Aérodrome de Niort - Marais Poitevin : Différence entre versions
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:Son activité véritable démarre près de vingt ans plus tard avec la création de l'aéro-club des Deux-Sèvres le 28 mars 1927, puis celle de la section « planeurs » en 1935. | :Son activité véritable démarre près de vingt ans plus tard avec la création de l'aéro-club des Deux-Sèvres le 28 mars 1927, puis celle de la section « planeurs » en 1935. | ||
:Pendant l'occupation allemande, l'aérodrome connaît des passages d'avions mais n'est pas une base au sens militaire du terme. | :Pendant l'occupation allemande, l'aérodrome connaît des passages d'avions mais n'est pas une base au sens militaire du terme. | ||
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:Le projet est resté sans suite mais les baraquements sont restés. Ils sont toujours là en 2010. | :Le projet est resté sans suite mais les baraquements sont restés. Ils sont toujours là en 2010. | ||
:En 1946, l'aérodrome connaît un développement commercial avec la création de la Staro, première compagnie aérienne niortaise, et l'installation d'un phare pour les vols de nuit. | :En 1946, l'aérodrome connaît un développement commercial avec la création de la Staro, première compagnie aérienne niortaise, et l'installation d'un phare pour les vols de nuit. | ||
− | :Les rotations s'intensifient, notamment avec l'Afrique du Nord et, logiquement, la dimension commerciale est confirmée quand, en 1952, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) devient gestionnaire de l'équipement. | + | :Les rotations s'intensifient, notamment avec l'Afrique du Nord et, logiquement, la dimension commerciale est confirmée quand, en 1952, la [[Chambre de Commerce de Niort (Historique)|Chambre de Commerce et d'Industrie]] (CCI) devient gestionnaire de l'équipement. |
+ | :: '''(1)''' En '''1894''', 46 hectares furent expropriés à de nombreux propriétaires dans le territoire de Souché pour y établir un champ de manœuvre pour la garnison de Niort. | ||
== De l’herbe au bitume == | == De l’herbe au bitume == | ||
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'''La Ville de Niort devient propriétaire de l'aérodrome le 1er janvier 2007. Elle le rebaptise Aérodrome de Niort-Marais Poitevin en Conseil municipal du 17 septembre 2012.''' | '''La Ville de Niort devient propriétaire de l'aérodrome le 1er janvier 2007. Elle le rebaptise Aérodrome de Niort-Marais Poitevin en Conseil municipal du 17 septembre 2012.''' | ||
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== Quelques visites remarquées == | == Quelques visites remarquées == | ||
:-{{w|Maurice Bellonte}} vient le 23 août 1932. Il avait été rendu célèbre deux ans plus tôt par sa traversée de l'Atlantique (la première d'Est en Ouest) avec son camarade Dieudonné Costes. | :-{{w|Maurice Bellonte}} vient le 23 août 1932. Il avait été rendu célèbre deux ans plus tôt par sa traversée de l'Atlantique (la première d'Est en Ouest) avec son camarade Dieudonné Costes. | ||
− | ::-{{w|Jacques Brel}} arrive avec son avion personnel, en 1966, pour donner un récital à [[Olympia de Niort (Ancienne Salle de Spectacle)|l'Olympia de Niort]]. | + | ::-{{w|Jacques Brel}} arrive avec son avion personnel, en mars 1966, pour donner un récital à [[Olympia de Niort (Ancienne Salle de Spectacle)|l'Olympia de Niort]]. |
::-{{w|Rika Zaraï}} s'est également arrêté à Souché, mais c'est parce que son avion était en panne. | ::-{{w|Rika Zaraï}} s'est également arrêté à Souché, mais c'est parce que son avion était en panne. | ||
::-{{w|François Mitterand}}, Président de la République venu voir les Grands Travaux du Marais Poitevin, arrive à Niort par l'aérodrome le 22. | ::-{{w|François Mitterand}}, Président de la République venu voir les Grands Travaux du Marais Poitevin, arrive à Niort par l'aérodrome le 22. | ||
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::-Le prince {{w|Albert II de Monaco}} se pose à Souché le 2 octobre 2012 lorsqu'il est venu visiter à La Chapelle-Bâton la célèbre cave de Michel-Jack Chasseuil. | ::-Le prince {{w|Albert II de Monaco}} se pose à Souché le 2 octobre 2012 lorsqu'il est venu visiter à La Chapelle-Bâton la célèbre cave de Michel-Jack Chasseuil. | ||
[[Fichier:St Lig 1912 Robinet.jpg|300px|right|thumb|'''Saint-Liguaire''', 30 juin 1912, '''Jean Robinet en médaillon'''.]] | [[Fichier:St Lig 1912 Robinet.jpg|300px|right|thumb|'''Saint-Liguaire''', 30 juin 1912, '''Jean Robinet en médaillon'''.]] | ||
− | ==Destin tragique du pilote Jean-Antonin-Fernand Robinet== | + | [[Fichier:J Robinet 1912.jpg|250px|right|thumb|Jean Robinet sur son biplan en 1912 (Extrait M. O.).]] |
+ | ==Destin tragique du pilote Jean-Antonin-Fernand Robinet (1917)== | ||
:En août 1908, eut lieu la semaine de l’aviation à Niort-Souché, en présence de Jacques de Lesseps (1883 / 1927), pionnier de l’aviation française et aussi fils de Ferdinand de Lesseps. | :En août 1908, eut lieu la semaine de l’aviation à Niort-Souché, en présence de Jacques de Lesseps (1883 / 1927), pionnier de l’aviation française et aussi fils de Ferdinand de Lesseps. | ||
:Les avions, biplans et monoplans, présentés par leurs pilotes, se nommaient : | :Les avions, biplans et monoplans, présentés par leurs pilotes, se nommaient : | ||
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'''Jean-Antonin-Fernand Robinet participe à cette représentation, il a 18 ans, il deviendra pilote...''' | '''Jean-Antonin-Fernand Robinet participe à cette représentation, il a 18 ans, il deviendra pilote...''' | ||
:(Jean-Antonin-Fernand Robinet est né le 27 mars 1890, son père, Louis Fernand Robinet est boulanger-pâtissier au 37, rue Ricard, avec sa mère Cécile Pauline Roullet, épouse Robinet). | :(Jean-Antonin-Fernand Robinet est né le 27 mars 1890, son père, Louis Fernand Robinet est boulanger-pâtissier au 37, rue Ricard, avec sa mère Cécile Pauline Roullet, épouse Robinet). | ||
+ | :Jean-Antonin Robinet épouse, en 1912, Louise Bouché. | ||
+ | :Il obtient son brevet de pilote en mars 1911. | ||
:Après cette semaine de l’aviation à Niort, plusieurs mécaniciens Niortais, dont Jean-Antonin-Fernand Robinet, entreprirent alors la construction d’un " aéroplane ". | :Après cette semaine de l’aviation à Niort, plusieurs mécaniciens Niortais, dont Jean-Antonin-Fernand Robinet, entreprirent alors la construction d’un " aéroplane ". | ||
'''Jean-Antonin-Fernand Robinet fut le pilote désigné, il s’élança dans le ciel à Saint-Liguaire en juin 1912 avec ce " coucou bricolé ".''' | '''Jean-Antonin-Fernand Robinet fut le pilote désigné, il s’élança dans le ciel à Saint-Liguaire en juin 1912 avec ce " coucou bricolé ".''' | ||
− | :Les amis du pilote avaient préparé pour l’occasion, une pancarte d’encouragement surmontée de plusieurs robinets de barriques et sur laquelle était écrit : | + | :C'est à cette époque qu'un autre pilote, [[Avion Monoplan (Vol dans le Niortais en été 1912)|'''Lucien Deneau''']], connu nationalement vient montrer ses prouesses dans le ciel niortais. |
+ | :Les amis du pilote niortais avaient préparé pour l’occasion, une pancarte d’encouragement surmontée de plusieurs robinets de barriques et sur laquelle était écrit : | ||
:: ''« Robinet le seul qui ne fuit pas ! »''. | :: ''« Robinet le seul qui ne fuit pas ! »''. | ||
:Le premier jour, à Saint-Liguaire, le vent ne lui permet pas de s'élever avec son petit aéroplane (voir photo), par deux fois, à plus de 50m. | :Le premier jour, à Saint-Liguaire, le vent ne lui permet pas de s'élever avec son petit aéroplane (voir photo), par deux fois, à plus de 50m. | ||
:le lendemain, le beau temps revenu, il survole Niort et après un tour jusqu'à Mauzé, à 400m d'altitude, il revient se poser à Saint-Liguaire au bout de 30 min. | :le lendemain, le beau temps revenu, il survole Niort et après un tour jusqu'à Mauzé, à 400m d'altitude, il revient se poser à Saint-Liguaire au bout de 30 min. | ||
:- Le 2 octobre 1912, Jean-Antonin-Fernand Robinet est mécanicien électricien, il est incorporé au service national. | :- Le 2 octobre 1912, Jean-Antonin-Fernand Robinet est mécanicien électricien, il est incorporé au service national. | ||
+ | :- En juillet 1913, il obtient son Brevet de pilote militaire. | ||
:- Le 2 août 1914, il est détaché au 1er groupe d’aviation comme Caporal aviateur. | :- Le 2 août 1914, il est détaché au 1er groupe d’aviation comme Caporal aviateur. | ||
:- Le 13 juillet 1915, il part en mission spéciale en Russie, à l’école d’aviation de Sébastopol. | :- Le 13 juillet 1915, il part en mission spéciale en Russie, à l’école d’aviation de Sébastopol. | ||
'''Jean-Antonin-Fernand Robinet obtient la médaille de la croix de guerre en 1915, pour la citation suivante :''' | '''Jean-Antonin-Fernand Robinet obtient la médaille de la croix de guerre en 1915, pour la citation suivante :''' | ||
::« ''Le 22 mars 1915, sachant son appareil à court d'essence, n'en a pas moins invité son observateur à poursuivre un réglage sur un objectif subitement découvert.'' | ::« ''Le 22 mars 1915, sachant son appareil à court d'essence, n'en a pas moins invité son observateur à poursuivre un réglage sur un objectif subitement découvert.'' | ||
− | ::''Surpris par la panne du moteur, est descendu en vol plané au-dessus des lignes ennemies pour permettre l'achèvement du réglage. | + | ::''Surpris par la panne du moteur, est descendu en vol plané au-dessus des lignes ennemies pour permettre l'achèvement du réglage. '' |
− | ::''Il a atterri dans les lignes françaises dans des conditions difficiles... » | + | ::''Il a atterri dans les lignes françaises dans des conditions difficiles... » '' |
'''- Le 9 juillet 1917, il est abattu au commande de son avion, à l’école d’aviation à Odessa, au cours d’un exercice d’entraînement, en service commandé.''' | '''- Le 9 juillet 1917, il est abattu au commande de son avion, à l’école d’aviation à Odessa, au cours d’un exercice d’entraînement, en service commandé.''' | ||
:Il était lieutenant-pilote au 5ème Groupe d’aviation. | :Il était lieutenant-pilote au 5ème Groupe d’aviation. | ||
− | [[Fichier:Stele Villechannoux 1932.jpg|200px|right|thumb|Stèle, Raymond Villechanoux, élevée à sa mémoire en 1932.]] | + | [[Fichier:Stele Villechannoux 1932.jpg|200px|right|thumb|Stèle, Raymond Villechanoux, élevée à sa mémoire en 1932. (La plaque de bronze, ornant le monument a été volée en 2016, elle est désormais remplacée une plaque en marbre noir...) ]] |
− | ==Destin tragique du pilote Raymond Villechanoux== | + | ==Destin tragique du pilote Raymond Villechanoux (1931)== |
− | + | '''Le 10 mai 1931, plus de 2000 personnes assistaient à une série de vols acrobatiques réalisés par des as de la navigation aérienne.''' | |
:Il est 15h 20, quand Raymond Villechanoux décolle pour sa seconde démonstration de l’après midi. | :Il est 15h 20, quand Raymond Villechanoux décolle pour sa seconde démonstration de l’après midi. | ||
:Alors qu’il n’est qu’à 50 m de hauteur, son avion plonge et fonce vers le bas, l’hélice tournée vers le sol. | :Alors qu’il n’est qu’à 50 m de hauteur, son avion plonge et fonce vers le bas, l’hélice tournée vers le sol. | ||
:Le malheureux pilote vient alors s’écraser au milieu de gerbes de flammes, à seulement une soixantaine de mètres des spectateurs. | :Le malheureux pilote vient alors s’écraser au milieu de gerbes de flammes, à seulement une soixantaine de mètres des spectateurs. | ||
:Une stèle fut alors élevée, à sa mémoire, sur l’aérodrome et inaugurée le 22 mai 1932. (Voir photo). | :Une stèle fut alors élevée, à sa mémoire, sur l’aérodrome et inaugurée le 22 mai 1932. (Voir photo). | ||
+ | :Cette stèle est l'œuvre des deux architectes niortais, Gaston Séné et Raphael Babarit 90, Av de Paris. | ||
+ | :Ce monument semble signifier un avion aplati au sol mais aux deux ailes repliées sur elles-mêmes et pointant vers le ciel... | ||
:Raymond Villechanoux né le 26 mars 1899 à Mussidan (Dordogne) avait plus de 3000 h de vol, il était chef pilote des essais à la maison Blériot. | :Raymond Villechanoux né le 26 mars 1899 à Mussidan (Dordogne) avait plus de 3000 h de vol, il était chef pilote des essais à la maison Blériot. | ||
:Son appareil était un Jockey-Blériot de 500 CH, blanc et bleu, avec l’inscription " ''Blériot'' ". | :Son appareil était un Jockey-Blériot de 500 CH, blanc et bleu, avec l’inscription " ''Blériot'' ". | ||
− | :Une rue dans le quartier | + | :Une rue dans le quartier Souché porte son nom. Elle est l'une des 6 rues partant du rond point [[Jacques Dibot]]. |
==Gabriel Saunier, Pilote à Air-France== | ==Gabriel Saunier, Pilote à Air-France== | ||
:Gabriel Saunier, né le 3 octobre 1911 chez ses grands-parents à la conciergerie du [[Château de Burbaillon (rue d'Antes)|Château de Burbaillon]], est devenu une personnalité marquante de l’aviation Française. | :Gabriel Saunier, né le 3 octobre 1911 chez ses grands-parents à la conciergerie du [[Château de Burbaillon (rue d'Antes)|Château de Burbaillon]], est devenu une personnalité marquante de l’aviation Française. | ||
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'''En août 1951, lors d’un passage à l’aérodrome de Niort-Souché, il est alors directeur de l’école de perfectionnement d’Air-France.''' | '''En août 1951, lors d’un passage à l’aérodrome de Niort-Souché, il est alors directeur de l’école de perfectionnement d’Air-France.''' | ||
+ | ==Destin tragique du pilote, le Lieutenant Vuillamy en 1983== | ||
+ | :'''Lors de la fête aérienne de la Patrouille de France à Souché du dimanche 4 septembre 1983, deux Alpha Jet se percutent en se croisant.''' | ||
+ | :Les 2 avions décrochent, l’un des pilotes, le capitaine Patrick Badin, réussit à s’éjecter en parachute, le second, le '''Lieutenant Jean-Marie Vuillamy''', se tue. | ||
== Sources == | == Sources == | ||
− | :*''Mémorial des | + | :*''Mémorial des Deux-Sèvres'' (1894, 1910, 1912, 1913, 1931, 1932). |
:*NR 1965. | :*NR 1965. | ||
:*CO 1951. | :*CO 1951. | ||
:*" ''Mémoire en Images Niort'' " R. Bouffard, C. Pérochon. | :*" ''Mémoire en Images Niort'' " R. Bouffard, C. Pérochon. | ||
:*La première partie de l'article a été rédigé à partir des informations recueillies auprès de M. Olivier Dupont, chargé de l'exploitation et du développement de l'aérodrome de Niort-Souché. | :*La première partie de l'article a été rédigé à partir des informations recueillies auprès de M. Olivier Dupont, chargé de l'exploitation et du développement de l'aérodrome de Niort-Souché. |
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- L'aérodrome de Niort - Marais Poitevin a fêté ses cent ans en 2010.
- A travers son histoire, c'est un morceau de l'histoire niortaise qui défile.
Sommaire
- 1 L'époque héroïque de l’aviation
- 2 De l’herbe au bitume
- 3 Quelques visites remarquées
- 4 Destin tragique du pilote Jean-Antonin-Fernand Robinet (1917)
- 5 Destin tragique du pilote Raymond Villechanoux (1931)
- 6 Gabriel Saunier, Pilote à Air-France
- 7 Destin tragique du pilote, le Lieutenant Vuillamy en 1983
- 8 Sources
L'époque héroïque de l’aviation
Au départ, c'est un simple champ d'aviation ouvert le 27 mars 1910, sur un terrain militaire du régiment des Hussards (1).
- Son activité véritable démarre près de vingt ans plus tard avec la création de l'aéro-club des Deux-Sèvres le 28 mars 1927, puis celle de la section « planeurs » en 1935.
- Pendant l'occupation allemande, l'aérodrome connaît des passages d'avions mais n'est pas une base au sens militaire du terme.
- A la libération, le projet de l'armée d'installer ici une base pour les planeurs se traduit par la construction de plusieurs baraquements.
- Le projet est resté sans suite mais les baraquements sont restés. Ils sont toujours là en 2010.
- En 1946, l'aérodrome connaît un développement commercial avec la création de la Staro, première compagnie aérienne niortaise, et l'installation d'un phare pour les vols de nuit.
- Les rotations s'intensifient, notamment avec l'Afrique du Nord et, logiquement, la dimension commerciale est confirmée quand, en 1952, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) devient gestionnaire de l'équipement.
- (1) En 1894, 46 hectares furent expropriés à de nombreux propriétaires dans le territoire de Souché pour y établir un champ de manœuvre pour la garnison de Niort.
De l’herbe au bitume
- En 1954, deux pistes en herbe sont crées. Avant, ce n'était simplement qu'un champ.
- En août 1965, les 2 pistes en herbe, de 1350 m de longueur et 30 m de large, sont refaites.
- Malgré une décision prise le 29 avril 1968, il faudra attendre 1974 pour que soit construite la piste revêtue, allongée ensuite en 1981.
- Une nouvelle compagnie locale, Air Delta, utilise les équipements à partir du 17 août 1989.
- Avec la collision en vol de deux appareils de la Patrouille de France , l'aérodrome connaît le 4 septembre 1983 son plus grave accident.
- A la suite de cet événement, décision sera prise dans plusieurs pays d'interdire deux représentations dans la même journée par une patrouille.
- La Patrouille de France reviendra plusieurs fois à Niort par la suite.
- Début juillet 1990, une corolle internationale de 81 sauteuses s'envoie en l'air ; c'est carrément le nouveau record mondial de saut en parachute féminin !
A noter : l'installation de Météo-France sur le site depuis 1985.
La Ville de Niort devient propriétaire de l'aérodrome le 1er janvier 2007. Elle le rebaptise Aérodrome de Niort-Marais Poitevin en Conseil municipal du 17 septembre 2012.
Quelques visites remarquées
- -Maurice Bellonte vient le 23 août 1932. Il avait été rendu célèbre deux ans plus tôt par sa traversée de l'Atlantique (la première d'Est en Ouest) avec son camarade Dieudonné Costes.
- -Jacques Brel arrive avec son avion personnel, en mars 1966, pour donner un récital à l'Olympia de Niort.
- -Rika Zaraï s'est également arrêté à Souché, mais c'est parce que son avion était en panne.
- -François Mitterand , Président de la République venu voir les Grands Travaux du Marais Poitevin, arrive à Niort par l'aérodrome le 22.
- -Le Dalaï Lama est la vedette d'une Foire de Niort consacrée au Tibet. Il débarque sur l'aérodrome le 7 mai 2004.
- -Ségolène Royal candidate à l'élection présidentielle, le 22 avril 2007 en fin de soirée, alors qu'elle venait de se qualifier pour le second tour, pour affronter celui qui deviendra le nouveau président, Nicolas Sarkozy.
- -Le prince Albert II de Monaco se pose à Souché le 2 octobre 2012 lorsqu'il est venu visiter à La Chapelle-Bâton la célèbre cave de Michel-Jack Chasseuil.
Destin tragique du pilote Jean-Antonin-Fernand Robinet (1917)
- En août 1908, eut lieu la semaine de l’aviation à Niort-Souché, en présence de Jacques de Lesseps (1883 / 1927), pionnier de l’aviation française et aussi fils de Ferdinand de Lesseps.
- Les avions, biplans et monoplans, présentés par leurs pilotes, se nommaient :
- - " Demoiselle ",
- - " Antoinette ",
- - " Cage à poules ",
- - " Chauve-souris "...
- Le 8ème jour, Jacques de Lesseps survola Niort à 150 m d’altitude et fit un virage autour du clocher de Notre-Dame…
Jean-Antonin-Fernand Robinet participe à cette représentation, il a 18 ans, il deviendra pilote...
- (Jean-Antonin-Fernand Robinet est né le 27 mars 1890, son père, Louis Fernand Robinet est boulanger-pâtissier au 37, rue Ricard, avec sa mère Cécile Pauline Roullet, épouse Robinet).
- Jean-Antonin Robinet épouse, en 1912, Louise Bouché.
- Il obtient son brevet de pilote en mars 1911.
- Après cette semaine de l’aviation à Niort, plusieurs mécaniciens Niortais, dont Jean-Antonin-Fernand Robinet, entreprirent alors la construction d’un " aéroplane ".
Jean-Antonin-Fernand Robinet fut le pilote désigné, il s’élança dans le ciel à Saint-Liguaire en juin 1912 avec ce " coucou bricolé ".
- C'est à cette époque qu'un autre pilote, Lucien Deneau, connu nationalement vient montrer ses prouesses dans le ciel niortais.
- Les amis du pilote niortais avaient préparé pour l’occasion, une pancarte d’encouragement surmontée de plusieurs robinets de barriques et sur laquelle était écrit :
- « Robinet le seul qui ne fuit pas ! ».
- Le premier jour, à Saint-Liguaire, le vent ne lui permet pas de s'élever avec son petit aéroplane (voir photo), par deux fois, à plus de 50m.
- le lendemain, le beau temps revenu, il survole Niort et après un tour jusqu'à Mauzé, à 400m d'altitude, il revient se poser à Saint-Liguaire au bout de 30 min.
- - Le 2 octobre 1912, Jean-Antonin-Fernand Robinet est mécanicien électricien, il est incorporé au service national.
- - En juillet 1913, il obtient son Brevet de pilote militaire.
- - Le 2 août 1914, il est détaché au 1er groupe d’aviation comme Caporal aviateur.
- - Le 13 juillet 1915, il part en mission spéciale en Russie, à l’école d’aviation de Sébastopol.
Jean-Antonin-Fernand Robinet obtient la médaille de la croix de guerre en 1915, pour la citation suivante :
- « Le 22 mars 1915, sachant son appareil à court d'essence, n'en a pas moins invité son observateur à poursuivre un réglage sur un objectif subitement découvert.
- Surpris par la panne du moteur, est descendu en vol plané au-dessus des lignes ennemies pour permettre l'achèvement du réglage.
- Il a atterri dans les lignes françaises dans des conditions difficiles... »
- Le 9 juillet 1917, il est abattu au commande de son avion, à l’école d’aviation à Odessa, au cours d’un exercice d’entraînement, en service commandé.
- Il était lieutenant-pilote au 5ème Groupe d’aviation.
Destin tragique du pilote Raymond Villechanoux (1931)
Le 10 mai 1931, plus de 2000 personnes assistaient à une série de vols acrobatiques réalisés par des as de la navigation aérienne.
- Il est 15h 20, quand Raymond Villechanoux décolle pour sa seconde démonstration de l’après midi.
- Alors qu’il n’est qu’à 50 m de hauteur, son avion plonge et fonce vers le bas, l’hélice tournée vers le sol.
- Le malheureux pilote vient alors s’écraser au milieu de gerbes de flammes, à seulement une soixantaine de mètres des spectateurs.
- Une stèle fut alors élevée, à sa mémoire, sur l’aérodrome et inaugurée le 22 mai 1932. (Voir photo).
- Cette stèle est l'œuvre des deux architectes niortais, Gaston Séné et Raphael Babarit 90, Av de Paris.
- Ce monument semble signifier un avion aplati au sol mais aux deux ailes repliées sur elles-mêmes et pointant vers le ciel...
- Raymond Villechanoux né le 26 mars 1899 à Mussidan (Dordogne) avait plus de 3000 h de vol, il était chef pilote des essais à la maison Blériot.
- Son appareil était un Jockey-Blériot de 500 CH, blanc et bleu, avec l’inscription " Blériot ".
- Une rue dans le quartier Souché porte son nom. Elle est l'une des 6 rues partant du rond point Jacques Dibot.
Gabriel Saunier, Pilote à Air-France
- Gabriel Saunier, né le 3 octobre 1911 chez ses grands-parents à la conciergerie du Château de Burbaillon, est devenu une personnalité marquante de l’aviation Française.
- Il vécut à Souché, où ses parents passèrent leur retraite, son père était un ancien militaire.
- Gabriel Saunier fit une carrière de pilote de ligne à Air France.
En août 1951, lors d’un passage à l’aérodrome de Niort-Souché, il est alors directeur de l’école de perfectionnement d’Air-France.
Destin tragique du pilote, le Lieutenant Vuillamy en 1983
- Lors de la fête aérienne de la Patrouille de France à Souché du dimanche 4 septembre 1983, deux Alpha Jet se percutent en se croisant.
- Les 2 avions décrochent, l’un des pilotes, le capitaine Patrick Badin, réussit à s’éjecter en parachute, le second, le Lieutenant Jean-Marie Vuillamy, se tue.
Sources
- Mémorial des Deux-Sèvres (1894, 1910, 1912, 1913, 1931, 1932).
- NR 1965.
- CO 1951.
- " Mémoire en Images Niort " R. Bouffard, C. Pérochon.
- La première partie de l'article a été rédigé à partir des informations recueillies auprès de M. Olivier Dupont, chargé de l'exploitation et du développement de l'aérodrome de Niort-Souché.