Bon Cru (Ancien restaurant disparu en 1889) : Différence entre versions
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:Ces artisans ont créé, aux 16 et 18 rue du Rabot, une nouvelle fabrique de vannerie. | :Ces artisans ont créé, aux 16 et 18 rue du Rabot, une nouvelle fabrique de vannerie. | ||
:Dans les années 1880 et 1890, c’est Emile Chaissereau qui y était chaisier. | :Dans les années 1880 et 1890, c’est Emile Chaissereau qui y était chaisier. | ||
+ | [[Fichier:1881 Bon Cru acte.jpg|300px|right|thumb|Acte de 1881, Création d'une Société en nom collectif sous la raison social : Brillet-Bienvenu.]] | ||
::'''(1)''' Jusqu’à la fin du XIXe siècle le vin est produit en abondance au sud de Niort. | ::'''(1)''' Jusqu’à la fin du XIXe siècle le vin est produit en abondance au sud de Niort. | ||
::Le Phylloxera qui a détruit les vignes dans les années 1880 a entraîné une forte baisse de la production de vin. | ::Le Phylloxera qui a détruit les vignes dans les années 1880 a entraîné une forte baisse de la production de vin. | ||
::Le vin était, à cette époque, non pas considéré comme une boisson mais bien comme un aliment. | ::Le vin était, à cette époque, non pas considéré comme une boisson mais bien comme un aliment. | ||
::En 1894, Alfred Rozeray (1858-1940) professeur départemental multiplie les conférences auprès des agriculteurs et instituteurs sur la méthode de greffage pour la Restitution du vignoble. | ::En 1894, Alfred Rozeray (1858-1940) professeur départemental multiplie les conférences auprès des agriculteurs et instituteurs sur la méthode de greffage pour la Restitution du vignoble. | ||
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==Destruction de cette maison== | ==Destruction de cette maison== | ||
'''Lors du Conseil municipal du 15 avril 1887, une longue discussion s'engage ensuite au sujet de la mise à l'alignement de la maison du Bon Crû.''' | '''Lors du Conseil municipal du 15 avril 1887, une longue discussion s'engage ensuite au sujet de la mise à l'alignement de la maison du Bon Crû.''' | ||
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:« ''Les démolisseurs viennent de mettre la pioche dans la vieille construction située au coin de la rue du Rabot et de la Place des Halles.'' | :« ''Les démolisseurs viennent de mettre la pioche dans la vieille construction située au coin de la rue du Rabot et de la Place des Halles.'' | ||
:''Dans quelques jours, il ne restera plus rien du vieux restaurant '''Au Bon Crû'''.'' | :''Dans quelques jours, il ne restera plus rien du vieux restaurant '''Au Bon Crû'''.'' | ||
+ | [[Fichier:Plan 1809 Extrait.jpg|250px|right|thumb|Extrait de plan de 1809 : Situation du restaurant à l'extrémité de la rue du Rabot (''Cliquez sur l'image pour l'agrandir'').]] | ||
:''Les habitants y gagneront de voir dégagé l’entrée d’une rue des plus passantes et qui est une des voies d’accès à notre marché. »'' | :''Les habitants y gagneront de voir dégagé l’entrée d’une rue des plus passantes et qui est une des voies d’accès à notre marché. »'' | ||
'''Ce bâtiment datant au moins du XVe siècle a disparu à jamais en octobre 1889.''' '''(3)''' | '''Ce bâtiment datant au moins du XVe siècle a disparu à jamais en octobre 1889.''' '''(3)''' | ||
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::'''(2)''' François-Alfonse Gay-Bellile (1838-1895) était négociant-faïencier et habitait au 5, rue Thiers. | ::'''(2)''' François-Alfonse Gay-Bellile (1838-1895) était négociant-faïencier et habitait au 5, rue Thiers. | ||
::'''(3)''' Cette maison fut démolie par l’entreprise Baptiste Boyer, avenue de Saint-Jean. | ::'''(3)''' Cette maison fut démolie par l’entreprise Baptiste Boyer, avenue de Saint-Jean. | ||
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==Chanson parlant de ce restaurant== | ==Chanson parlant de ce restaurant== | ||
Les paroles de cette chanson empreintes de nostalgie ont sans doute été écrites après la disparition du lieu : | Les paroles de cette chanson empreintes de nostalgie ont sans doute été écrites après la disparition du lieu : | ||
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::''Mais rien n’a changé,'' | ::''Mais rien n’a changé,'' | ||
::''C’est encore un même commerce,'' | ::''C’est encore un même commerce,'' | ||
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'''[[Combe-Velluet, peintre|Le peintre Combe-Velluet]] a représenté vers 1886, sur une aquarelle, l’entrée de la rue du rabot et la maison du Bon Crû.''' | '''[[Combe-Velluet, peintre|Le peintre Combe-Velluet]] a représenté vers 1886, sur une aquarelle, l’entrée de la rue du rabot et la maison du Bon Crû.''' | ||
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==Sources== | ==Sources== | ||
:*Archives 79. | :*Archives 79. | ||
+ | :* Paul Galteaux (1841-1926) [[Le Vieux Niort par l’image]]. | ||
:*Mémorial des Deux-Sèvres 1880, 1881, 1887,1889. | :*Mémorial des Deux-Sèvres 1880, 1881, 1887,1889. | ||
:*Chanson : [[Niort il y a 100 ans en cartes postales anciennes|Luc Monteret]]. | :*Chanson : [[Niort il y a 100 ans en cartes postales anciennes|Luc Monteret]]. | ||
:*Texte illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet. | :*Texte illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet. |
Version du 25 décembre 2023 à 18:20
Article en construction : 1er novembre 2023
Sommaire
Restaurant-Café Au Bon Crû
Cette maison médiévale était située en position stratégique sur la place des Halles et au bout de la rue du Rabot au N°27. (Voir photo).
- Cette rue fut, jusqu’à la révolution et avant la démolition des anciennes halles, une rue principale permettant de traverser la ville pour rejoindre la porte des Vieux Ponts.
- Ce Restaurant-Café était nommé "Au Bon Crû", ce nom faisait sans doute référence au bon vin (1) qui y était servi.
- Sur le plan napoléonien de 1809, ce restaurant était situé à proximité de la Fontaine d’Austerlitz (Voir photo plan).
- En 1880, le bail de François Ricard, débitant, se termine, une pétition demande à la municipalité d'acheter puis de détruire le bâtiment, mais celui-ci est reloué pour 8 ans et demi.
- Sur un acte de 1881, Marie Brillet et Marie Bienvenu ont formé entre elles une Société au nom collectif sous la raison sociale : Brillet-Bienvenu pour l'exploitation de l'auberge connue sous le nom du "Bon-Crû". (Voir photo).
- Ce café-restaurant qui prend des pensionnaires était tenu au milieu du XIXe siècle par Marie Brillet qui pose vraisemblablement sur la photo.
- Une toile étendue sur la façade faisait la publicité pour ses voisins.
- Ces artisans ont créé, aux 16 et 18 rue du Rabot, une nouvelle fabrique de vannerie.
- Dans les années 1880 et 1890, c’est Emile Chaissereau qui y était chaisier.
- (1) Jusqu’à la fin du XIXe siècle le vin est produit en abondance au sud de Niort.
- Le Phylloxera qui a détruit les vignes dans les années 1880 a entraîné une forte baisse de la production de vin.
- Le vin était, à cette époque, non pas considéré comme une boisson mais bien comme un aliment.
- En 1894, Alfred Rozeray (1858-1940) professeur départemental multiplie les conférences auprès des agriculteurs et instituteurs sur la méthode de greffage pour la Restitution du vignoble.
Destruction de cette maison
Lors du Conseil municipal du 15 avril 1887, une longue discussion s'engage ensuite au sujet de la mise à l'alignement de la maison du Bon Crû.
- François-Alfonse Gay-Bellile (2), propriétaire de cette maison, réclame, pour les 44 mètres carrés qu'on lui enlèverait, une indemnité de 16,000 fr.
- Ludovic Martin-Bastard, maire de Niort, conformément à l'avis de la commission des finances et de celle des travaux publics, propose de lui accorder cette indemnité.
En octobre 1889, sous le titre d’une chronique : " Les embellissements de Niort " on écrit :
- « Les démolisseurs viennent de mettre la pioche dans la vieille construction située au coin de la rue du Rabot et de la Place des Halles.
- Dans quelques jours, il ne restera plus rien du vieux restaurant Au Bon Crû.
- Les habitants y gagneront de voir dégagé l’entrée d’une rue des plus passantes et qui est une des voies d’accès à notre marché. »
Ce bâtiment datant au moins du XVe siècle a disparu à jamais en octobre 1889. (3)
- En 1954, sur un emplacement aussi favorable à l'extrémité de la rue du Pont, disparaissait une autre grande maison médiévale, Quai Cronstadt.
- (2) François-Alfonse Gay-Bellile (1838-1895) était négociant-faïencier et habitait au 5, rue Thiers.
- (3) Cette maison fut démolie par l’entreprise Baptiste Boyer, avenue de Saint-Jean.
Chanson parlant de ce restaurant
Les paroles de cette chanson empreintes de nostalgie ont sans doute été écrites après la disparition du lieu :
- « J’ai connu un temps,
- La patronne à défunt Pandore,
- Vous attirait les gens,
- Par des airs engageants,
- Rebondissante de poitrine,
- Agréable et de bonne mine,
- Ah ! Comme on allait,
- Chez la veuve Brillet,
- Mais depuis vingt ans,
- Ça c’est toujours la même histoire,
- Des gens pas contents,
- Ont éprouvé du déboire,
- Mais rien n’a changé,
- C’est encore un même commerce,
- Où l’on met les tonneaux en perce,
- On en sort complet,
- Tout comme chez Brillet... »
Le peintre Combe-Velluet a représenté vers 1886, sur une aquarelle, l’entrée de la rue du rabot et la maison du Bon Crû.
Sources
- Archives 79.
- Paul Galteaux (1841-1926) Le Vieux Niort par l’image.
- Mémorial des Deux-Sèvres 1880, 1881, 1887,1889.
- Chanson : Luc Monteret.
- Texte illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.