Monument aux morts de Saint-Florent
ARTICLE EN CONSTRUCTION AOUT 2016
Saint-Florent à la veille de la Grande Guerre :
Au début du XXe siècle, Saint-Florent est une commune voisine de Niort située au sud de la ville préfecture (1).
C'est une commune encore rurale caractérisée par la présence de petites exploitations familiales vouées à la polyculture (2).
Cependant de nombreux Saint-Florentais travaillent à Niort principalement comme employés de commerce ou comme ouvrier dans la chamoiserie.
Le recensement de 1906 donne une population totale de 1806 habitants dont 1368 agglomérée soit 75%, 425 éparse et 13 comptée à part.
Les tranches d'âge se répartissent comme suit : 43 de moins d'un an, 528 de 1 à 19 ans, 550 de 20 à 39 ans, 437 de 40 à 59 ans, 248 de 60 ans et plus.
Ainsi la population des moins de 20 ans représente 31,6% de la population totale.
Celle-ci est donc plutôt jeune. Par contre par rapport au recensement de 1901 la population n'a augmenté que de 52 habitants c'est à dire très faiblement.
- (1) En 1969, au moment de la fusion avec Niort, c'est la plus urbaine et la plus peuplée des communes de la périphérie.
- (2) L'industrie s'y est développée qu'à partir des années 1950 autour des usines de contreplaqués Rougier.
L' édification du monument aux morts :
Le 18/9/1920 est créé à Saint-Florent un comité d'anciens combattants pour l'érection d'un monument aux morts.
Une souscription est ouverte qui atteint 3230F.
Le conseil municipal vote également la somme de 2300F
Un devis est établi par M Depoutot, entrepreneur de monuments funéraires et par M Fombelle, serrurier.
La dépense totale est de 8660F.
Il manque donc la somme de 3130F.
Une subvention de l'état est demandée au Ministère de l'intérieur.
Celui-ci refuse et le 7/2/1921 le préfet invite le conseil municipal a voté un supplément de subvention.
Le 18/2/1921 le conseil vote la somme de 3150F.
Par contre M Depoutot modifie le projet en particulier sur l'esthétique d'une statue représentant une pleureuse (allégorie de la France pleurant ses enfants disparus).
Aussi, le 14/6/1921 le conseil décide de le poursuivre en justice.
Finalement, après conciliation faite par M le Maire, un second projet est voté.
Il consiste dans la suppression de la statue et dans l'achèvement par M Depoutot des autres parties prévues pour un montant de 5970F.
Le 15/3/1922, M Fombelle s'engage à poser autour du monument une grille en fer forgé pour la somme de 1600F (1).
Enfin, le 16/2/1923 le conseil municipal approuve le devis de M Cardinal d'un montant de 2572,50F pour :
- la fourniture d'un coq victorieux en pierre,
- 3 plaques en marbre blanc,
- 4 rosaces et vis en cuivre,
- 2 palmes en bronze,
- la gravure et la peinture des noms, le ravalement du monument.
Le monument est achevé fin avril 1923.
- (1) Cette grille est aujourd'hui disparue.
Description et inauguration du monument aux morts :
Il se situe sur la place de La Liberté, Avenue Saint-Jean d'Angély, à proximité de l'ancienne mairie.
C'est un petit obélisque surmonté d'un coq gaulois.
La face Ouest donne sur l'avenue. Dans sa partie supérieure est posée une plaque en marbre où sont gravés : « 1914-1918 Saint-Florent à ses enfants ».
En dessous est sculpté une croix de guerre entourée d'une couronne de feuilles de chêne et de laurier pis un casque de « poilu » reposant sur un coussin.(1)
Les faces nord et sud sont ornées de rosaces et de palmes en bronze.
A leur base, sur le socle de l'obélisque, ont été fixées les deux plaques commémoratives où sont gravés, par ordre alphabétique, les 52 noms des victimes de la Grande Guerre.
La face Est ne comporte ni décoration, ni plaque commémorative.
L' inauguration du monument, relatée longuement par le Mémorial des Deux-Sèvres, a lieu le dimanche 27 mai 1923.
Aux côtés du maire, M Mureau, sont présents M Thomas vice-président du conseil de la préfecture représentant le Préfet, M Marot et M De Talhouët-Roy députés, les familles des victimes et les enfants des écoles.
- (1) La plaque commémorative pour la Seconde Guerre Mondiale est fixée sur le socle.