Henri Lambert
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Sommaire
Biographie simplifiée
Henri LAMBERT est né le 31 juillet 1897 à Nersillac près de Jarnac en Charente.
Il réside ensuite à Cherves près de Cognac où il devient horticulteur-Maraîchin.
En 1916, il a 19 ans, il s’engage volontairement pour participer à la 1ère guerre mondiale.
Il est incorporé au 144 Ri le 9 janvier 1916.
Il est démobilisé en 1919.
En 1920, il réside à Sainte-Pezenne, lieu d’origine de son épouse.
Il devient maraîcher et s'installe quartier des Epinettes près de la vallée du Lambon.
En 1928, il est élu conseiller municipal à Sainte-Pezenne, il en devient maire en 1931.
En 1932, il est élu vice-président de la chambre d’agriculture.
En 1937, il prend la direction de la Fédération paysanne favorable au front populaire
Guerre 39/45
Le 2 septembre 1939, il a 42 ans, il est rappelé comme conducteur, il est affecté au 141è RA.
Le 21 juin 1940, il est fait prisonnier dans les Vosges à la forêt des Charmes.
Il est rapatrié le 27 mars 1941, puis démobilisé le 4 avril 1941.
Il fonde le groupe « Lambert » qui s’insère dans le réseau de résistants « Delbo-Phénix ».
En tant que maire, il délivre clandestinement des « cartes de pain » pour les résistants.
Il fut nommé Président du Comité Départemental de la Libération.
Le 19 juin 1944, il est arrêté par les Allemands, torturé à la Pierre-Levée de Poitiers puis déporté à Dachau.
Il décrit dans un opuscule son terrible voyage de Niort au camp de Dachau.
Il part de Poitiers « accompagné d’une vingtaine de Poitevins ».
Ce sont 2300 déportés qui partent ce 2 juillet 1944 de Compiègne.
Du 2 au 5 juillet 1944, le parcourt passe par Revigny, Noveans, Sarrguemines, Augsbourg, Munich eet Dachau.
Sous une chaleur étouffante, avec peu d’eau, 904 des déportés meurent pendant le transfert.
Henri Lambert organise la distribution de l’eau et le partage de l’air rentrant dans le wagon.
Il fut libéré le 13 avril 1945, gravement malade.
Retour dans la vie publique
Il continue son implication dans la politique comme Radical socialiste.
Il devient conseiller général du canton de Niort I et est toujours maire de Sainte-Pezenne.
De 1945 à 1970, il est le vice-président du conseil général des Deux-Sèvres.
En 1952, il est aussi vice-président de la Caisse Régionale d’Assurance Agricole.
Après la guerre, des fêtes sont organisées sous le fanion du groupe Lambert. (Voir photo)
Il n’est alors pas favorable à la fusion de la commune de Sainte-Pezenne avec la ville de Niort.
Ainsi, en 1965, il est battu à la mairie de Sainte-Pezenne et remplacé par Monsieur Gaisné.
Empreinte dans la mémoire des habitants
Par son implication dans les deux guerres mondiales et la vie publique, il a profondément marqué la mémoire des habitants de notre région.
Ses décorations sont nombreuses:
-Officier de la légion d’honneur.
-Médaille de la Résistance.
-Médaille de la Reconnaissance Française.
-Croix de guerre 14/18.
-Croix de guerre 39/45.
-Médaille de la Résistance belge.
-Officier du Mérite Agricole.
-Officier d’Académie...
Il décède le 29 mars 1979 et repose au cimetière de Cherves en Charente.
Place Henri Lambert.
Après délibération du Conseil Municipal de Niort du 17 janvier 2003, une place à Sainte-Pezenne porte son nom.
Cette place fut officiellement inaugurée le 25 septembre 2015.
Un discours de M.Jérôme Baloge maire de Niort fit l'éloge des 2 maires concernés par cette fusion.
- Henri Lambert était l'ancien maire de Sainte-Pezenne et hostile à cette fusion.
- Émile Bèche, maire de Niort, fut l'instigateur de cette fusion.
Cette inauguration fut associée à la commémoration du 50ème anniversaire de la fusion Niort-Sainte-Pezenne.
Sources
- Archives 79
- Compiègne-Dachau. Par le train de la mort. H. Lambert 1950.
- La résistance en Deux-Sèvres M. Chaumet. JM Pouplain.
- Mémoire d’activité 1890-1970, G. Sicot.
- Courrier de l’Ouest 1979.
- Nouvelle République 1979.