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Paul MERCIER et Henri de LA PORTE s’affrontent : Différence entre versions

De WikiNiort
 
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:Cette concurrence dans les idées vont opposer ces  deux hommes politiques de Niort  jusqu’à un affrontement dans '''un duel en 1905'''.
 
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:Paul Mercier est né à Niort le 15 juillet 1864, son père Théophile est imprimeur 1, rue des Yvers, sa mère est Laure Fourré.
 
:Paul Mercier est né à Niort le 15 juillet 1864, son père Théophile est imprimeur 1, rue des Yvers, sa mère est Laure Fourré.
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:Théophile Mercier fonda en 1856 le Mémorial des Deux-Sèvres, il en est le  directeur-gérant Imprimeur.  
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:Théophile Mercier fonda en 1856 le "''Mémorial des Deux-Sèvres''", il en fut le  directeur-gérant Imprimeur jusqu'en 1910.  
 
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:Paul Mercier fut élève au [[Lycée Fontanes (Historique)|Lycée Fontanes]], puis après des études de droit à Paris, il devint avocat.
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:Il s’établit à Niort en 1888, il rejoint le Mémorial des Deux-Sèvres.  
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:Paul mercier, licencié en droit, épouse le 21 août 1886, Louise Ayrault, fille de Xavier Ayrault, propriétaire à Sainte-Pezenne.
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:Il devient officiellement le directeur et rédacteur en chef du journal le 20 avril 1910 au décès de son père.
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:Ce journal s'était révélé dès l'origine par son opposition républicaine contre l'Empire et avait subi plusieurs condamnations.  
 
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:Paul Mercier continua la tradition et prit, en toute occasion, la défense des idées démocratiques.
 
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:Il se lance dans la politique, devient conseiller municipal de Niort de 1892 à 1924, il est adjoint de 1904 à 1908 au maire  Émile Marot.
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:Il se lance dans la politique, devient conseiller municipal de Niort de 1892 à 1924, il est adjoint de 1904 à 1908 au maire [[Emile MAROT|Émile Marot]].
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:En mai 1893, il est rapporteur auprès de la municipalité sur les emplacements proposés pour la construction d’un nouvel Hôtel de Ville.
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:En mai 1893, il est rapporteur auprès de la municipalité sur les emplacements proposés pour la construction d’un nouvel [[Hôtel de Ville de Niort|Hôtel de Ville]].
 
:Bâtonnier de l'ordre des avocats de Niort, en 1898-1899, il fut membre du Conseil de l'ordre de 1900 à 1905, il fut réélu bâtonnier en 1905.  
 
:Bâtonnier de l'ordre des avocats de Niort, en 1898-1899, il fut membre du Conseil de l'ordre de 1900 à 1905, il fut réélu bâtonnier en 1905.  
 
:Il fut Président depuis 1895 de la Société philanthropique de Niort.
 
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:En 1913, il est conseiller général de Niort puis président de l’assemblée départementale de 1920 à 1924.
 
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:Il est président de l’Association des laiteries coopératives des Poitou-Charentes de 1918 à 1937.
 
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:Paul Mercier décède le 15 mars 1938 à Niort .
 
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::'''(1)''' Georges Clemenceau faisait partie de ce groupe surnommé "''Bleu horizon''", en référence à la couleur des uniformes français.  
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:Henri de La Porte est né le 17 juin 1880 à Paris.
 
:Il est le fils d’Amédée de la Porte (1848-1900) avocat  et qui fut député des Deux-Sèvres de 1877 à sa mort et sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies.  
 
:Il est le fils d’Amédée de la Porte (1848-1900) avocat  et qui fut député des Deux-Sèvres de 1877 à sa mort et sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies.  
 
:Henri de La Porte épouse, en 1902 Élise Paris, fille d’un instituteur laïque, elle réside à Niort.
 
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:Le 24 avril 1914, il bat Paul Mercier aux élections législatives, il fut donc le premier député socialiste des Deux-Sèvres.
 
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:Henri de La Porte décède le 15 septembre 1924 âgé de 44 ans.
 
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=='''Duel en 1905''' entre Paul Mercier et Henri de la Porte==
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:Henri de la Porte dans un article de son journal "''Le Socialiste de L’Ouest''" du 26 janvier 1905 parle de Paul Mercier dans des propos qui vont choquer celui-ci.
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:Se sentant offensé Paul Mercier demande à deux de ses amis d’obtenir d’Henri de la Porte une rétractation des termes dont il s’était servi à son égard ou une réparation par les armes.
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:La qualité d’offensé étant reconnue, à Paul Mercier, la rencontre en duel fut acceptée.
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:Le duel aura lieu à l’épée de combat, gant de ville à volonté, le buste protégé seulement par une chemise de laine.
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:La rencontre a lieu en hiver, le 27 janvier 1905, à Saint-Liguaire, peut-être au [[Tiffardière (Château de la)|château de la Tiffardière]], chez le baron Henri Petiet (1868-1924).
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*'''Les règles du combat sont précises''' :
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:Les épées et les positions des antagonistes sur le terrain sont désignées au sort.
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:Le terrain gagné par l’un des adversaires, lors des asseaux, lui restera acquis.
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:Les reprises seront d’une durée de 3 minutes et des repos de 2 minutes maximum.
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:Le combat ne prendra fin que lorsqu’un adversaire aura reçu une blessure constatée par les témoins et qui, de l’avis des médecins, l’aura mis dans une situation d’infériorité réelle.
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*'''Les témoins :'''
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:- Pour Paul Mercier : Émile Marot et René Guyet,
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:- Pour Henri de la Porte : Dr Fayard et Théophile Martin.
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*'''Le combat en duel :'''
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:À la troisième reprise Henri de la Porte  est atteint d’une blessure pénétrante de l’avant-bras droit.
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:L’avis des deux médecins présents déclarent qu’ Henri de la Porte  est mis dans un état d’infériorité réelle.
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:Le docteur Albert Roulland assistait les deux parties.
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==Sources==
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:*Dictionnaire biographique et Album des Deux-Sèvres.
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:*Archives 79.
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:*Le XXe Siècle des Deux-Sèvres.
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:*[https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00101432 Saint-Symphorien - Domaine de Lens].
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:*Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.

Version actuelle en date du 3 octobre 2024 à 18:08


En associant ces deux hommes politiques on découvre les rivalités engendrées par les évolutions politiques générés par l’avènement de la IIIe république.
Cette concurrence dans les idées vont opposer ces deux hommes politiques de Niort jusqu’à un affrontement dans un duel en 1905.

Paul Mercier

Paul Mercier caricaturé par Abel Amiaux.
Portrait de Paul Mercier (1864-1938).
Paul Mercier est né à Niort le 15 juillet 1864, son père Théophile est imprimeur 1, rue des Yvers, sa mère est Laure Fourré.
Théophile Mercier fonda en 1856 le "Mémorial des Deux-Sèvres", il en fut le directeur-gérant Imprimeur jusqu'en 1910.
Théophile Mercier fut maire de Niort en 1882.
Paul Mercier fut élève au Lycée Fontanes, puis après des études de droit à Paris, il devint avocat.
Paul mercier, licencié en droit, épouse le 21 août 1886, Louise Ayrault, fille de Xavier Ayrault, propriétaire à Sainte-Pezenne.
Il s’établit à Niort en 1888, il rejoint le "Mémorial des Deux-Sèvres".
Il devient officiellement le directeur et rédacteur en chef du journal le 20 avril 1910 au décès de son père.
Ce journal s'était révélé dès l'origine par son opposition républicaine contre l'Empire et avait subi plusieurs condamnations.
Paul Mercier continua la tradition et prit, en toute occasion, la défense des idées démocratiques.
Il se lance dans la politique, devient conseiller municipal de Niort de 1892 à 1924, il est adjoint de 1904 à 1908 au maire Émile Marot.
En mai 1893, il est rapporteur auprès de la municipalité sur les emplacements proposés pour la construction d’un nouvel Hôtel de Ville.
Bâtonnier de l'ordre des avocats de Niort, en 1898-1899, il fut membre du Conseil de l'ordre de 1900 à 1905, il fut réélu bâtonnier en 1905.
Il fut Président depuis 1895 de la Société philanthropique de Niort.
En 1905, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
En 1896, il est élevé au grade d'officier de l'Instruction Publique.
En 1913, il est conseiller général de Niort puis président de l’assemblée départementale de 1920 à 1924.
Il est président de l’Association des laiteries coopératives des Poitou-Charentes de 1918 à 1937.
En 1914, il est battu aux élections législatives par Henri de la Porte.
Il est élu de 1919 à 1924, aux élections législatives dans la « Chambre bleu horizon » (1).
Il est Officier de l'Instruction publique et Chevalier de la Légion d'honneur.
Paul Mercier décède le 15 mars 1938 à Niort .
(1) Georges Clemenceau faisait partie de ce groupe surnommé "Bleu horizon", en référence à la couleur des uniformes français.
Ce mouvement de nouveaux députés rassemblait des tendances centristes et conservatrices.

Henri de La Porte

Portrait d'Henri de La Porte (1880-1924).
Henri de La Porte est né le 17 juin 1880 à Paris.
Il est le fils d’Amédée de la Porte (1848-1900) avocat et qui fut député des Deux-Sèvres de 1877 à sa mort et sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies.
Henri de La Porte épouse, en 1902 Élise Paris, fille d’un instituteur laïque, elle réside à Niort.
Il s’installa avec son épouse définitivement au château de Lens à Saint-Symphorien.
À la propagande orale, Henri de La Porte ajouta l’action par la presse, plus vigoureuse à partir de 1903 avec Le Socialiste de l’Ouest dont il était le rédacteur en chef.
Henri de La Porte avait acheté le journal radical "Le Républicain de l’Ouest" alors dirigé par Alphonse Bourreau et y fonda son propre journal : "Le Socialiste de l’Ouest".
Il redoubla d’activité dans les Deux-Sèvres en partageant ses idées progressives lors de conférences.
Comme son père Amédée de La Porte, son grand-Père François Allain-Targé et son oncle maternel Charles Ferry, frère aîné de Jules Ferry, il devient député de 1910 à 1919 au parti Socialiste.
En 1907, par 941 voix, il fut élu conseiller d’arrondissement dans le canton de Frontenay-Rohan-Rohan qui l’élira conseiller général en 1910.
En mai 1912, il devint maire de Saint-Symphorien jusqu’en décembre 1919, il est remplacé par Charles Guittard.
Dans la 2e circonscription de Niort où il avait eu 3750 voix en 1906 contre le député radical Gentil, il le battit le 24 avril 1910 par 6 548 contre 4 820, au premier tour de scrutin.
Le 24 avril 1914, il bat Paul Mercier aux élections législatives, il fut donc le premier député socialiste des Deux-Sèvres.
Henri de La Porte décède le 15 septembre 1924 âgé de 44 ans.

Duel en 1905 entre Paul Mercier et Henri de la Porte

Henri de la Porte dans un article de son journal "Le Socialiste de L’Ouest" du 26 janvier 1905 parle de Paul Mercier dans des propos qui vont choquer celui-ci.
Se sentant offensé Paul Mercier demande à deux de ses amis d’obtenir d’Henri de la Porte une rétractation des termes dont il s’était servi à son égard ou une réparation par les armes.
La qualité d’offensé étant reconnue, à Paul Mercier, la rencontre en duel fut acceptée.
Le duel aura lieu à l’épée de combat, gant de ville à volonté, le buste protégé seulement par une chemise de laine.
Le gilet de flanelle et le col empesé sont autorisés en raison de la rigueur de la température...
La rencontre a lieu en hiver, le 27 janvier 1905, à Saint-Liguaire, peut-être au château de la Tiffardière, chez le baron Henri Petiet (1868-1924).
  • Les règles du combat sont précises :
Les épées et les positions des antagonistes sur le terrain sont désignées au sort.
Le terrain gagné par l’un des adversaires, lors des asseaux, lui restera acquis.
Les reprises seront d’une durée de 3 minutes et des repos de 2 minutes maximum.
Le combat ne prendra fin que lorsqu’un adversaire aura reçu une blessure constatée par les témoins et qui, de l’avis des médecins, l’aura mis dans une situation d’infériorité réelle.
  • Les témoins :
- Pour Paul Mercier : Émile Marot et René Guyet,
- Pour Henri de la Porte : Dr Fayard et Théophile Martin.
  • Le combat en duel :
À la troisième reprise Henri de la Porte est atteint d’une blessure pénétrante de l’avant-bras droit.
L’avis des deux médecins présents déclarent qu’ Henri de la Porte est mis dans un état d’infériorité réelle.
Le docteur Albert Roulland assistait les deux parties.

Sources

  • Dictionnaire biographique et Album des Deux-Sèvres.
  • Archives 79.
  • Le XXe Siècle des Deux-Sèvres.
  • Saint-Symphorien - Domaine de Lens.
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.
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