Balade aux pissenlits à Souché
Plus que centenaire, cette fête populaire créée à la fin du XIXème siècle est une particularité souchéènne qui perdure encore aujourd’hui.
Sommaire
Les origines de la Balade
Remontant semble-t-il aux années 1885 / 1890, la Balade aux pissenlits se tenait le mercredi des Cendres, au début de la période de carême.
Selon un article paru dans Vivre à Niort (n°73 de l’été 1996), les habitants allaient ramasser les pissenlits dans les prés autour du Lambon.
Il paraît que l’on privilégiait « ceux poussés sur les taupinières » parce que cela « leur conférait une belle blancheur ». D’autres allaient chercher des œufs dans les fermes du village.
Tout le monde se retrouvait ensuite au Robinson, le café – guinguette de Souché, pour nettoyer la récolte et faire durcir les œufs. On préparait aussi des paniers de tourtisseaux. « Certains patrons accordaient même un congé à leurs employés l’après-midi du mercredi ».
Le soir, c’était la fête autour du repas, suivi d’un grand bal dans la salle du café Robinson.
Parfois, un manège pour les enfants et un tivoli étaient installés dans la prairie à côté du café (aujourd’hui le parc de l’Espace Lambon) et les Niortais « montaient » à Souché pour profiter du violon du Père Pougnand.
Et il existait un manège devant le Maréchal Ferrant qui tournait grâce à un cheval entraîné.
La Balade s’émancipe
La Balade a connu plusieurs interruptions. Pendant les deux guerres mondiales, bien sûr, mais surtout vers 1960, à la fermeture du Robinson.
Elle renaît près de vingt ans plus tard, en 1979, à l’initiative des parents d’élèves de l’école Jean Mermoz qui voient ainsi l’occasion de financer les activités périscolaires et les voyages des élèves.
En 1994, victime de son succès, la Balade se déplace pour des raisons de sécurité jusqu’au Centre de rencontres de Noron. Plus de huit cents convives y sont accueillis pour dîner, danser et applaudir Miss Pissenlit. C’est alors le plus grand bal de Niort.
Avec le temps, le menu s’est bien amélioré mais les pissenlits y sont toujours inscrits, même s’ils ne viennent plus de la vallée du Lambon.
Qui vient aujourd’hui à la Balade aux pissenlits ?
En 2010, la Balade aux pissenlits a attiré sous le dôme de Noron plus de quatre cents personnes.
Balade aux pissenlits en langue poitevine
- " O devét étre den lés annàies soessante-dis-uit ou soessante-dis-neùv a l'école primaire de Souché.
- Pendant in agrouajhe de parents d'éléves, Anne-Marie dessit prdéque feriun-nous pa-t-in bal coume o n-en avét au Robinson au moes de fouvràe, le l'apeliant "la balade aus pissenlits"!
- L'idàie chesit pa den in penàe crujhai é i étiun d'assent. Alore nous vela trtouts apràe de chrchàe quement qu'i alliun nous y prenre é pr queù bout quemençàe.
- Ine éçhipe de nous àutres irét ramassàe daus cochéts den lés prés de Souché au bord dau Lanbun; ine àutre irét récupéràe daus eùs avec sun bouquellun den in coublle de fermes.
- O faùdrét faere çheùre çhés eùs pr que le séjhant durs; çheu, o posét pa de proublléme : lés grandes gaméles de la cantine de l'école seriant utilisaies pisque le sénmedi matin o y avét pa de çheùsine a faere.
- Ine aùtre éçhipe serét apràe apuntàe in tivoli den in chanp pisqu'un pevét pa oçhupàe le préau; o felit dun demandae la prmissiun au prpriétaere çhi réstét tot pràe de l'école, le refusit poént, bén sur.
- Ol étét pa ine mince afaere a cause qu'un avét de besén d'in orçhestre pr animàe tot çheu, le munde véndriant dansàe, du moen i o éspériun fort.
- Ol étét tot in "chabanét" pasqu'o felét ine éçhipe pr sarvi lés dansous a tablle : ine assiéte de cochéts avec deùs eùs durs é pi a boere atou. "