Asselin, famille de bourreaux à Niort
Article en construction Août 2016.
Sommaire
Bourreaux à Niort :
Dans les registres, le vocable « Bourreau » n’est pas employé, il est remplacé par :
- Restaurateur des corps humains, ou simplement restaurateur,
- Exécuteurs des Sentences Criminelles,
- Officiers des Hautes Justices,
- Exécuteurs des arrêts criminels des Deux-Sèvres.
- Exécuteurs des Hautes Œuvres...
Pierre Ancelin :
Pierre Ancelin, né le 26 avril 1697, est le fils de Pierre Ancelin, batelier à Niort et d’Anne Chaumet.
Pierre Ancelin se marie le 26 avril 1723 avec Andrée Landeau. (Signature : Pierre Aselain).
Andrée Landeau est la fille de Pierre Landeau qui exerce en tant qu'Exécuteur des Sentences Criminelles depuis 1695.
Son fils, Victor Landeau le remplace de 1723 à 1731.
C'est son beau frère Pierre Ancelin qui le remplace de 1731 à 1748.
Ainsi commence la lignée des Asselin qui va posséder cette « charge » pendant plus de un siècle (1731 à 1849).
Joseph Ancelin :
Joseph Ancelin est né 22 mai 1728 à Niort.
Il est le fils de Pierre Ancelin et de Andrée Landeau.
On le trouve ensuite sous le pseudonyme de Joseph Asselin.
Il est Exécuteur des Sentences Criminelles.
Joseph Asselin qui remplace son père, Pierre Ancelin, de 1748 à 1756.
Augustin Asselin :
Il est né le 20 avril 1739 à Niort.
Il est marié avec Elisabeth Benoît puis à Marie Magdeleine Ferrie.
De 1756 à 1781, c'est donc Augustin Asselin qui remplace Joseph Asselin son frère.
Il est Restaurateur de corps humains, Exécuteur des Sentences Criminelles ou Officier des Hautes Justices.
Il décède le 17 fructidor an V, rue Perrière.
Augustin-Joseph Asselin :
Il est né le 17 août 1761 à Niort.
Il est le fils de Augustin Asselin et Elisabeth Benoît, petit-fils de Pierre.
Il est marié avec Marie-Anne Verdier le 17 Brumaire an V.
De 1781 à 1813, Augustin Joseph fils de Joseph remplace son père Augustin.
Il est le dernier bourreau à utiliser la pendaison.
La dernière pendaison eut lieu à Niort le 30 juin 1791.
La guillotine remplace la pendaison en 1792.
Augustin-Joseph Asselin décède le 1er septembre 1813.
Le père de son épouse, François Verdier, était aussi restaurateur de corps humains à Poitiers.
- Révolution de 1789 :
Pendant cette période de novembre 1793 à mai 1794, 106 exécutions de vendéens ont lieu à Niort.
Ces exécutions se font sur la place de la Brèche.
Le seul jour du 3 mars 1794, il y eu 66 exécutions.
Ces condamnés sont, en majorité, originaires du nord du département des Deux Sèvres. (Bocage et Gâtine).
Les inhumations étaient pratiquées à Bouillounouse .
Augustin André Asselin :
Né le 17 novembre 1769 à Niort.
Auguste André, frère du précédant (Augustin Joseph), de 1813 à 1822.
Il est le fils d’Augustin et de Elisabeth Benoît.
Marié à Thérèse Eulalie Asselin le 24 fructidor an III (1794).
Il est Exécuteur des arrêts criminels de ce département.
Il décède le 7 novembre 1826 à Niort âgé de 56 ans, rue Perrière à Niort.
Louis-Augustin Désiré Asselin :
Fils de Auguste André Asselin et Thérèse Eulalie Asselin et arrière petit-fils de Pierre.
Marié à Virginie Dollé.
Il est Exécuteur des arrêts criminels des Deux-Sèvres de 1823 à 1849.
Il décède le 22 juin 1862, rue Perrière à Niort.
Son frère : Mathieu Théodore Asselin décède le 26 Août 1873 au 29, rue Perrière à Niort.
Il était âgé de 72 ans, il était propriétaire.
Fait divers tragique :
Le 4 juin 1829, on découvre le cadavre de Jacques Marcheteau, âgé de 40 ans.
Jacques est veuf, il habite avec sa mère, Marie, rue Royale à Frontenay-Rohan-Rohan.
Les constatations des enquêteurs indiquent qu’il a été tué par une arme à feu.
Sa mère avoue le crime, elle est jugée et condamnée à mort le 16 novembre 1829.
Le 3 février 1830, elle est exécutée sur la place publique de Niort…
En 1830, officie Louis-Augustin Désiré Asselin.
Suppression de la fonction départemntale :
Le décret du 26 novembre 1870 va supprimer la fonction départementale des Exécuteurs de Hautes Œuvres.
À partir du 1er janvier 1871, un exécuteur en chef et 5 exécuteurs adjoints vont résider à Paris.
Sources :
- Archives 79.
- Histoire de la ville de Niort (L. Fabre) Ch : 32.
- Journal des Deux-Sèvres 1830.