Fief d’Amourettes (rue du) : Différence entre versions
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Traditionnellement une rue part d’un carrefour et rejoint un second carrefour, portant sur ce segment un même nom. | Traditionnellement une rue part d’un carrefour et rejoint un second carrefour, portant sur ce segment un même nom. | ||
Ce n’est pas le cas de la rue du Fief d'Amourettes : | Ce n’est pas le cas de la rue du Fief d'Amourettes : | ||
− | + | Elle débute avenue de Paris aux feux surplombant la partie souterraine de l’avenue de Paris, | |
− | elle continue en direction de la rue des Ors | + | elle continue en direction de la rue des Ors. Attention, pour suivre la rue du fief d'Amourette, il convient de tournez à droite vers la rue Vivaldi et la rue des Fontenelles (avant que la voie ne devienne la rue Ferdinand de Lesseps) |
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+ | Ce fut d'abord un chemin. Il s'appela un temps "chemin des Ors" avant de devenir rue de la Pigeonnerie. Le rattachement de la commune de Souché à Niort a contraint au changement de nom car il existait déjà une rue de la Pigeonnerie à Sainte Pezenne. | ||
+ | Jean-Paul Taille, auteur d’un ouvrage sur les chemins du millénaire, précise que la municipalité a eu recours à un nom apparaissant sur le cadastre napoléonien de l'ancienne bourgade de Souché qui mentionne un fief d'Amourette | ||
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− | + | == Les amourettes, une étymologie issue du monde végétal == | |
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+ | Une souchéenne qui a bien connu la rue alors qu'elle n'était que chemin, indique que son nom fait la référence à un secteur où régnaient les amourettes : un beau végétal, une belle graminée à petit fruit en forme de pomme de pin qui peuplaient les prés ou fossés. | ||
+ | Selon Jean-Paul Taille qui a conduit une étude fouillée sur l’origine de ce nom, les amourettes évoquent une plante dans la tradition populaire : | ||
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== Le Fief d'Amourettes ou le fief des amoureux == | == Le Fief d'Amourettes ou le fief des amoureux == | ||
− | + | Ce nom charmant évoque ainsi celui de rencontres « fleureteuses ». Cette rue aujourd’hui urbanisée au carrefour d’une zone pavillonnaire et d’une zone artisanale traversait auparavant une surface occupée par des champs séparés par des murs en pierres sèches et des haies à l’allure bocagère. | |
− | Cette rue aujourd’hui urbanisée au carrefour d’une zone pavillonnaire et d’une zone | + | Le lieu était propice à la rencontre des amoureux, situé aux abords même du village de Souché. La discrétion assurée par ces haies permettait à des couples de se retrouver en pleine quiétude à l’abri des regards indiscrets au coeur de champs qui devaient certainement être envahis par les amourettes (…) |
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Quel plaisir d’habiter – avec amour – rue du Fief d'Amourettes, même si on n’y herborise plus ! | Quel plaisir d’habiter – avec amour – rue du Fief d'Amourettes, même si on n’y herborise plus ! |
Version du 15 décembre 2011 à 23:40
D’abord un chemin, puis un bout de rue, puis tout une rue qui part de la rue des Ors et serpente en plusieurs coudes jusqu’à l’avenue de Paris.
Sommaire
Une rue en segments brisés
Traditionnellement une rue part d’un carrefour et rejoint un second carrefour, portant sur ce segment un même nom.
Ce n’est pas le cas de la rue du Fief d'Amourettes : Elle débute avenue de Paris aux feux surplombant la partie souterraine de l’avenue de Paris, elle continue en direction de la rue des Ors. Attention, pour suivre la rue du fief d'Amourette, il convient de tournez à droite vers la rue Vivaldi et la rue des Fontenelles (avant que la voie ne devienne la rue Ferdinand de Lesseps) Au carrefour suivant, elle tourne de nouveau à gauche pour rejoindre le carrefour des rues des Ors et de la rue des Colombes (attention à ne pas poursuivre tout droit, vous seriez alors rue Vivaldi).
Une toponymie récente
Ce fut d'abord un chemin. Il s'appela un temps "chemin des Ors" avant de devenir rue de la Pigeonnerie. Le rattachement de la commune de Souché à Niort a contraint au changement de nom car il existait déjà une rue de la Pigeonnerie à Sainte Pezenne. Jean-Paul Taille, auteur d’un ouvrage sur les chemins du millénaire, précise que la municipalité a eu recours à un nom apparaissant sur le cadastre napoléonien de l'ancienne bourgade de Souché qui mentionne un fief d'Amourette
Les amourettes, une étymologie issue du monde végétal
Une souchéenne qui a bien connu la rue alors qu'elle n'était que chemin, indique que son nom fait la référence à un secteur où régnaient les amourettes : un beau végétal, une belle graminée à petit fruit en forme de pomme de pin qui peuplaient les prés ou fossés.
Selon Jean-Paul Taille qui a conduit une étude fouillée sur l’origine de ce nom, les amourettes évoquent une plante dans la tradition populaire :
-soit le muguet aux charmantes clochettes,
-soit la brize une graminée avec des épillets en forme de coeur qui s'agitent au moindre souffle de vents.
Le Fief d'Amourettes ou le fief des amoureux
Ce nom charmant évoque ainsi celui de rencontres « fleureteuses ». Cette rue aujourd’hui urbanisée au carrefour d’une zone pavillonnaire et d’une zone artisanale traversait auparavant une surface occupée par des champs séparés par des murs en pierres sèches et des haies à l’allure bocagère. Le lieu était propice à la rencontre des amoureux, situé aux abords même du village de Souché. La discrétion assurée par ces haies permettait à des couples de se retrouver en pleine quiétude à l’abri des regards indiscrets au coeur de champs qui devaient certainement être envahis par les amourettes (…)
Quel plaisir d’habiter – avec amour – rue du Fief d'Amourettes, même si on n’y herborise plus !