Trou d'enfer (rue du) : Différence entre versions
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− | Bon nombre d’habitants et de passants de Saint Florent se posent ou se sont posés la question de savoir quelle pouvait être l’origine du nom « la rue du Trou d’Enfer », nom particulièrement intriguant et qui de surcroît se situe juste derrière l’église . Cette dernière, située en perpendiculaire de la rue des Tournelles (anciennement la rue du Tourniquet qui relie la rue Jean Jaurès au pied de l’église en empruntant un sentier étroit), va jusqu’au boulevard de la Liberté. Pour certains anciens du « village » le Trou d’Enfer puiserait son origine dans une histoire bien particulière… | + | Bon nombre d’habitants et de passants de Saint Florent se posent ou se sont posés la question de savoir quelle pouvait être l’origine du nom « la rue du Trou d’Enfer », nom particulièrement intriguant et qui de surcroît se situe juste derrière l’église . Cette dernière, située en perpendiculaire de la [[rue des Tournelles]] (anciennement la rue du Tourniquet qui relie la [[rue Jean Jaurès]] au pied de l’église en empruntant un sentier étroit), va jusqu’au [[boulevard de la Liberté]]. Pour certains anciens du « village » le Trou d’Enfer puiserait son origine dans une histoire bien particulière… |
− | En effet, cet endroit considéré comme étant un des plus vieil endroit de saint Florent, était dans les premières années du 20ème siècle, le théâtre de rassemblements de brigands, voyous, contrebandiers (d’allumettes entre autres pour le souffre !) et dames de bonnes compagnie. Ces derniers se retrouvaient dans les bâtisses de la rue du Trou d’Enfer, transformées à l’époque en | + | En effet, cet endroit considéré comme étant un des plus vieil endroit de saint Florent, était dans les premières années du 20ème siècle, le théâtre de rassemblements de brigands, voyous, contrebandiers (d’allumettes entre autres pour le souffre !) et dames de bonnes compagnie. Ces derniers se retrouvaient dans les bâtisses de la rue du Trou d’Enfer, transformées à l’époque en tavernes ou auberges peu fréquentables. Il ne faisait pas bon sortir seul, et selon des témoignages très peu de personnes empruntaient les sentiers autour de l’église par peur de l’agression, voire du meurtre ou tout simplement pour éviter de se faire déposséder de sa bourse. |
− | Même si en recoupant les différents témoignages qui font que cette histoire est réelle, ce n’est cependant pas elle qui est à l’origine du nom de la rue. Après s’être documenté auprès des archives Municipales de la Mairie de Niort, il s’avère dans un premier temps qu’il n’y a pas de trace écrite ni de date d’attribution au nom de cette rue. Néanmoins, l’archiviste nous a remis un plan cadastral de Saint Florent qui date de …1833 (sans doute un des premiers). Or, | + | Même si en recoupant les différents témoignages qui font que cette histoire est réelle, ce n’est cependant pas elle qui est à l’origine du nom de la rue. Après s’être documenté auprès des archives Municipales de la Mairie de Niort, il s’avère dans un premier temps qu’il n’y a pas de trace écrite ni de date d’attribution au nom de cette rue. Néanmoins, l’archiviste nous a remis un plan cadastral de Saint Florent qui date de …1833 (sans doute un des premiers). Or, les noms des rues n’y figurent pas. A cette date là, il n’y avait pratiquement aucune habitation ; seuls apparaissent, le presbytère, l’église, le cimetière, et des maisons dans la [[rue Camille Desmoulin]], un ensemble de maisons à l’angle de la rue Camille Desmoulins et de la [[rue de Nambot]], un petit ensemble de bâtisses rue des Tournelles précisément à l’angle du trou d’ Enfer. |
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+ | Tout le reste, n’étaient à cette époque que champs et parcelles de terrain, et toute la zone de Romagné commençait à l’époque là où se trouve aujourd’hui la boulevard de la Liberté et tout le côté opposé de l’église jusqu’à l’[[avenue Saint Jean d’Angely]]. En 1833, la rue Jean Jaurès s’appelait « ancienne route de Niort à Saint Jean d’Angely » alors que l’avenue actuelle se nommait « nouvelle route de Niort à Saint Jean d’Angely ». Mais, ce qui nous a interpellé le plus sur ce plan, c’est qu’à l’endroit où l'on situe la rue qui nous intéresse, là où se trouve aujourd’hui tout l’ensemble des maisons de la rue du Trou d’Enfer avec celles situées derrière, du côté de la rue jean Jaurès, cet endroit inhabité et dépourvus de maisons à cette époque dont la superficie doit avoisiner les 2000 m², était appelé « Le Trou d’Enfer ». L’origine de ce nom de rue proviendrait donc en toute logique de l’endroit dénommé ainsi et l’énigme serait donc résolue. Mais, curieux de nature, on se pose alors la question de savoir pourquoi cet endroit s’appelait ainsi. Là encore, pas de réponse, pas de trace. | ||
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L’archiviste de la Mairie de Niort nous conseille alors de contacter le Ministère de la Culture pour solliciter les archéologues susceptibles d’avoir des informations sur cette zone… ce qui fût fait, mais il faudra patienter pour avoir la réponse… une chose qui est sûre et de source fiable : un habitant du secteur ayant fait des travaux il y a une vingtaine d’année, a reçu un courrier du Ministère de la Culture après avoir fait une déclaration préalable des dits travaux, lui indiquant qu’il devait interrompre ces derniers s’il était amené à trouver certaines choses en creusant ; en effet, l’endroit aux alentours (rue des tournelles, rue du trou d’enfer, autour de l’église vraisemblablement) est situé sur une zone archéologique. | L’archiviste de la Mairie de Niort nous conseille alors de contacter le Ministère de la Culture pour solliciter les archéologues susceptibles d’avoir des informations sur cette zone… ce qui fût fait, mais il faudra patienter pour avoir la réponse… une chose qui est sûre et de source fiable : un habitant du secteur ayant fait des travaux il y a une vingtaine d’année, a reçu un courrier du Ministère de la Culture après avoir fait une déclaration préalable des dits travaux, lui indiquant qu’il devait interrompre ces derniers s’il était amené à trouver certaines choses en creusant ; en effet, l’endroit aux alentours (rue des tournelles, rue du trou d’enfer, autour de l’église vraisemblablement) est situé sur une zone archéologique. | ||
Si nous ne désespérons pas de connaître l’origine de ce « trou d’Enfer » qui a dû faire frémir plus d’une âme Saint Florentaise il y a deux ou trois siècles, nous serions curieux également de savoir ce que nous pourrions trouver sous nos pieds ! affaire à suivre… | Si nous ne désespérons pas de connaître l’origine de ce « trou d’Enfer » qui a dû faire frémir plus d’une âme Saint Florentaise il y a deux ou trois siècles, nous serions curieux également de savoir ce que nous pourrions trouver sous nos pieds ! affaire à suivre… |
Version actuelle en date du 13 décembre 2012 à 16:33
Bon nombre d’habitants et de passants de Saint Florent se posent ou se sont posés la question de savoir quelle pouvait être l’origine du nom « la rue du Trou d’Enfer », nom particulièrement intriguant et qui de surcroît se situe juste derrière l’église . Cette dernière, située en perpendiculaire de la rue des Tournelles (anciennement la rue du Tourniquet qui relie la rue Jean Jaurès au pied de l’église en empruntant un sentier étroit), va jusqu’au boulevard de la Liberté. Pour certains anciens du « village » le Trou d’Enfer puiserait son origine dans une histoire bien particulière…
En effet, cet endroit considéré comme étant un des plus vieil endroit de saint Florent, était dans les premières années du 20ème siècle, le théâtre de rassemblements de brigands, voyous, contrebandiers (d’allumettes entre autres pour le souffre !) et dames de bonnes compagnie. Ces derniers se retrouvaient dans les bâtisses de la rue du Trou d’Enfer, transformées à l’époque en tavernes ou auberges peu fréquentables. Il ne faisait pas bon sortir seul, et selon des témoignages très peu de personnes empruntaient les sentiers autour de l’église par peur de l’agression, voire du meurtre ou tout simplement pour éviter de se faire déposséder de sa bourse.
Même si en recoupant les différents témoignages qui font que cette histoire est réelle, ce n’est cependant pas elle qui est à l’origine du nom de la rue. Après s’être documenté auprès des archives Municipales de la Mairie de Niort, il s’avère dans un premier temps qu’il n’y a pas de trace écrite ni de date d’attribution au nom de cette rue. Néanmoins, l’archiviste nous a remis un plan cadastral de Saint Florent qui date de …1833 (sans doute un des premiers). Or, les noms des rues n’y figurent pas. A cette date là, il n’y avait pratiquement aucune habitation ; seuls apparaissent, le presbytère, l’église, le cimetière, et des maisons dans la rue Camille Desmoulin, un ensemble de maisons à l’angle de la rue Camille Desmoulins et de la rue de Nambot, un petit ensemble de bâtisses rue des Tournelles précisément à l’angle du trou d’ Enfer.
Tout le reste, n’étaient à cette époque que champs et parcelles de terrain, et toute la zone de Romagné commençait à l’époque là où se trouve aujourd’hui la boulevard de la Liberté et tout le côté opposé de l’église jusqu’à l’avenue Saint Jean d’Angely. En 1833, la rue Jean Jaurès s’appelait « ancienne route de Niort à Saint Jean d’Angely » alors que l’avenue actuelle se nommait « nouvelle route de Niort à Saint Jean d’Angely ». Mais, ce qui nous a interpellé le plus sur ce plan, c’est qu’à l’endroit où l'on situe la rue qui nous intéresse, là où se trouve aujourd’hui tout l’ensemble des maisons de la rue du Trou d’Enfer avec celles situées derrière, du côté de la rue jean Jaurès, cet endroit inhabité et dépourvus de maisons à cette époque dont la superficie doit avoisiner les 2000 m², était appelé « Le Trou d’Enfer ». L’origine de ce nom de rue proviendrait donc en toute logique de l’endroit dénommé ainsi et l’énigme serait donc résolue. Mais, curieux de nature, on se pose alors la question de savoir pourquoi cet endroit s’appelait ainsi. Là encore, pas de réponse, pas de trace.
L’archiviste de la Mairie de Niort nous conseille alors de contacter le Ministère de la Culture pour solliciter les archéologues susceptibles d’avoir des informations sur cette zone… ce qui fût fait, mais il faudra patienter pour avoir la réponse… une chose qui est sûre et de source fiable : un habitant du secteur ayant fait des travaux il y a une vingtaine d’année, a reçu un courrier du Ministère de la Culture après avoir fait une déclaration préalable des dits travaux, lui indiquant qu’il devait interrompre ces derniers s’il était amené à trouver certaines choses en creusant ; en effet, l’endroit aux alentours (rue des tournelles, rue du trou d’enfer, autour de l’église vraisemblablement) est situé sur une zone archéologique.
Si nous ne désespérons pas de connaître l’origine de ce « trou d’Enfer » qui a dû faire frémir plus d’une âme Saint Florentaise il y a deux ou trois siècles, nous serions curieux également de savoir ce que nous pourrions trouver sous nos pieds ! affaire à suivre…