbels le fait diffuser à l'étranger. À la Libération, contrairement à la plupart des autres employés de la Continental-Films, une entreprise créée par Joseph Goebbels, Clouzot échappe à la prison, mais se voit frappé d'une suspension professionnelle à vie. Un fameux résistant écrit alors à un détracteur de Clouzot : « Mon cher, tu sais bien que Clouzot n'a pas plus été collabo que toi tu n'as été résistant ». | + | Une campagne communiste est lancée contre Clouzot comparant son film à ''Mein Kampf'' et l'accusant d'offrir une image négative de la France et en même temps son film est condamné par les conservateurs et la Centrale catholique pour immoralité tandis que Goebbels le fait diffuser à l'étranger. À la Libération, contrairement à la plupart des autres employés de la Continental-Films, une entreprise créée par Joseph Goebbels, Clouzot échappe à la prison, mais se voit frappé d'une suspension professionnelle à vie. Un fameux résistant écrit alors à un détracteur de Clouzot : « Mon cher, tu sais bien que Clouzot n'a pas plus été collabo que toi tu n'as été résistant ». |
− | Grâce à l'intervention de personnalités comme Pierre Bost, Jacques Becker ou encore Henri Jeanson qui signe un texte corrosif « Cocos contre corbeau », Clouzot revient à la réalisation et remporte plusieurs récompenses aux festivals de Venise, de Berlin et de Cannes. Il fut surnommé le "Hitchcock français". Malgré la mise en route de plusieurs projets, Henri-Georges Clouzot n'arrive pas à les concrétiser, et meurt le 12 janvier 1977. | + | Grâce à l'intervention de personnalités comme Pierre Bost, Jacques Becker ou encore Henri Jeanson qui signe un texte corrosif « Cocos contre corbeau », l'interdiction est levée en 1947. Clouzot revient à la réalisation et remporte plusieurs récompenses aux festivals de Venise, de Berlin et de Cannes. Il fut surnommé le "Hitchcock français". Malgré la mise en route de plusieurs projets, Henri-Georges Clouzot n'arrive pas à les concrétiser, et meurt le 12 janvier 1977. |
− | En 1994, avec L'Enfer, Claude Chabrol a repris le scénario d'un film que Clouzot n'avait pu achever trente ans plus tôt. | + | On retiendra parmi sa carrière cinématographie l'adaptation au cinéma du livre de Georges Arnaud : ''Le Salaire de la peur'' en 1953. Cette œuvre est couronnée dans les festivals : Palme d'or à Cannes, Ours d'or à Berlin. Charles Vanel obtient par ailleurs le prix d'interprétation masculine à Cannes. |
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+ | En 1994, avec ''L'Enfer'', Claude Chabrol a repris le scénario d'un film que Clouzot n'avait pu achever trente ans plus tôt. | ||
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Version actuelle en date du 24 août 2024 à 15:07
Toponymie
Henri-Georges Clouzot, cinéaste
Du nom Henri-Georges Clouzot (1907-1977), scénariste, dialoguiste, réalisateur, et producteur de cinéma français.
Né à Niort, fils de Noël Georges Clouzot (1867-1946), il réalise des études classiques puis il se dirige vers le journalisme. Il commence par superviser les versions françaises des opérettes allemandes. Il écrit ensuite des scénarios pour Jacques de Baroncelli, Carmine Gallone ou Viktor Tourjansky. Il enchaîne avec deux adaptations : Les Inconnus dans la maison d'Henri Decoin avec Raimu et Le Dernier des six de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Suzy Delair.
Il écrit quatre pièces entre 1940 et 1943. Il débute réellement dans la mise en scène en 1942, bénéficiant de l'exil aux États-Unis des grands réalisateurs comme Jean Renoir, Julien Duvivier, René Clair… avec L'Assassin habite au 21, et reforme le couple Pierre Fresnay-Suzy Delair. Puis il réalise en pleine occupation allemande un film sur un expéditeur de lettres anonymes Le Corbeau (1943), qui donne lieu à de vives polémiques dans une France qui souffre alors de la délation.
Une campagne communiste est lancée contre Clouzot comparant son film à Mein Kampf et l'accusant d'offrir une image négative de la France et en même temps son film est condamné par les conservateurs et la Centrale catholique pour immoralité tandis que Goebbels le fait diffuser à l'étranger. À la Libération, contrairement à la plupart des autres employés de la Continental-Films, une entreprise créée par Joseph Goebbels, Clouzot échappe à la prison, mais se voit frappé d'une suspension professionnelle à vie. Un fameux résistant écrit alors à un détracteur de Clouzot : « Mon cher, tu sais bien que Clouzot n'a pas plus été collabo que toi tu n'as été résistant ».
Grâce à l'intervention de personnalités comme Pierre Bost, Jacques Becker ou encore Henri Jeanson qui signe un texte corrosif « Cocos contre corbeau », l'interdiction est levée en 1947. Clouzot revient à la réalisation et remporte plusieurs récompenses aux festivals de Venise, de Berlin et de Cannes. Il fut surnommé le "Hitchcock français". Malgré la mise en route de plusieurs projets, Henri-Georges Clouzot n'arrive pas à les concrétiser, et meurt le 12 janvier 1977.
On retiendra parmi sa carrière cinématographie l'adaptation au cinéma du livre de Georges Arnaud : Le Salaire de la peur en 1953. Cette œuvre est couronnée dans les festivals : Palme d'or à Cannes, Ours d'or à Berlin. Charles Vanel obtient par ailleurs le prix d'interprétation masculine à Cannes.
En 1994, avec L'Enfer, Claude Chabrol a repris le scénario d'un film que Clouzot n'avait pu achever trente ans plus tôt.
Localisation
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