Ernest Pérochon : Différence entre versions
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== Sources== | == Sources== | ||
− | *Vivre à Niort n°229 , avril 2013 (dossier Jean Philippe Béquet). | + | *Vivre à Niort n°229 , avril 2013(dossier Jean Philippe Béquet). |
*Le Petit Courrier 1942. | *Le Petit Courrier 1942. | ||
*Archives 79 | *Archives 79 | ||
*NR 28 juin 1985 (Centenaire) | *NR 28 juin 1985 (Centenaire) | ||
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Version du 21 janvier 2018 à 10:29
Sommaire
Biographie simplifiée
Né en 1885 dans le hameau de Tiron à Courlay, Ernest Pérochon  est signalé "élève très intelligent" par son instituteur, il est promis à une belle carrière.
En juillet 1896, il est reçu, à 11 ans, premier du canton au Certificat d’Études Primaires.
Après des études à l’école supérieure de Bressuire, il est reçu au Brevet Élémentaire et premier au concours d’entrée à l’école normale de Parthenay en 1900.
Il se tourne vers l'enseignement et prend son premier poste d'instituteur en 1903 à Courlay.
En 1904, il est délégué à l’école supérieur de Parthenay pour l’enseignement du français.
En 1907, il épouse Vanda Houmeau, une jeune institutrice et sont nommés à Saint-Paul en Gâtine.
Passionné d'écriture, il édite des poèmes à compte d'auteur et voit son premier roman "Les creux de maisons " publié par "l'Humanité " en 1912, sous forme de feuilleton.
En 1914, les époux Pérochon sont mutés à Vouillé près de Niort.
Il est mobilisé pour la guerre 14/18, mais après de sérieux problèmes de santé, il fut affecté au service auxiliaire à Parthenay, jusqu’en 1919.
C'est en 1930, qu’il installe sa famille au 25, avenue de Limoges, dans ce qui deviendra en 2013 la Villa Pérochon, centre national d'Art photographique. Il consacre alors tout son temps à son œuvre littéraire.
Œuvre littéraire (extrait)
Le prix Goncourt lui est décerné le 11 décembre 1920 pour "Nêne", son troisième roman, le tirage dépassera les 100 000 exemplaires.
Suivra une œuvre conséquente : Ernest Pérochon publie 18 romans de son vivant et un posthume :
- Les Creux de Maison :
Ce roman met en relief la misère de nos campagnes deux-sèvriennes pour ceux qui n’avaient pas de terre à exploiter.
Ceux-ci devaient se mettre au service des autres, les revenus aléatoires et très modestes ne leur permettaient pas toujours de vivre correctement.
Leurs enfants souvent nombreux, devaient dès le bas âge, mendier pour survivre, on les appelait alors les « cherche-pain »...
- Nêne, La Parcelle 32, Bernard l’Ours et la Torpédo Camionnette,
- les Gardiennes, l’Eau Courante, Milon,
- Barberine des Genêts, les Endiablés, les Hommes Frénétiques,
- Huit Gouttes d’Opium, Les Fils Madagascar, l’Instituteur,
- Marie-Rose Méchain, le Chemin de Plaine, Le Crime Étrange de Lise Balzan,
- Au cri du Chouan, Les Ombres.
Il écrivit aussi sept livres de lecture pour écoliers.
Ernest Pérochon et la seconde guerre mondiale
En 1985, M. René Hudeley, ancien préfet de la résistance en Deux-Sèvres témoigne : « Quelques jours avant sa disparition, Ernest Pérochon avait été convoqué à la préfecture officielle et accusé d’être gaulliste, propagandiste et agitateur de la jeunesse, c’est alors qu’on lui avait intimé l’ordre de démissionner du conseil d’administration du lycée Jean-Macé.
Peu après sa mort, la Gestapo se présentait au domicile de son éditeur parisien pour l’arrêter...
Sa tombe fut fleurie clandestinement le lendemain de ses obsèques, par les élèves du Lycée Jean Macé et leurs professeurs, car il leur avait été interdit d’être présents dans le cortège... »
En 1940, il refuse de se joindre à un groupe d’écrivains collaborateurs.
Le préfet des Deux-Sèvres le convoque pour l’avertir de son imminente arrestation par la Gestapo.
Ernest Pérochon meurt d'une crise cardiaque le 10 février 1942 à l'âge de 57 ans.
Sans doute, il ne put supporter le poids du silence qui l’accablait et de l’affreuse perspective d’une arrestation.
Témoignages lors de la commémoration du centenaire de sa naissance
Mme Vanda Pérochon, son épouse, sera institutrice à l’école Paul Bert de Niort.
En 1985, pour son centenaire, un des anciens élèves, de l'instituteur Ernest Pérochon, témoigne :
M. Raoul Ingrand (1904/1988) avait 81 ans en 1985, cet ancien laitier à la coopérative de Celles se souvenait de son instituteur de Vouillé :
« Le matin, après avoir mené les chèvres au champ, je faisais souvent le chemin de l’école en sa compagnie.
Il se renseignait sur la culture, les prix de la ferme... »
« En classe, il était incliné sur son pupitre, en train d’écrire… L’était toujours en pensée…. »
Cet attrait pour le petit bourg de Vouillé, ses habitants, ses maisons basses, lui ont sans doute inspiré pour la rédaction de son œuvre.
Sources
- Vivre à Niort n°229 , avril 2013(dossier Jean Philippe Béquet).
- Le Petit Courrier 1942.
- Archives 79
- NR 28 juin 1985 (Centenaire)
- JMD