Le Sauter, architecte à Niort
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Les architectes du Niort des Trente glorieuses
Les frères Le Sauter sont nés à Paris. Après leurs études d'architecture, Roland, Prix de Rome en 1945, ouvre son cabinet à Paris et Léon le sien à Niort en 1942.
- De fait, les deux frères travaillent souvent ensemble et n'hésitent pas à s'adjoindre les compétences de confrères.
- S'ils marquent fortement le paysage niortais, les deux frères ont beaucoup travaillé également à la reconstruction de villes comme Vire, Saint-Nazaire ou, plus près de nous, Cerizay.
- La liste de leurs réalisations niortaises (et plus largement, deux-sévriennes) est impressionnante.
- Le livre de Stéphanie Tézières cité en source est à ce titre bien plus complet que ce court article de présentation.
- Leur premier ouvrage marquant reste le Monument à la Résistance installé en 1948, au pied des remparts de la Brèche.
Ils sont également responsables d'un nombre important de bâtiments publics ou semi-publics construits à Niort entre 1950 et le milieu des années soixante-dix :
- le centre administratif de la rue Thiers (Aujourd'hui : Rue de l'Hôtel de Ville) (qui abrite entre autres le commissariat).
- les six Tours du Pontreau.
- la piscine du Pré Leroy (Voir photo) et les trois bâtiments sur pilotis de la prairie adjacente.
- la caserne des pompiers de Champommiers (Aujourd'hui désaffectée).
- les immeubles de la Sécurité sociale (place du Port) (Aujourd'hui désaffectés).
- la DDE (avenue de Paris).
- la salle omnisports de l'avenue de Limoges (avec, sur le même principe que celui utilisé pour le Palais des congrès de Parthenay, des claustras réalisés par Edgar Pillet (Voir photo) ).
- l'entrepôt des tabacs (actuellement magasin Noz) en 1956.
- le lycée Technique Paul Guérin rue des Fiefs à Niort (Ouvert en 1958).
- les immeubles de bureaux de la MAIF avenue de Paris en 1962 (aujourd'hui IMA).
- la MACIF route de La Rochelle en 1965.
- la CAMIF à Chauray au début des années soixante-dix.
Les architectes du logement social
- Roland et Léon Le Sauter participent victorieusement à des concours organisés par le Ministère de la Reconstruction et ont su trouver leur place dans ce réseau.
- Ils participent aussi à de nombreux projets de développement du logement social.
- Dès 1955, une quinzaine de maisons construites selon un plan type élaboré pour des familles sont ouvertes aux habitants du Prieuré Saint-Martin.
- On reconnait aussi leur plan type dans les maisons jumelles du quartier de Champclairot.
- Vers 1960, ils sont les concepteurs du quartier de la Tour Chabot, puis des tours du Pontreau et des barres des Trois Coigneaux.
- Enfin, ils participent à l'élévation du quartier du Clou Bouchet
Des architectes novateurs
D'abord influencé par l'Art Déco ', ils proposent des constructions intégrant une partie du " vocabulaire " de ce genre.
- L'Hôtel Terminus, rue de la gare (aujourd'hui Hôtel Ambassadeur) en est un exemple : corniche, façades décalées...
- Quand ils travaillent sur les logements sociaux, ils sont ensuite amenés à utiliser des matériaux "modernes" : piliers en bétons, structures garnies de plaques de béton...
Plus tard apparaissent des initiatives influencées par Le Corbusier mais qu'ils sont les premiers à mettre en œuvre dans la région, exemple :
- pilotis, transparence entre les volumes, bandeaux de fenêtres.
- L'entrepôt des tabacs, immeuble de la MACIF, caserne des pompiers sont représentatifs de cette évolution.
Sources
- Les architectes Le Sauter en Deux-Sèvres (Stéphanie Tézières, Ed. Atemporelle - 2009)
- Architecture du XXème siècle en Poitou-Charentes (Gilles Ragot, Ed. Patrimoines et Médias - 2000)