Madame de Maintenon : Différence entre versions
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+ | {{w|Madame de Maintenon}} , était la fille de [[Constant d'Aubigné]], et petite fille d'[[Agrippa d'Aubigné]] célèbre poète et ami d'{{w|Henri IV}}. Aristocrate française et épouse secrète de Louis XIV, Madame de Maintenon laisse l’image d’une femme sage et mystérieuse, qui aurait eu une grande influence sur le roi. | ||
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+ | Née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort. Elle passe sa petite enfance près de sa tante Madame de Villette au château de Mursay près de Niort. Élevée dans la foi calviniste, elle vit une enfance mouvementée marquée par six années passées en Martinique, où son père est nommé gouverneur de Marie-Galante, séjour qui lui vaudra le surnom de "belle indienne". | ||
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+ | À la mort de son père, elle est recueillie par sa marraine, Mme de Neuillant, qui la place immédiatement chez les Ursulines afin qu'elle soit convertie au catholicisme (1649), tout d'abord au couvent des Ursulines de Niort contre son gré, puis à Paris chez les Ursulines de la rue St Jacques. | ||
− | + | En avril 1652, à l'âge de seize ans, elle épouse le paralytique poète {{w|Paul Scarron}} de quarante-deux ans son aîné, protégé de Mme de Neuillant à qui elle répondit lors de cette offre inattendue pour une jeune fille sans dot " J'aime mieux l'épouser qu'un couvent." A vingt-cinq, elle devient veuve en 1660, et si Scarron lui a inculqué une grande culture, il la laisse sans le sou. Grâce à cette union, elle côtoie les intellectuels de l’époque, tels que Madame de Sévigné et Madame de La Fayette. | |
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+ | Elle est nommée gouvernante des enfants illégitimes du roi et de Mme de Montespan en 1669 à la naissance d'une première fille. Un second enfant arrive en 1670, peu après le décès du premier. Elle réapparaît à la cour en 1673 lors de la légitimation des bâtards royaux. Le 27 décembre 1674, elle achète pour 150 000 livres, avec l'argent de sa revente, le château et le titre de Marquise de Maintenon à Françoise d’Angennes. | ||
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+ | Les traces écrites de sa véritable relation avec le roi la font remonter à 1675, même s'ils se sont rencontrés dès 1669. D’ailleurs, Louis XIV écrivit dans son journal « il y a quelques jours, un gentilhomme de gris vêtu, peut-être un prince errant incognito, entreprit durant la nuit une nymphe égarée dans le parc de Saint-Germain. Il savoit le nom de cette nymphe, qu’elle étoit belle, bonne, pleine d’esprit mais sage. La nymphe cependant se laissa faire et ne lui refusa aucune faveur. Cette nymphe ressemblait à s’y méprendre à Mme Sc. ; et je crois deviner qui étoit le prince vêtu de gris. Ce prince est comme moi, il déteste les femmes légères, il honnit les prudes, il aime les sages. ». Sa faveur commença à se déclarer lorsque, en 1675, le roi la nomma « Madame de Maintenon » balayant ainsi le vieux poète Scarron. Par la suite tout s'accélère, sa faveur grandit, elle forme avec le roi le vrai couple parental des bâtards dont le duc du Maine. | ||
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+ | le couple se marie en secret après la mort de la reine, Marie-Thérèse, en 1683, le roi épouse Mme de Maintenon dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683. Ce mariage reste secret mais le doute plane sur la cour, Madame de Maintenon, reine discrète mais à la morale sans faille, aurait eu une grande influence sur le roi. Certains historiens s’interrogent même sur le rôle qu’elle aurait joué dans la révocation de l’édit de Nantes. | ||
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+ | Femme sage et pieuse qui ne manque pas d’esprit, elle fait planer sur la cour une ère de dévotion et de rigueur, d'ailleurs les historiens se sont beaucoup interrogés et s'interrogent encore sur le rôle réel joué par Mme de Maintenon, accusée de tous les maux (révocation de l'Edit de Nantes, par exemple, dont nous savons qu'elle ne fut en aucun cas responsable), il convient de modérer son influence auprès du roi, même si sa présence a pu jouer parfois un rôle non négligeable. | ||
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+ | Le roi crée pour elle Saint Cyr, maison d'éducation des jeunes filles nobles pauvres en 1686, lieu où elle se retirera à la mort de son mari en 1715 et y mourra le 15 avril 1719. | ||
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+ | == Citations célèbres == | ||
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− | + | "Rien n'est moins raisonnable que de vouloir que les enfants le soient." | |
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− | + | "Le meilleur moyen d’adoucir ses peines est d’adoucir celles des autres." | |
− | + | "Pour les femmes, le douceur est le meilleur moyen d’avoir raison." | |
− | + | "Nous avons le nécessaire et le commode, tout les reste n’est que cupidité." | |
− | + | "Mesdames, souriez afin que plus tard, vos rides soient bien placées." |
Version du 19 mars 2013 à 15:41
Madame de Maintenon , était la fille de Constant d'Aubigné, et petite fille d'Agrippa d'Aubigné célèbre poète et ami d'Henri IV . Aristocrate française et épouse secrète de Louis XIV, Madame de Maintenon laisse l’image d’une femme sage et mystérieuse, qui aurait eu une grande influence sur le roi.
Née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort. Elle passe sa petite enfance près de sa tante Madame de Villette au château de Mursay près de Niort. Élevée dans la foi calviniste, elle vit une enfance mouvementée marquée par six années passées en Martinique, où son père est nommé gouverneur de Marie-Galante, séjour qui lui vaudra le surnom de "belle indienne".
À la mort de son père, elle est recueillie par sa marraine, Mme de Neuillant, qui la place immédiatement chez les Ursulines afin qu'elle soit convertie au catholicisme (1649), tout d'abord au couvent des Ursulines de Niort contre son gré, puis à Paris chez les Ursulines de la rue St Jacques.
En avril 1652, à l'âge de seize ans, elle épouse le paralytique poète Paul Scarron de quarante-deux ans son aîné, protégé de Mme de Neuillant à qui elle répondit lors de cette offre inattendue pour une jeune fille sans dot " J'aime mieux l'épouser qu'un couvent." A vingt-cinq, elle devient veuve en 1660, et si Scarron lui a inculqué une grande culture, il la laisse sans le sou. Grâce à cette union, elle côtoie les intellectuels de l’époque, tels que Madame de Sévigné et Madame de La Fayette.
Elle est nommée gouvernante des enfants illégitimes du roi et de Mme de Montespan en 1669 à la naissance d'une première fille. Un second enfant arrive en 1670, peu après le décès du premier. Elle réapparaît à la cour en 1673 lors de la légitimation des bâtards royaux. Le 27 décembre 1674, elle achète pour 150 000 livres, avec l'argent de sa revente, le château et le titre de Marquise de Maintenon à Françoise d’Angennes.
Les traces écrites de sa véritable relation avec le roi la font remonter à 1675, même s'ils se sont rencontrés dès 1669. D’ailleurs, Louis XIV écrivit dans son journal « il y a quelques jours, un gentilhomme de gris vêtu, peut-être un prince errant incognito, entreprit durant la nuit une nymphe égarée dans le parc de Saint-Germain. Il savoit le nom de cette nymphe, qu’elle étoit belle, bonne, pleine d’esprit mais sage. La nymphe cependant se laissa faire et ne lui refusa aucune faveur. Cette nymphe ressemblait à s’y méprendre à Mme Sc. ; et je crois deviner qui étoit le prince vêtu de gris. Ce prince est comme moi, il déteste les femmes légères, il honnit les prudes, il aime les sages. ». Sa faveur commença à se déclarer lorsque, en 1675, le roi la nomma « Madame de Maintenon » balayant ainsi le vieux poète Scarron. Par la suite tout s'accélère, sa faveur grandit, elle forme avec le roi le vrai couple parental des bâtards dont le duc du Maine.
le couple se marie en secret après la mort de la reine, Marie-Thérèse, en 1683, le roi épouse Mme de Maintenon dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683. Ce mariage reste secret mais le doute plane sur la cour, Madame de Maintenon, reine discrète mais à la morale sans faille, aurait eu une grande influence sur le roi. Certains historiens s’interrogent même sur le rôle qu’elle aurait joué dans la révocation de l’édit de Nantes.
Femme sage et pieuse qui ne manque pas d’esprit, elle fait planer sur la cour une ère de dévotion et de rigueur, d'ailleurs les historiens se sont beaucoup interrogés et s'interrogent encore sur le rôle réel joué par Mme de Maintenon, accusée de tous les maux (révocation de l'Edit de Nantes, par exemple, dont nous savons qu'elle ne fut en aucun cas responsable), il convient de modérer son influence auprès du roi, même si sa présence a pu jouer parfois un rôle non négligeable.
Le roi crée pour elle Saint Cyr, maison d'éducation des jeunes filles nobles pauvres en 1686, lieu où elle se retirera à la mort de son mari en 1715 et y mourra le 15 avril 1719.
Citations célèbres
"Rien n'est moins raisonnable que de vouloir que les enfants le soient."
"Le meilleur moyen d’adoucir ses peines est d’adoucir celles des autres."
"Pour les femmes, le douceur est le meilleur moyen d’avoir raison."
"Nous avons le nécessaire et le commode, tout les reste n’est que cupidité."
"Mesdames, souriez afin que plus tard, vos rides soient bien placées."