Friche SEITA, l'histoire du lieu
De WikiNiort
Sommaire
Témoignage de Pierre Naudin
À l'emplacement de la S.E.I.T.A en 1938, existait l'usine Mescle qui fabriquait du contreplaqué et des crosses de fusils :
- « Cette usine employait 150 ouvriers qui travaillaient en 3 x 8, sauf le samedi et le dimanche.
- L'été par temps chaud, la direction distribuait des boissons.
- L'approvisionnement en billes de bois d'Oukoumé venant d'Afrique via la Rochelle était assuré par la gare.
- La gare de marchandise était située un peu plus haut vers les cimetières et qui s'appelait Bouillounouse.
- Les dirigeants Monsieur et Madame Victor Mescle avaient deux enfants, Robert et Christian. »
L'usine de contreplaqué et des crosses de fusils fut détruite par un incendie en décembre 1938 (Voir photo presse).
- L'emplacement fut repris 1939 par les batteries Tudor qui fabriquaient des accus pour les sous-marins allemands.
- L’ouverture de la manufacture d’accumulateur Tudor fut autorisée par arrêté préfectoral du 7 juin 1939 au lieu dit Belle-lune.
Témoignage de Michèle sur l'usine TUDOR
- « Mon père, Charles Colpaert a été muté a Niort du 21 juin 1941 au 1er mai 1946, mes parents sont arrivés à Niort en 1941.
- Mon père devait démarrer l’Usine Tudor qui fabriquait des Batteries pour la seconde guerre mondiale.
- Mon père, Charles Colpaert était chef d’équipe, notre séjour à Niort ne dura que quelques années, nous sommes retournés dans le Nord vers 1946. »
L'entreprise Tudor avait en 1940, trois usines de fabrication :
- - à Lille (Nord),
- - à Nanterre (Seine),
- - à Niort (Deux-Sèvres) (Voir Photos).
- L'usine de Niort a été détruite pendant la guerre par un incendie.
Anecdote de 1942 sur le marché noir
- Le lundi 16 février 1942 à la gare de Niort, de nombreuses caisses solides en bois font l’objet d’un contrôle du chef de ravitaillement général. (Voir photo).
- Ces caisses sont expédiées depuis l’usine Tudor, elles sont sensées contenir des batteries électriques.
- À l’ouverture des caisses, les inspecteurs découvrirent que les caisses contenaient de la viande salée et des légumes secs.
- Le règlement intérieur de cette triste époque de guerre interdit ce type de transport sans autorisations.
- Les autorités considèrent alors qu’il s’agit d’un vaste marché noir sous le coup de sanctions pénales.
Sources
- Témoignage recueilli auprès de Monsieur Pierre Naudin (Voir article : Chizon), habitant Souché depuis 1934.
- Monsieur Pierre Naudin fut ouvrier dans cette usine de mai 1938 jusqu'à sa destruction par un incendie.
- Nous remercions Michèle pour son témoignage sur l'ancienne usine " Tudor " et pour les précieux documents qu'elle nous a confiés.
- Mémorial des Deux-Sèvres 1942.
- Courrier de l'Ouest 1959.
- Presse 1938, 1939.