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Bâticoop

De WikiNiort
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C’est l’ensemble des maisons et appartements construits entre 1957 et le début des années 60, entre le cimetière de Buhors, la voie ferrée la Rochelle-Paris, le boulevard Jean Cocteau et la rue de Souché, à quelques dizaines d’exceptions près.

La première construction à grande échelle sur la dernière grande prairie de Niort

Exemple de pavillon Baticoop
Anecdote relatée par le C.O. en 1959. (Cliquer sur la photo pour l'agrandir.)

Par le bouche à oreille de certains employés de l’hôpital et de la SNCF, une société nationale d’aide à la construction ayant une antenne à Poitiers, se fait connaitre à Niort.

Le 27 octobre 1956 se constitue alors la Société Anonyme coopérative « Bâticoop-Champclairot 1-2-3 et 4 ».
Les trois derniers numéros ou tranches de construction devenant SA Coop Beauregard, Bel Air et Plaisance.
Le permis de construire est délivré pour Beauregard (46 maisons) par le préfet Jean Escande, le 10 avril 1958.
La société achetait les terrains et construisait des maisons identiques de 68 m² maximum pour un F3.
On s’inscrivait rue du Pont pour accéder à la propriété, mais on ne découvrait sa maison que lors de la remise des clés, par exemple le 30 octobre 1959 pour Beauregard.
Pour cette deuxième tranche il s’agissait de la rue Guynemer, des impasses Rolland Garros, Latham et Pegoud.
La première tranche avait alors déjà été construite dans le bas de l’actuelle Avenue Normandie Niemen.
Ces maisons étaient habitées principalement au départ par du personnel hospitalier ou SNCF.
Certains se souviennent encore de la tranchée énorme rue Guynemer pour le tout à l’égout en 1958, alors que la rue de Souché attendra encore plus de 30 ans.
Les maçons travaillaient avec un matériel réduit par rapport à aujourd’hui, mais la bétonnière de chantier existait. Ils couvraient parfois le soir les murs justes sortis de terre avec des sacs de ciment vides pour éviter la pluie, une époque révolue...
D’abord construites sur Niort, (limite de commune impasse Roland Garros), les maisons s’étendirent ensuite sur l’ancienne commune de Souché (impasse H Latham, A Pegoud, Villechanoux…).
Le total de cette première partie de Baticoop représentait 403 maisons et appartements avec Plaisance.
Les différentes sociétés étaient dissoutes au fur à mesure du remboursement par les propriétaires.
La deuxième partie de Baticoop du côté du boulevard Cocteau viendra plusieurs années plus tard.

La disparition des fermes Rousseau et de Baillemalaise

Ces constructions se firent sur d’anciennes prairies d’environ 23 hectares. Les vaches qui paissaient là en 1957, derrière les jardins de la rue de Souché, disparurent ainsi que les moutons.

L’agriculteur Rousseau qui vendit ses prairies et sa vigne et dont la ferme se situait rue de Souché, s’installa ensuite sur une plus grande ferme en Charente.
Pour avoir du lait frais, il fallait désormais aller le chercher à la ferme Cornuault (face à l’école maternelle) et bien sûr avec son bidon.
La ferme de Baillemalaise située de part et d’autre du chemin du même nom, avait un porche simple sous lequel tout le monde passait, (chemin devenu : rue Villechanoux).

Le nom des rues

Pour la dénomination des rues, la municipalité Emile Bèche demanda à l’association syndicale des propriétaires constituée le 10 mars 1959 des noms d’aviateurs.

Celle-ci faisait le lien avec la Mairie pour les différents problèmes des habitants.
Quelques habitants choisirent donc : Villechanoux (mort lors d’un meeting sur l’Aérodrome de Niort le 10 mai 1931), Roland Garros, Hubert Latham, Adolphe Pégoud, Georges Guynemer, Normandie Niemen, Maryse Bastié, Hélène Boucher, Saint-Exupéry, Louis Blériot, Henri Farman, Santos Dumont, Clément Ader, Maryse Hilsz, Joseph Le Brix.
On pourrait presque dire que c’était le début de la démocratie participative comme dans les Conseils de Quartier de Niort aujourd’hui...
L’essor, ou l’envol, du quartier avec de tels noms commença bien à cette époque là. 53 ans déjà ! Il se poursuivit ensuite avec la vente des terrains Richard (dernier Maire de Souché). Une autre page d’histoire à suivre.

Sources

  • Rédigé à partir du témoignage de monsieur Fred Alloneau.
  • C.O. octobre 1959.