Charron-forgeron à Sainte-Pezenne : Différence entre versions
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+ | :''J’ai un souvenir très précis : Il cerclait les roues des charrettes ; | ||
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+ | :''Quand le fer était rouge, il le prenait avec des grands crochets et il le transportait sur la roue en bois. Et aussitôt il y en avait un qui arrosait avec le tuyau ou l’arrosoir. | ||
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+ | :''Il faut dire ce qui est : quand ils avaient des roues de charrettes à refaire, c’était comme un architecte maintenant qui bâtit une maison, c’était énorme comme travail. | ||
+ | :''Ce qu’il aimait bien faire aussi ''(comme les chars étaient souvent avec des bœufs)'' c’était remplacer les flèches des charrettes : c’était des travaux très importants. | ||
+ | :''J’étais la 4ème, il y en a eu 4 après moi : 8 enfants, on vivait avec très peu de choses, pratiquement en autarcie. J’ai jamais vu maman aller à la boucherie acheter un morceau de viande, ou c’était très très rare. | ||
+ | :''Et quand les grands parents de maman sont venus habiter avec nous, ma grand-mère a pris la maisonnée en charge. Elle a tout géré : le jardin, et, on avait des lapins, des canards, des poules, des oies, un cochon pendant la guerre. | ||
+ | :''Et on vivait bien ! | ||
+ | ::''« Vous n’étiez pas malheureux ? » '' ajoute une des dames présente. | ||
+ | :''On n’avait pas de cadeaux extraordinaires à Noël. Moi, combien de fois je me suis contentée d’un ruban, d’une orange, ou... | ||
+ | :'''''Mais on était bien, on était content...'''''» | ||
− | + | ==Autre Témoignage sur l'apprentissage du Métier== | |
+ | :'' « L'apprentissage commençait vers l'âge de 14-15 ans, suivi de quatre années de compagnonnage et de nombreuses années de pratique. | ||
+ | :''La tâche principale du charron est de faire des voitures en bois de différents gabarits : carrioles, tombereaux, charrettes suivant les charges à véhiculer et l'état des chemins. | ||
+ | :''Dans chaque village, il y avait un charron. | ||
+ | :''Le travail ne manquait pas à l'époque, il fallait des chevaux pour tirer la charrue, tracter brabants, charrettes et autres véhicules en bois. | ||
+ | :''Le charron travaillait souvent avec le forgeron pour le ferrage des roues. | ||
+ | :''Les commandes pouvaient également être passées pour des échelles, mangeoires, râteliers, brouettes et tonneaux. | ||
+ | :''En hiver, le charron s'occupait de rentrer son bois et dès les beaux jours, les commandes affluaient, pour préparer le matériel utile aux moissons. | ||
+ | :''Avec la mécanisation de l'agriculture, les charrons ont dû changer de métier… » | ||
+ | ==Artisans en 1936 à Sainte-Pezenne== | ||
+ | :* - '''Charron''' : Célestin Courjault, Hyppolite Brelay. | ||
+ | :* - '''Maréchal-Ferrant''' : Jules Roulleau, Jules Soulisse, Narcisse Blais (Haut-Surimeau) (Celui-ci avait acheté, en 1934, son fond de commerce à Victor-Alcide Trouvé). | ||
− | ''Merci à Mesdames Cailleton, Rimbaud, Timores, Vacher et Poiraud pour cet après-midi où elles ont pris le temps de partager avec nous quelques souvenirs de leur vie à Ste Pezenne | + | ==Sources== |
− | + | *Témoignage recueilli en 2013 par ''[[Hier Sainte-Pezenne (Groupe)|Hier Ste Pezenne]].'' | |
− | + | *Merci à Mesdames Cailleton, Rimbaud, Timores, Vacher et Poiraud pour cet après-midi où elles ont pris le temps de partager avec nous quelques souvenirs de leur vie à Ste Pezenne. | |
− | + | *Archives 79. | |
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Version actuelle en date du 30 juillet 2021 à 16:58
Sommaire
Témoignage de Mme Cailleton, à Ste Pezenne
- « Quand mes parents sont arrivés ici (à Sainte Pezenne), papa était charron-forgeron.
- J’ai un souvenir très précis : Il cerclait les roues des charrettes ;
- il levait l’écorce des troncs d’arbre et ça servait pour chauffer les fers : il mettait 2 bouts de bois le long des ferrures ; ils allumaient le feu et ça faisait un feu terrifiant !!
- Quand le fer était rouge, il le prenait avec des grands crochets et il le transportait sur la roue en bois. Et aussitôt il y en avait un qui arrosait avec le tuyau ou l’arrosoir.
- C’était comme une fête pour nous, les enfants.
- Il faut dire ce qui est : quand ils avaient des roues de charrettes à refaire, c’était comme un architecte maintenant qui bâtit une maison, c’était énorme comme travail.
- Ce qu’il aimait bien faire aussi (comme les chars étaient souvent avec des bœufs) c’était remplacer les flèches des charrettes : c’était des travaux très importants.
- J’étais la 4ème, il y en a eu 4 après moi : 8 enfants, on vivait avec très peu de choses, pratiquement en autarcie. J’ai jamais vu maman aller à la boucherie acheter un morceau de viande, ou c’était très très rare.
- Et quand les grands parents de maman sont venus habiter avec nous, ma grand-mère a pris la maisonnée en charge. Elle a tout géré : le jardin, et, on avait des lapins, des canards, des poules, des oies, un cochon pendant la guerre.
- Et on vivait bien !
- « Vous n’étiez pas malheureux ? » ajoute une des dames présente.
- On n’avait pas de cadeaux extraordinaires à Noël. Moi, combien de fois je me suis contentée d’un ruban, d’une orange, ou...
- Mais on était bien, on était content...»
Autre Témoignage sur l'apprentissage du Métier
- « L'apprentissage commençait vers l'âge de 14-15 ans, suivi de quatre années de compagnonnage et de nombreuses années de pratique.
- La tâche principale du charron est de faire des voitures en bois de différents gabarits : carrioles, tombereaux, charrettes suivant les charges à véhiculer et l'état des chemins.
- Dans chaque village, il y avait un charron.
- Le travail ne manquait pas à l'époque, il fallait des chevaux pour tirer la charrue, tracter brabants, charrettes et autres véhicules en bois.
- Le charron travaillait souvent avec le forgeron pour le ferrage des roues.
- Les commandes pouvaient également être passées pour des échelles, mangeoires, râteliers, brouettes et tonneaux.
- En hiver, le charron s'occupait de rentrer son bois et dès les beaux jours, les commandes affluaient, pour préparer le matériel utile aux moissons.
- Avec la mécanisation de l'agriculture, les charrons ont dû changer de métier… »
Artisans en 1936 à Sainte-Pezenne
- - Charron : Célestin Courjault, Hyppolite Brelay.
- - Maréchal-Ferrant : Jules Roulleau, Jules Soulisse, Narcisse Blais (Haut-Surimeau) (Celui-ci avait acheté, en 1934, son fond de commerce à Victor-Alcide Trouvé).
Sources
- Témoignage recueilli en 2013 par Hier Ste Pezenne.
- Merci à Mesdames Cailleton, Rimbaud, Timores, Vacher et Poiraud pour cet après-midi où elles ont pris le temps de partager avec nous quelques souvenirs de leur vie à Ste Pezenne.
- Archives 79.