Bains Juin (anciens) : Différence entre versions
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==Les propriétaires des Bains Juin dans le temps== | ==Les propriétaires des Bains Juin dans le temps== | ||
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*'''24 novembre 1860 :''' Vente des Bains Juin par Monsieur Emile Lochon ancien limonadier et directeur de Bains, et Madame Ursule Lepois, son épouse. La vente est divisée en deux moitiés entre Madame veuve Debureau et Monsieur Frédéric Rallet, propriétaire et banquier, et Madame Louise Juin Duclouzy, sa femme. | *'''24 novembre 1860 :''' Vente des Bains Juin par Monsieur Emile Lochon ancien limonadier et directeur de Bains, et Madame Ursule Lepois, son épouse. La vente est divisée en deux moitiés entre Madame veuve Debureau et Monsieur Frédéric Rallet, propriétaire et banquier, et Madame Louise Juin Duclouzy, sa femme. | ||
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*'''1939 :''' Lucien Thibaudeau décède. Louise Thibaudeau poursuit l’exploitation des Bains Juin avec son fils Louis. | *'''1939 :''' Lucien Thibaudeau décède. Louise Thibaudeau poursuit l’exploitation des Bains Juin avec son fils Louis. | ||
− | ''Nous ne savons pas durant combien de temps Louise Thibaudeau continua la gestion des Bains Juin. En revanche, nous savons que l'établissement de bains cessa son activité dans les années 50 pour devenir une maison d'habitation.'' | + | ''''Nous ne savons pas durant combien de temps Louise Thibaudeau continua la gestion des Bains Juin. En revanche, nous savons que l'établissement de bains cessa son activité dans les années 50 pour devenir une maison d'habitation.'''' |
==La vente des Bains Juin en 1889== | ==La vente des Bains Juin en 1889== | ||
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==Description du bâtiment au XIXème siècle== | ==Description du bâtiment au XIXème siècle== | ||
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L'édifice est remarquable par sa partie antérieure en forme de tour qui abritait les machines. L'esthétique hispanisante de sa façade serait l'œuvre d'un architecte mexicain. | L'édifice est remarquable par sa partie antérieure en forme de tour qui abritait les machines. L'esthétique hispanisante de sa façade serait l'œuvre d'un architecte mexicain. | ||
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− | '''Témoignage de Madame Gatineau, propriétaire des Bains Juin''' | + | '''Témoignage de Madame Gatineau, propriétaire des Bains Juin''' : |
− | " Nous avons beaucoup travaillé, mon mari et moi. On ne connaissait point en ce temps-là la semaine de quarante heures. Nous arrivions pourtant à faire de bonnes journées, bien que le bain ne fût qu'à 50 centimes, la serviette à deux sous, le savon à trois, et le son à deux sous également. Mais levés dès quatre heures du matin, nous ne nous couchions qu'à 10 et 11 heures du soir. Mon mari, lui, s'occupait principalement des bains à domicile, et je vous assure qu'il en portait tous les matins..." | + | ''" Nous avons beaucoup travaillé, mon mari et moi. On ne connaissait point en ce temps-là la semaine de quarante heures. Nous arrivions pourtant à faire de bonnes journées, bien que le bain ne fût qu'à 50 centimes, la serviette à deux sous, le savon à trois, et le son à deux sous également. Mais levés dès quatre heures du matin, nous ne nous couchions qu'à 10 et 11 heures du soir. Mon mari, lui, s'occupait principalement des bains à domicile, et je vous assure qu'il en portait tous les matins..."'' |
==Avenir== | ==Avenir== | ||
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==Sources== | ==Sources== | ||
+ | *Le Mémorial de l'Ouest 1843. | ||
*Article de journal à Niort (Deux-Sèvres) en février 1941 : A la recherche de la doyenne ? | *Article de journal à Niort (Deux-Sèvres) en février 1941 : A la recherche de la doyenne ? | ||
*L'Ouest Eclair à Niort (Deux-Sèvres) le 16 mai 1938 | *L'Ouest Eclair à Niort (Deux-Sèvres) le 16 mai 1938 |
Version du 29 octobre 2016 à 17:59
Ce sont les premiers bains-douches niortais. Ils furent construit en 1804 entre deux bras de la Sèvre niortaise.
Sommaire
Les propriétaires des Bains Juin dans le temps
- 24 novembre 1860 : Vente des Bains Juin par Monsieur Emile Lochon ancien limonadier et directeur de Bains, et Madame Ursule Lepois, son épouse. La vente est divisée en deux moitiés entre Madame veuve Debureau et Monsieur Frédéric Rallet, propriétaire et banquier, et Madame Louise Juin Duclouzy, sa femme.
- 26 juin 1889 : Vente des bains Juin par Madame Louise Debureau, veuve d’Adolphe Debureau (notaire aux Herbiers (85)), aux époux Gatineau (François Gatineau et Maria Graffy)
- 1915 : Madame Louise Thibaudeau, de son nom de jeune fille Gatineau, reprend la gestion des bains Juin avec son mari Lucien Thibaudeau après le décès de son père François Gatineau. Avant les bains Juin, le couple Thibaudeau tinrent pendant de longues années une épicerie, place Chanzy.
- 1939 : Lucien Thibaudeau décède. Louise Thibaudeau poursuit l’exploitation des Bains Juin avec son fils Louis.
'Nous ne savons pas durant combien de temps Louise Thibaudeau continua la gestion des Bains Juin. En revanche, nous savons que l'établissement de bains cessa son activité dans les années 50 pour devenir une maison d'habitation.'
La vente des Bains Juin en 1889
Les Bains Juin ont été acquis le 26 juin 1889 par les époux Gatineau pour la somme de 40 000 F dont 37 840 F applicables aux immeubles et 2186 F aux meubles meublants et objets mobiliers soit « tous les meubles meublants se trouvant dans la dite maison & servant à l'exploitation de l'établissement de bains, consistant notamment en chaudières, pompes, conduits d'eau, baignoires, tables, chaises, canapés, appareils de chauffage, peignoirs, linges, serviettes. ».
Les meubles autres que ceux devant être considérés comme immeubles par destination sont :
- 40 chaises estimées 80 francs
- 24 tables estimées 72 francs
- 96 peignoirs estimés 144 francs
- 180 serviettes estimées 90 francs
- 32 baignoires estimées ensemble 1200 francs
- Le cheval et la voiture servant à porter les bains à domicile, estimés 300 francs
- Un canapé, un bureau et deux pendules, évalués 200 francs
- Un fauteuil, deux glaces et quarante rideaux évalués 100 francs
Total de l'évaluation des objets mobiliers : 2186 francs
Les acquéreurs eurent le droit de conserver à l'établissement le nom de « Bains Juin ».
Description du bâtiment au XIXème siècle
L'édifice est remarquable par sa partie antérieure en forme de tour qui abritait les machines. L'esthétique hispanisante de sa façade serait l'œuvre d'un architecte mexicain.
Au XIXème siècle, la maison formant l'Etablissement des Bains publics était composée :
- d'une cave voutée,
- de trois pièces servant de bûcher à la suite et au niveau de la cave,
- d'une galerie donnant sur la rivière,
- d'un rez de chaussée comprenant deux corridors dont l'un forme l'entrée des bains des hommes et l'autre celle des bains des femmes ;
- d’un salon d'attente,
- d’un autre salon,
- de plusieurs chambres de bains et autres appartements ;
- d'un premier étage comprenant corridor, salon, chambres de bains
- de greniers.
Portrait de Madame Maria Gatineau, propriétaire des Bains Juin fin du XIXème siècle
Maria Gatineau est née le 5 avril 1844 dans la rue Pelet.
En 1863, à l'âge de 19 ans, elle se marie.
En 1866, elle entre comme bonne aux établissements des Bains Juin.
En 1889, Madame Gatineau devient propriétaire des Bains Juin avec son mari et pendant 26 années durant, elle tint la gérance des "Bains Juin".
Jusqu’à l’âge de 98 ans elle continua d’exploiter les bains Juin aidée de sa fille, Louise Thibaudeau, et de ses petits-enfants.
En 1942, elle décède à l’âge de 98 ans.
Témoignage de Madame Gatineau, propriétaire des Bains Juin :
" Nous avons beaucoup travaillé, mon mari et moi. On ne connaissait point en ce temps-là la semaine de quarante heures. Nous arrivions pourtant à faire de bonnes journées, bien que le bain ne fût qu'à 50 centimes, la serviette à deux sous, le savon à trois, et le son à deux sous également. Mais levés dès quatre heures du matin, nous ne nous couchions qu'à 10 et 11 heures du soir. Mon mari, lui, s'occupait principalement des bains à domicile, et je vous assure qu'il en portait tous les matins..."
Avenir
Un projet de transformation en hôtel a été à l'étude. Ce projet qui aurait permis de remettre en état un très bel immeuble à l'emplacement unique ne verra pas le jour.
Fin 2014 le projet de réhabilitation est lancé: 8 logements (T2 et T3) seront aménagés par la Compagnie Immobilière de Restauration et le cabinet d'architecture Ixhos de Bordeaux.
Sources
- Le Mémorial de l'Ouest 1843.
- Article de journal à Niort (Deux-Sèvres) en février 1941 : A la recherche de la doyenne ?
- L'Ouest Eclair à Niort (Deux-Sèvres) le 16 mai 1938
- La Dépêche du Centre à Niort (Deux-Sèvres) le 10 janvier 1942
- Archives familiales
- Avec le témoignage de Monsieur J-M Thibaudeau, descendant de propriétaire des Bains Juin