Au Bonheur du Peuple (Ancien magasin niortais) : Différence entre versions
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:Ces commerces étaient des rouenneries, draperies, costumes etc... | :Ces commerces étaient des rouenneries, draperies, costumes etc... | ||
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'''Lors de cette démolition, tous les matériaux : tuiles, charpentes, boiseries, parpaings etc…, ont été destinés à de nouvelles utilisations.''' | '''Lors de cette démolition, tous les matériaux : tuiles, charpentes, boiseries, parpaings etc…, ont été destinés à de nouvelles utilisations.''' | ||
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:Jusqu’au début du XXe siècle, un édicule abritait un foyer avec cheminée, il était adossé à droite du départ de l’escalier. | :Jusqu’au début du XXe siècle, un édicule abritait un foyer avec cheminée, il était adossé à droite du départ de l’escalier. | ||
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==Magasin Tisseau== | ==Magasin Tisseau== | ||
'''Les bâtiments situés au n°9 place du Donjon étaient occupés par un grand magasin nommé « ''Au bonheur du peuple'' ».''' | '''Les bâtiments situés au n°9 place du Donjon étaient occupés par un grand magasin nommé « ''Au bonheur du peuple'' ».''' | ||
− | : | + | :L’ouverture des nouveaux magasins "''AU BONHEUR DU PEUPLE''" eut lieu le 1er octobre 1882 avec pour devise "''Bon marché sans pareil-Confiance et loyauté''". |
− | '''En 1909, François Métayer-Tisseau (1867-1958), | + | :En août 1892, Antoine-Benjamin Tisseau prévient le public qu’il vient à nouveau de se rendre adjudicataire à bail des maisons 8 et 9 de la place du Donjon, appartenant à la ville. |
+ | :En 1885, Louis-Benjamin Tisseau qui secondait son père Antoine-Benjamin Tisseau meurt, âgé de de 23 ans. | ||
+ | :Ce magasin était exploité par Antoine-Benjamin Tisseau (1838-1909) à la fin du XXe (Voir photos). | ||
+ | '''En 1909, François Métayer-Tisseau (1867-1958), d'origine modeste, devient le directeur de ce magasin.''' | ||
:François Métayer est né en 1867, son père Pierre Métayer est cultivateur à Saint-Christophe–sur-Roc sa mère est Marie-Madeleine Fougère. | :François Métayer est né en 1867, son père Pierre Métayer est cultivateur à Saint-Christophe–sur-Roc sa mère est Marie-Madeleine Fougère. | ||
:Après avoir été domestique agricole, il se dirige vers une carrière commerciale. | :Après avoir été domestique agricole, il se dirige vers une carrière commerciale. | ||
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:Il va dès lors associer le nom de son épouse à son nom et se fera appeler François Métayer-Tisseau. | :Il va dès lors associer le nom de son épouse à son nom et se fera appeler François Métayer-Tisseau. | ||
:En 1909, après le décès d’Antoine-Benjamin Tisseau, il va diriger le magasin « ''Au Bonheur du Peuple'' » en s’associant avec son frère Julien Métayer (1877-1960) de 10 ans son cadet. | :En 1909, après le décès d’Antoine-Benjamin Tisseau, il va diriger le magasin « ''Au Bonheur du Peuple'' » en s’associant avec son frère Julien Métayer (1877-1960) de 10 ans son cadet. | ||
− | :Le magasin nommé simplement "''Métayer-Tisseau''" | + | :Le 25 janvier 1922, la Société reprend officiellement le nom "''Au bonheur du Peuple''", elle associe François et son frère Julien au N°7 de la rue Thiers. |
+ | :Le magasin nommé simplement "''Métayer-Tisseau''" et installé au N°7 de la rue Thiers, ancienne maison Gagnaire, (aujourd’hui rue de l’Hôtel de Ville), fut exploité par Julien Métayer jusqu'au début des années 1950. | ||
==François Métayer-Tisseau et son rôle social à Niort== | ==François Métayer-Tisseau et son rôle social à Niort== | ||
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'''Il était chevalier de la Légion d’Honneur.''' | '''Il était chevalier de la Légion d’Honneur.''' | ||
::'''(1)''' Il fut l'ami proche de [[Maurice MÉTAYER|Maurice Métayer]], sans lien de famille. | ::'''(1)''' Il fut l'ami proche de [[Maurice MÉTAYER|Maurice Métayer]], sans lien de famille. | ||
+ | ==Autres bâtiments démolis== | ||
+ | *- L'hôtel des trois pigeons appartenant à la municipalité, | ||
+ | *- Un immeuble appartenant à Mme Monnier, rue Dugesclin, fut acheté par la municipalité, prix proposé : 5000 francs (CM 1914). | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | :*Mémorial des Deux-Sèvres 1897, 1920. | + | :*Mémorial des Deux-Sèvres 1882, 1892, 1897, 1902, 1914, 1920, 1922. |
:*Archives 79. | :*Archives 79. | ||
:*Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet. | :*Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet. | ||
+ | <center>''Cliquez sur l’image pour l’agrandir''</center> | ||
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+ | Fichier:1817 Galteaux Magasin incendie.jpg|On aperçoit à gauche l’Hôtel des 3 pigeons (Dessin d’ [[BOUNEAULT Arthur - Dessinateur archéologue | Arthur Bouneault]]. | ||
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Version actuelle en date du 7 juin 2024 à 15:09
Article en construction 10 juillet 2023
Sommaire
Dégagement du Donjon
Le département des Deux-Sèvres avait cédé le Donjon à la ville de Niort en signant une convention le 18 août 1869.
- Cet engagement avait pour condition de faire disparaître les constructions qui entouraient le monument.
- La municipalité devait alors dégager le monument historique et l’entourer d’un jardin public.
- Cet engagement a expiré le 31 décembre 1899, la municipalité demande lors du conseil municipal du 13 janvier 1902 de proroger le délai de 10 ans.
- Les bâtiments entourant le Donjon ont été achetés par la ville, les trois magasins détruits en 1920 ont été achetés bien plus tard.
Disparition des 3 bâtiments masquant le Donjon de Niort
Avant 1920, trois magasins, nommés « Au bonheur du Peuple » masquaient l’avant du Donjon. (Voir photo).
- Ces commerces étaient des rouenneries, draperies, costumes etc...
- La décision de faire disparaître ces bâtiments fut prise par la municipalité niortaise après quarante années d’atermoiements.
- Au XXe siècle, le département des Deux-Sèvres, propriétaire du Donjon avait cédé ce monument emblématique à la condition de le remettre en valeur et donc de dégager ce qui le masquait.
- La déconstruction des grands magasins ne s’est déroulée qu’à partir de mai 1920.
- Cette disparition des trois immeubles permet de découvrir le Donjon dans son ensemble par la façade avant.
Réutilisation des matériaux récupérés
- La déconstruction des trois maisons a commencé en mai 1920, les matériaux ont été récupérés avec soin en vue de leur réutilisation
Lors de cette démolition, tous les matériaux : tuiles, charpentes, boiseries, parpaings etc…, ont été destinés à de nouvelles utilisations.
- Ces matériaux de déconstruction, démontés et achetés par une entreprise de Charente-inférieure, furent transportés jusqu’à Aigrefeuille pour y construire des logements ouvriers…
Nouvelle vue du Donjon
En août 1920, les immeubles qui faisaient écran, ayant disparu, on découvre l’état abimé du Donjon.
- Ce dégagement laisse aussi apparaître une longue et massive rampe d’accès au Donjon construite au XVIIe siècle.
- Cette rampe permettait d’accéder au Donjon quand il était habité après avoir perdu son utilité défensive.
- Jusqu’au début du XXe siècle, un édicule abritait un foyer avec cheminée, il était adossé à droite du départ de l’escalier.
- Les fumées de cette cheminée utilisée par les personnes logées dans le Donjon ont noirci et dégradé la muraille du Moyen Âge.
- En 1922, on construit les murs de soutènement d'abord côté Sèvre, puis côté sud.
Magasin Tisseau
Les bâtiments situés au n°9 place du Donjon étaient occupés par un grand magasin nommé « Au bonheur du peuple ».
- L’ouverture des nouveaux magasins "AU BONHEUR DU PEUPLE" eut lieu le 1er octobre 1882 avec pour devise "Bon marché sans pareil-Confiance et loyauté".
- En août 1892, Antoine-Benjamin Tisseau prévient le public qu’il vient à nouveau de se rendre adjudicataire à bail des maisons 8 et 9 de la place du Donjon, appartenant à la ville.
- En 1885, Louis-Benjamin Tisseau qui secondait son père Antoine-Benjamin Tisseau meurt, âgé de de 23 ans.
- Ce magasin était exploité par Antoine-Benjamin Tisseau (1838-1909) à la fin du XXe (Voir photos).
En 1909, François Métayer-Tisseau (1867-1958), d'origine modeste, devient le directeur de ce magasin.
- François Métayer est né en 1867, son père Pierre Métayer est cultivateur à Saint-Christophe–sur-Roc sa mère est Marie-Madeleine Fougère.
- Après avoir été domestique agricole, il se dirige vers une carrière commerciale.
- Pendant quelques années, avec une carriole à cheval, à la fin du XXe, il transporte de foire en foire, en toute saison, des tissus et autres articles vestimentaires...
- Après avoir travaillé pour la Maison Tisseau, il devint l’associé du directeur en épousant en 1892, Delphine Sidonie Tisseau, fille d’Antoine-Benjamin Tisseau.
- Il va dès lors associer le nom de son épouse à son nom et se fera appeler François Métayer-Tisseau.
- En 1909, après le décès d’Antoine-Benjamin Tisseau, il va diriger le magasin « Au Bonheur du Peuple » en s’associant avec son frère Julien Métayer (1877-1960) de 10 ans son cadet.
- Le 25 janvier 1922, la Société reprend officiellement le nom "Au bonheur du Peuple", elle associe François et son frère Julien au N°7 de la rue Thiers.
- Le magasin nommé simplement "Métayer-Tisseau" et installé au N°7 de la rue Thiers, ancienne maison Gagnaire, (aujourd’hui rue de l’Hôtel de Ville), fut exploité par Julien Métayer jusqu'au début des années 1950.
François Métayer-Tisseau et son rôle social à Niort
François Métayer-Tisseau fut une personnalité marquante et très connue des niortais.
- Il créa et présida de nombreuses Sociétés niortaises de bonnes œuvres, exemples :
- -président du Syndicat d’initiative qu’il créa sur Niort,
- -président de la Société d’horticulture (1) des Deux-Sèvres fondée en 1853, il est élu le 12 décembre 1920.
- -président de la Caisse d’Épargne,
- -président de l’Automobile-club...
Il était chevalier de la Légion d’Honneur.
- (1) Il fut l'ami proche de Maurice Métayer, sans lien de famille.
Autres bâtiments démolis
- - L'hôtel des trois pigeons appartenant à la municipalité,
- - Un immeuble appartenant à Mme Monnier, rue Dugesclin, fut acheté par la municipalité, prix proposé : 5000 francs (CM 1914).
Sources
- Mémorial des Deux-Sèvres 1882, 1892, 1897, 1902, 1914, 1920, 1922.
- Archives 79.
- Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.
On aperçoit à gauche l’Hôtel des 3 pigeons (Dessin d’ Arthur Bouneault.