Fresque murale de la Poste à Souché
Sommaire
URGENT : un double symbole pour la poste !
Il n'est pas possible d'emprunter la rue de Souché sans être interpellé par les lettres majuscules de ce mot URGENT sur la façade de la poste. Il y est inscrit depuis 2007 et n'a pas pour seul objectif de rappeler la rapidité avec laquelle chacun souhaite voir livrer ses courriers. L'urgence ici est celle des droits de l'enfant et notamment celle du « Droit au Secours » avec un S hautement symbolique, imposant et majestueux à la fois.
A l'origine un projet du Conseil Municipal des enfants mettant à l'honneur dans chacun des quartiers de la ville, les dix principes des droits de l'enfant selon la répartition « 1 principe , 1 quartier, 1 artiste et un maximum d'enfants des écoles primaires du quartier » . Une fresque illustrant l'un des principes a donc été réalisée dans chacun des quartiers. Pour Souché, le tirage au sort a ainsi désigné le « droit au secours : l'enfant doit, en toute circonstance, être parmi les premiers à recevoir protection et secours ».
Une réflexion commune entre enfants et artistes
Un duo d'artistes, Marilyne Bourgoin et Malcy Fitzerald, complémentaires dans leurs arts (peintre pour l'une et calligraphe pour l'autre) a guidé l'expression de la dizaine d'enfants participant au projet. La calligraphie et la peinture se trouvent donc mêlées sur toute la fresque. Ses couleurs volontairement chaudes marquent l'urgence de voir appliquer ce 8ème principe des droits de l'enfant. Le thème du Secours si prégnant et troublant a demandé au groupe de se donner d'abord le temps de la compréhension, puis de l'échange pour trouver les mots justes, déjouer les appréhensions, décoder les symboles, imaginer les représentations; le tout avec la volonté constante de la part des artistes et animateurs de traiter le sujet avec le plus de conscience possible pour les enfants. Le S s'est donc imposé spontanément : S comme Secourir, Sauver, Soigner; mais aussi S comme Souché.
De la conception à la réalisation
Le passage du petit format des esquisses aux dimensions géantes de la fresque (3 X 6 mètres!) a également nécessité de prendre des repères, d'élaborer des maquettes et de se familiariser avec le jeu des pigments naturels sur de grandes surfaces. Dès le début du projet, il avait été prévu d'installer la fresque sur le bâtiment de la poste. Le choix d'assembler huit panneaux pour couvrir toute la verticalité du mur a donc été opéré très en amont par les artistes.
Faire du beau pour le quartier tout en essayant d'être lisible par le plus grand nombre tel était l'objectif des acteurs de ce projet, enfants comme adultes. Incontestablement atteint, il perdure depuis 2007, et ce pour le respect des droits de tous les enfants.
Source
Valérie Uzanu