Géraldine Laurent : Différence entre versions
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Avec la Niortaise Géraldine Laurent, l’ambition est de mise. Article dans le Jazz Magazine de février 2006, double page dans le Jazzman d’avril 2006, trois pages (partagées avec Airelle Besson et Sophie Alour) dans un Télérama de début juillet : voilà qui force la curiosité. Née en 1975, des cours de piano classique chez un professeur, le conservatoire à Du Guesclin, la fac de musicologie à Poitiers et un troisième cycle avec Floris Nico Bunink comme guide. Avec Robert « Robby » Boillot, responsable de la création du département jazz à Niort, elle découvre le saxophone à 13 ans. Un premier groupe de bop / hard-bop , le Collegial Sax Band, où elle travaille Sonny Rollins et à son retour sur Niort, des concerts avec le pianiste Marc Lesseyeux et le saxophoniste Eric Bourcicot. En 99, elle s’installe à Paris pour « rechercher l’émulation » et créé son quartet avec Marc Lesseyeux, Yoni Zelnik (contrebasse) et David Georgelet (batteur Niortais qui accompagne alors également la chanteuse coréenne Youn Sun Nah). En janvier 2006, le concert que donne Géraldine Laurent en trio à La Fontaine, le café jazz parisien du moment, est retransmis dans le Jazz Club de France Musique. Elle continue en parallèle à participer à plusieurs formations locales ou parisiennes. Alors, pourquoi tant d’intérêt, pourquoi les louanges de Jean-Louis Chautemps, une référence en matière de jazz ? La réponse est simple : parce que son jeu est remarquable ! Remarquable de spontanéité, de technique, de générosité. Au Boulevard du Jazz en juillet 2006 avec le quartet du New Orleans Society, sans qu’elle cherche à s’imposer, sa présence impressionne : silhouette sombre dans une tunique longue, cheveux corbeaux en pétard, sax alto argenté (qui s’accorde mieux à ses couleurs). Et au détour du refrain d’un classique du jazz New Orleans, avec une fluidité qui laisse pantois, elle explose le genre dans un décrochage harmonique, physique, la jambe balancée pour accompagner un chorus parti au galop. Son regard en chavire au blanc… Quelques heures plus tard, au sein du Maxiphone, collectif dirigé par Fred Pouget et Alain Bruel, Géraldine s’efface derrière l’architecture des compositions, se fondant dans le groupe avec la même aisance qu’elle s’était faite remarquée l’après-midi. Beaucoup de travail sans doute derrière cette facilité apparente, des heures passées à écouter les improvisations de ses maîtres (Rollins toujours, Coltrane, Dolphy…), mais surtout un sens de l’instrument, une aptitude à l’écoute et une recherche du dépassement de soi. Plusieurs disques sont sortis sous son nom depuis cette époque et les médailles s’accrochent régulièrement à son cou dans les classements annuels des revues de jazz.
Source
Extraits, avec l'autorisation de l'auteur, de l'ouvrage "Micro Faunes - 30 ans de création musicale en Deux-Sèvres" (Philippe Guillemoteau - Ed. Patrimoines et Médias, 2008)