Ecole Normale en Deux-Sèvres : Différence entre versions
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:En 1921, Mme Amélie Landais est directrice de l’École Normale des Institutrices de Niort. | :En 1921, Mme Amélie Landais est directrice de l’École Normale des Institutrices de Niort. | ||
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:Mme Marie Gelin est institutrice en maternelle à l’École d’application de l’École Normale et habite dans les logements de fonction. | :Mme Marie Gelin est institutrice en maternelle à l’École d’application de l’École Normale et habite dans les logements de fonction. | ||
:Mme Marie Gelin est l’épouse de [[Henri Gelin (rue)|Henri Gelin]], celui-ci décède en 1923 au N° 2 de la [[Beaune La Rolande (rue)|rue Beaune la Rolande]]. | :Mme Marie Gelin est l’épouse de [[Henri Gelin (rue)|Henri Gelin]], celui-ci décède en 1923 au N° 2 de la [[Beaune La Rolande (rue)|rue Beaune la Rolande]]. |
Version du 5 janvier 2021 à 18:46
Sommaire
- 1 Claudine Béguier-Magne
- 1.1 Bibliographie
- 1.2 Progrès de l’instruction primaire dans les Deux-Sèvres au XIXe siècle
- 1.3 Origine des Écoles Normales dans les Deux-Sèvres
- 1.4 Destin tragique du directeur École Normale d’Instituteurs de Parthenay en 1924
- 1.5 Notes
- 1.6 Anecdote de 1858
- 1.7 Anecdote : L'instituteur le plus âgé des Deux-Sèvres au XIXe siècle
- 1.8 Salle de classe en 1960
- 2 Georges Germond, instituteur et historien
Claudine Béguier-Magne
- Claudine Béguier-Magne est formatrice à l'ESPE (Ecole Supérieure du Professorat de l'Education) depuis 2013 située à Noron.
- Elle est aussi professeur des écoles et enseigne à à l'école maternelle Jules Ferry (en face de l'école élémentaire).
- Au temps du tableau noir, on disait institutrice, on dit maintenant professeur des écoles. Appelez-le comme vous voulez, c’est son métier.
En 2002, elle a rédigé la thèse suivante :
- « Institutrices et instituteurs des Deux-Sèvres pendant l'entre-deux-guerres : des propagandistes de la politique gouvernementale ? »
- Dans un entretien à la NR en 2015, elle précise :
- « C'est la lecture du livre, " L'instituteur " d'Ernest Pérochon (publié en 1927), qui m'a donné l'idée d'en faire le sujet de ma thèse de doctorat.
- Ernest Pérochon s'est efforcé de livrer une image représentative et la plus juste possible de sa corporation... »
Bibliographie
Claudine Béguier-Magne a publié 4 livres :
- «Le XXe siècle en Deux-Sèvres» en co-auteurs chez Geste Editions.
- «Les Instituteurs des Deux-Sèvres au début du XXe siècle» en 2007.
- Dans ce livre issu d’une thèse de doctorat d’histoire, Claudine Béguier-Magne s’est surtout intéressée aux problèmes rencontrés par les enseignants avant et entre les Guerres mondiales.
- Ce travail très documenté évoque aussi bien les questions pédagogiques et syndicales que l’évolution de la condition des enseignants.
- En bonus, un index de toutes les communes évoquées dans l’ouvrage.
- « Se souvenir de l'école normale en Deux-Sèvres » en 2011. (Voir photo : 4ème de couv.)
- L’école Normale de Niort était réservée à la formation des institutrices, l’école Normale de Parthenay formait les instituteurs.
- L’école Normale de Niort était située 4, rue Beaune la Rolande...
- « Le département des Deux-Sèvres vu du ciel » chez Geste Editions aussi comme les autres.
Progrès de l’instruction primaire dans les Deux-Sèvres au XIXe siècle
En 1829, un rapport sur l’instruction primaire de M. Lary, principal du Collège de Niort donne ces indications :
- « L’arrondissement du Comité de Niort est formé de 15 cantons et comprend 67 communes.
- Sa population est de 67 683 âmes, sur ce nombre : 3412 enfants fréquentent les écoles primaires.
- Le nombre des écoliers de l’arrondissement fréquentant l’école primaire représente ainsi : 1 enfant sur 20 habitants en 1829 ».
Au milieu du XIXe siècle de nombreux jeunes et en particulier des jeunes filles déclarent " ne savoir signer " lors de leur mariage.
- Article de janvier 1836, sur le « Mémorial de l’Ouest » :
- « La loi du 28 juin 1835 (1), sur l’instruction primaire, surprit la plupart des écoles du département dans un état déplorable.
- Point de principes, point de méthode, d’unité d'enseignement.
- Les instituteurs abandonnés à eux-mêmes, restaient plongés dans les vieilles routines ou exposés à des tâtonnements fâcheux ; le désir même du perfectionnement les égarait souvent ; et, vivant. dans un horizon resserré, manquant de termes de comparaison, ils se laissaient aisément séduire par les promesses de progrès que répand le charlatanisme frivole.
- Frappé de cette vérité, le conseil général envoya à Parthenay quarante-huit instituteurs pris sur tous les points du département.
- Rentrés dans leurs communes respectives, avec des connaissances nouvelles, leurs classes devenaient naturellement des foyers de lumières ; mais il fallait conduire les rayons jusque dans les hameaux les plus reculés.
- Cette opération offrait d'autant plus de difficultés, que pour grouper les instituteurs autour de leurs collègues plus instruits, il fallait vaincre les habitudes, l’amour-propre surtout, puis les déplacements onéreux, fatigants.
- On ne pouvait avoir recours à la loi ; la persuasion seule était permise.
- M. Jubien, inspecteur des Deux-Sèvres s'est chargé de cette tâche ; aujourd’hui, le succès est assuré... »
- (1) Loi Guizot du nom de François Guizot, ministre de l'Instruction publique en 1833.
Origine des Écoles Normales dans les Deux-Sèvres
École Normale d’Instituteurs de Parthenay
- L’ordonnance et les circulaires de 1828 et 1829, décident l’organisation des classes normales dans chaque département.
- Dans la séance du 23 juillet 1831, le Préfet demande au Conseil Général d’examiner des voies et moyens pour mettre en œuvre l’application de la loi de 1928.
Le conseil municipal de Niort, consulté en 1831 regrette que l’état de ses finances ne permettent pas de satisfaire aux conditions exigées.
- Le Conseil général décide alors que l’école sera établie à Parthenay.
- L’école sera située à Parthenay, elle devra être prête pour le 1er avril 1835.
- En 1835, elle occupe les locaux de l'ancien couvent des Capucins, seul l’externat sera ouvert, l’internat ne sera ouvert qu’en 1838.
- Ce n’est qu’en 1887, que sont construits les locaux de l’École Normale de Parthenay, situés, rue du Marchioux.
- L’École Normale de Parthenay ferme ses portes en 1976 et devient le Collège du Marchioux.
École Normale d’Institutrices de Niort
- Avant l’établissement d’une école d’institutrices à Niort, il existait à Saint-Maixent un cours pour former des institutrices depuis 1861.
- En 1878, le Conseil Général des Deux-Sèvres vote la construction d’une École Normale d’Institutrices.
- La municipalité de Niort acquiert alors 150 ares d’une propriété, appelée « Dauphiné », située au nord de La ville.
Cette propriété est donnée par la ville au département pour réaliser la construction.
- Le 13 janvier 1880, Jules Barrême, préfet des Deux-Sèvres entre 1879 et 1881, signe un décret pour la construction d’une École Normale de Filles à Niort.
- Le projet doit être présenté avant le 3 avril 1880 et comprendre :
- -une École Normale, dont la mise en service eut lieu le 1er décembre 1882,
- -une habitation pour la directrice,
- -une école annexe pour l’instruction primaire, ouverte en 1884...
- La première pierre est posée le 3 octobre 1880 en présence de M. Chaignet, Recteur de l’Académie de Poitiers.
- La construction est confiée à l'architecte Charles Bunel de la Rochelle.
- Cette construction se fera entre la rue de la Truie-qui-File (Beaune la Rolande) et la Rue d’Échiré (Avenue du Maréchal Leclerc).
- Le 29 septembre 1882, l’école est aménagée pour accueillir 40 élèves...
- La première directrice fut Mlle Lusier venue de l'E. N. de Tours, elle remplit ses fonctions à Niort de 1882 à 1905.
Destin tragique du directeur École Normale d’Instituteurs de Parthenay en 1924
Le dimanche 9 mars 1924, a lieu l’inauguration du monument à la mémoire des instituteurs glorieusement tombés au cours de la première guerre mondiale.
- Ce monument est dû à la conception de Charles Saboureau (1881-1962), instituteur à l'école Michelet de Niort, il fut réalisé par Ildefonso Berdeguer, sculpteur à Parthenay.
- Pour l’occasion, l’inauguration fut accompagnée de discours des notables, députés, maire, recteur etc...
- François-Émile Séjourné est directeur de l’École Normale de Parthenay depuis 1896. (Voir photo).
- Lors de son discours du 9 mars 1924, il prit froid et décède le 21 avril 1924.
Notes
- En 1921, Mme Amélie Landais est directrice de l’École Normale des Institutrices de Niort.
- De 1921 à 1934, Mme Collet est directrice.
- Mme Marie Gelin est institutrice en maternelle à l’École d’application de l’École Normale et habite dans les logements de fonction.
- Mme Marie Gelin est l’épouse de Henri Gelin, celui-ci décède en 1923 au N° 2 de la rue Beaune la Rolande.
- Les directrices suivantes furent Mme Juredieu, Mme Collet en 1940...
Anecdote de 1858
- En 1858, un élève était de religion protestante.
- Il n’était pas question de l’astreindre à l’enseignement religieux de ses camarades catholiques...
- Il fut alors décidé que les élèves protestants seraient envoyés à l’E N. de Dieulefit (Drôme).
- De 1862 à 1879, ils furent confiés à M. Cousteils, instituteur protestant à Niort.
Anecdote : L'instituteur le plus âgé des Deux-Sèvres au XIXe siècle
- Avant la création des Écoles Normales, il n’y avait pas de limite d’âge pour l’exercice de l’enseignement.
- On trouve sur une délibération du Conseil Municipal de Deyrançon du 25 mars 1835, la nomination de l’instituteur Charles René Bénéteau.
- Charles René Bénéteau était un ancien négociant à Mauzé né le 16 avril 1759, il avait donc 76 ans lors de sa nomination.
- Cet instituteur exerçait encore 20 ans plus tard, sur une délibération du 3 mai 1855, les membres de la municipalité reconnaissent que ce fonctionnaire est hors d’état de remplir ses fonctions.
- Le Conseil Municipal demande à M. Le Préfet de bien vouloir mettre à la retraite ce vieillard et de le remplacer par un instituteur capable d’instruire la jeunesse.
- M. Bénéteau avait alors 96 ans en 1835, il devait décédé le 24 novembre 1858 à l’âge de 99 ans : « profession : instituteur »...
Salle de classe en 1960
- Cette salle de classe (voir photo) regroupe de nombreux enfants, car issus du « baby-boom ».
- Les pupitres en bois pour une paire d’élèves sont entretenus par ceux-ci.
- Chaque table comporte deux encriers, un pour contenir l’encre violette pour l’écriture et un autre pour l’encre rouge réservée à l’auto correction.
- L’écriture se fait en trempant la plume dans l’encrier, et en respectant les pleins et les déliés pour chaque lettre.
- Le jour sans classe dans le semaine est le jeudi, sauf dans le canton de Parthenay qui est le mercredi en raison du marché de Parthenay qui se tient ce jour.
- En 1972, le jour sans classe de la semaine est fixé le mercredi pour tous les écoliers.
- La grande majorité des élèves passe le Certificat d'études primaires à l'âge de 14 ans.
Georges Germond, instituteur et historien
- Georges Germond est né à Barroux, commune de Soulièvres près d’Airvault,en 1920.
- En 1938, il entre à l’école normale de Parthenay. Il intègre la Promotion 1938/1941.
- En 1941, il est nommé instituteur à l’école de Pressigny, où il est chargé de tous les cours (garçons et filles).
- Il reste 3 ans à Pressigny, se marie avec Arlette Coiffet (Promotion E. N. 39/42) et passe à Tessonière .
- En 1945, ils sont nommés à Amailloux et y resteront jusqu’à la retraite en 1975.
- Ses premières années à Amailloux sont consacrées aux premières classe et en 1960, il remplace Albert Joubert (Promotion E.N. 1933/1936.) pour les classes de fin d’études primaires.
- Il occupe son temps libre à étudier les ouvrages des spécialistes de la préhistoire, les recherchant dans les bibliothèques de Niort, Poitiers, Paris (Bibliothèque Nationale et Sainte-Geneviève).
- Il visite de nombreux sites préhistoriques et mégalithiques, tant en Bretagne que dans toute la France, il participe à des chantiers de fouilles préhistoriques en Dordogne.
- Il conduit ses propres fouilles dans les Deux-Sèvres.
Georges Germond devient historien amateur et passionné, son centre principal d’intérêt est la préhistoire.
- Il prospecte dans la région en tant que correspondant de la Circonscription des Antiquités Préhistoriques.
- Pour relater ses découvertes, il fait de nombreuses publications dans des bulletins de la Société Préhistorique Française et de différentes Sociétés Scientifiques et Historiques locales.
- Ses publications concernent, entre autres, des rapports de fouilles :
- - Celles du tumulus du Montiou dans le sud du département,
- - Celles du tumulus des Mottes de Justice vers Thouars.
Il fait de nombreuses études de sites et d’objets, dont deux articles sur l’Âge du Bronze.
- On lui doit en plus deux ouvrages :
- - En 1980, " Inventaire des Mégalithes de la France ", Tome 6-Deux-Sèvres, Éditions du CNRS, qui à l’initiative de Mme Lacroix, Directrice du musée de Bougon.
Cet ouvrage a fait l’objet d’une réédition par le Conseil Général des Deux-Sèvres, le Musée des Tumulus de Bougon, le Service Régional De l’Archéologie Poitou-Charentes, Ministère de la Culture.
- - En 2001, " Les Deux-Sèvres Préhistoriques ".
- Il a participé à la l’élaboration de plusieurs livres collectifs sous la direction de Jean Combes et Michel Luc :
- - En 1978, " les Pays des Deux-Sèvres ".
- - En 1987, " l’Histoire de Niort, des origines à nos jours."
- - En 1986, il rédige un chapitre sur la Préhistoire dans les Deux-Sèvres dans le guide des Départements des « Éditions Projets ».
- - En 1982, il a aussi contribué à la rédaction du livre : " Regard sur Bressuire et son canton ".
- M. Georges Germond est décédé en mai 2019, il repose au cimetière de Parthenay.
Sources
- " École Primaire dans les Deux-Sèvres " P. Dauthuile 1904.
- " Mémorial de l’Ouest " (1924, 1936).
- " Journal des Deux-Sèvres " (1830)
- " Mémorial des Deux-Sèvres " (1940)
- Archives 79.
- Georges Germond que nous remercions pour ses informations personnelles (2019).
- JMD