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TROUVÉ Émile (Alias Commandant Philippe) - Résistant Niortais

De WikiNiort

Biographie simplifié

Émile Trouvé est né au Bourdet le 5 décembre 1909 et décède le 15 avril 1988 à Niort.
Il fait des études importantes pour cette époque et obtient son bac en 1926.
Il complète sa formation de géomètre à la fin des années 1920.
Au début des années 1930, Émile Trouvé travaille dans le Pétrole de Basse-Seine, cette industrie de raffinage fut développée à partir de 1925.
Entre 1929 et 1934, quatre raffineries sont mises en service en Basse-Seine.
Les conséquences de la guerre de 14/18 avaient favorisé cette implantation en Normandie au Havre et à Caen, en pensant que ce lieu était plus à l’abri que Dunkerque des risques de guerre...
En juin 1936, Émile Trouvé est délégué syndical des raffineries de pétrole de Basse Seine pour représenter le personnel avec 11 autres employés afin de négocier l’accord Matignon. (Voir photo)
En 1940, l’armée française en déroute préfère incendier les stocks de pétrole des raffineries afin qu’ils ne tombent pas intacts dans les mains des Allemands.
Émile n’accepte pas la présence de l’occupant allemand, il s’engage tout de suite dans une résistance qui n’est pas encore structurée.

Retour à Niort en 1942

Émile s’installe à Niort en 1942, il ouvre un cabinet de géomètre expert au 1 de la rue Dupin.

En cette année, Émile retrouve, à Niort, les Allemands qui étaient entrés dans la ville depuis le samedi 22 juin 1940.
La résistance face à l’occupant fut le combat de sa vie, en 1939 à la déclaration de guerre, Émile a trente ans.
Émile va ainsi pendant les trois années suivantes qui marquent son retour à Niort se consacrer au combat contre la présence des occupants.
Pour le retour à la liberté perdue, Émile Trouvé entre en Résistance active dans la région niortaise pour lutter contre la répression qui sévit.
Il entre dans la résistance qui s’organise dans la clandestinité sur le sol niortais et dans les Deux-Sèvres.

En 1942, il devint chef des FTPF ("Francs-tireurs et Partisans français") de Niort sous le pseudonyme de Commandant Philippe.

Il fut chef du camp d’instruction de la Salmondière (Vouillé) où des Polonais s’entraînaient.
En février et mars 1944, il dirige, depuis la ferme abandonnée des Courolles à Coulon, l’un des dernier maquis.
Le 24 août 1944, il participe avec son groupe à l’attaque de la garnison allemande installée à Benet depuis novembre 1942.
Le 29 août 1944, c’est enfin la libération de Niort, Émile appuie les ordres d’Edmond Proust, alias Chaumette, pour garder une grande prudence face à l’occupant.
Les Allemands vont occuper la "Poche de la Rochelle" jusqu'à la reddition qui ne fut signée que le 8 mai 1945 à Fouras.
Émile reste engagé à la fin de la guerre au sein du 114è, il est chef du 4ème bureau de subdivision militaire.

Il obtient deux citations avec croix de guerre.

L’obtention d'une distinction obtenue par Émile Trouvé le 28 novembre 1944 et signée par le Colonel Fourrier commandant de la IXe Région militaire s’accompagne du commentaire suivant  :
« Organisateur hors de pair. En peu de temps a mis sur pied à Niort des effectifs de la valeur d’un Bataillon. N’a cessé d’entretenir l’esprit combatif parmi les hommes, payant d’exemple dans l’exécution de plusieurs sabotages de moyens de transport qui ont gêné l’adversaire dans une mesure notable. »

Émile Trouvé et l’après guerre

À la fin de cette guerre, où il s’est beaucoup impliqué, il poursuit ses activités à son cabinet de géomètre expert au 1, rue Dupin.
Il devint membre de la d’homologation des géomètres expert en formation dans les Deux-Sèvres.
Émile et son épouse Armande (née Magner) sont alors à la charge d’une famille de cinq enfants.
En 1944, le port du Havre a été dévasté par les bombes et les sabotages.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’activité pétrolière est donc anéantie.
Émile est sollicité, en tant que géomètre, pour participer à la reconstruction du port du Havre.
Lors d’un voyage au Havre dans les années 1960, avec sa famille, à l'occasion d'une visite du paquebot France, Émile retrouve avec nostalgie mais précisions les lieux de labeur de sa jeunesse, la reconstruction du Port après destruction par l’ennemi.

En 1957, Émile et son épouse Armande prennent la gérance d’un bar-restaurant-hôtel au 7, rue Ernest Pérochon nommé Café de la Poste.

Émile qui a gardé des liens étroits avec les combattants volontaires du 114e, fait de son café un lieu de rencontre et de convivialité et de mémoire.
Les anciens maquisards se rappellent les souvenirs du passé encore proche, des risques assumés en face de l’occupant allemand qu’ils n’ont cessé de combattre.
En 1971, Émile et son épouse cèdent le Café de la Poste qui sera renommé Bar de l’Orangerie, rue Ernest Pérochon.
En cette occasion, quelques anciens résistants niortais vinrent témoigner leur sympathie parmi lesquels :
-Robert Proust (1917-2003), fils d’Edmond Proust, président de l’Amicale du 114e et des combattants volontaires,
-Fernande Fleury (1902-1995) a hébergé des agents de renseignements alliés et recueillie les infos pour les services Delbo-Phénix.

Sources