Gare ferroviaire de Niort
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Sommaire
Ses débuts
La gare de Niort a été mise en service le 07 juillet 1856 et a été inaugurée officiellement à la fin du mois d’août 1856.
- C’était la première voie ferroviaire des Deux-Sèvres.
- Selon les rites de l'époque, la gare de Niort reçut la Bénédiction le 31 août 1856, en présence d'un très nombreux public, sous des décorations fastueuses.
- Elle permettait de relier Niort à Poitiers.
- La section Poitiers-Niort n’avait qu’une voie au départ, mais les terrassements et les ouvrages d’art étaient construits pour deux.
- La compagnie ne tarda pas à établir cette seconde voie, car les recettes kilométriques dépassaient les prévisions les plus favorables.
- L’année suivante, la liaison Niort-La Rochelle est ouverte, suivit en 1868 de la ligne Niort-Bressuire-Cholet.
- En 1881 c’est la liaison Ligne Niort-Fontenay le Comte et Niort-Saint Jean d’Angély qui sont ouvertes.
- La gare de Niort était au XIXe siècle un véritable nœud ferroviaire, les suppressions ont été nombreuses...
- Horaires des différentes lignes en 1907 : -► Horaires 1907.
Première catastrophe en 1866
Le 4 septembre 1866, un train parti de Niort à 8h 40 du soir, déraille au Moulin de Piozay, à 2 kms au sud-ouest de Saint-Maixent.
- Ce train était composé de neuf voitures, dont cinq voitures de 1ere classe (vides), une de deuxième classe et deux de troisième classe.
- Toutes les voitures sont sorties de la voie et sont tombées au pied d’un remblai d’une hauteur de trois mètres.
- Seule la machine n’a pas déraillé, la cause de cet accident n’a pu être précisée...
- Cette catastrophe a fait 6 morts dont Isaac-François Prévost, instituteur à Menigoute, les autres victimes étant originaires des départements voisins.
- Dix-neuf voyageurs ont été blessés.
Ouverture d'une 2ème voie entre Niort et la Rochelle
- En septembre 1905, les Chemins de Fer de l'État font publier un jugement d'expropriation concernant la commune de Saint-Florent.
- Ce jugement d'expropriation doit permettre l'établissement d'une deuxième voie entre Niort et la Rochelle selon la loi du 3 mai 1841.
Alimentation en eau de la Gare
L’administration des chemins de fer de l’état possédait tout près des Ponts Main, une petite usine élévatoire qui alimentait les réservoirs d’eau de la Gare de Niort.
- Cette petite usine pompait l'eau dans la Sèvre avec une machine à vapeur et possédait une cheminée. (Voir photo).
- Fait divers, selon la presse :
- « Le lundi 8 novembre 1909, M. Manseau , mécanicien de la machine élévatoire d’eau de la gare de Niort fut brûlé grièvement par un jet de vapeur provoqué par la rupture d’un tube de la chaudière.
- Cet accident récurent est imputable à l’exiguïté de la salle des machines et à leur vétusté... »
- En avril 1925, les habitants du quartier des Ponts Main lance une pétition auprès de l'Administration des Chemins de Fer.
- Ces habitants constatent que cette usine, déjà fort ancienne, est pourvue d’une cheminée qui, à certains moments, lance des panaches de fumée et de la pluie d’escarbilles qui incommodent fortement tout le voisinage...
Anecdote
En 1907, M. Batailler est chef de gare à Niort, il est à l’origine de plusieurs améliorations appréciées du public :
- Il installe une pesée automatique en remplacement d’une bascule à réglage manuel.
- Il permet l’utilisation du premier aspirateur, entraîné par un moteur au pétrole, qui remplace un brossage des banquettes des wagons.
Modernisations techniques de la Gare
- -En 1932, tous les aiguillages qui étaient précédemment manœuvrés manuellement sur place, sont progressivement électrifiés.
- Ces aiguillages sont alors commandés depuis un poste d’aiguillages positionné en hauteur permettant d’embrasser en un coup d’œil l’ensemble des aiguilles principales.
- -En novembre 1933, les surveillants n’ont plus besoin de s’égosiller pour annoncer aux voyageurs les départs et arrivées des trains, les changements de lignes etc..
- Depuis la mi-novembre 1933, toutes ces informations sont données à partir des bureaux.
- Les surveillants parlent devant un microphone et leur voix, amplifiée, est transmise par sept hauts parleurs.
Sources
- Annales des ponts et chaussées: Partie technique – Page 305, 1856.
- Mémorial des Deux-Sèvres (1856, 1866, 1907, 1909, 1925, 1933.)
- Gare de Niort
- Modifications, illustrations : Jean-Michel Dallet.
