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Orphelinat du Port (Ancien)

De WikiNiort
Orphelins du Port près des Cloîtres.
Ancien orphelinat, rue Baugier (photo 2017).
Jeanne Maichain Soeur Marie Pacome (1796 / 1865) (portrait).
Portrait de l’abbé Jules Aguillon (1850-1935).
Kermesse de l'Orphelinat en mai 1951 : pêche à la ligne.

Œuvre des orphelines (1820)

Profondément attristé par le délaissement, la misère et les dangers auxquels étaient exposées les orphelines de Niort, deux sœurs (1) recueillirent quelques petites filles abandonnées.

De 1820 à 1833, elles recueillirent quelques petites filles dans une maison (2) donnée par leur mère.
Cette maison est située au N° 7 et 9, rue Baugier et au N° 10 de la rue de l’Orphelinat.
En 1821, elles fondèrent l’œuvre des orphelines et se consacrèrent à l’instruction des jeunes filles pauvres.
Le nombre des orphelines atteint une soixantaine.
Elles furent ainsi accompagnées par deux autres de leurs sœurs, Françoise et Désirée Maichain.
Une épidémie de choléra qui sévit à Niort au début du XIXe siècle, ne fit qu’augmenter le nombre d’orphelins.

Couvent des Dames Maichain (1833)

En 1833, Jeanne Françoise et Marie Maichain (ou Méchain) créèrent un orphelinat.

Le 30 août 1833, Jeanne Maichain participa à la fondation de la Congrégation des Sœurs du Saint et Immaculé Cœur de Marie de Niort.
Jeanne Maichin (3) devient : Mère Marie de Saint-Pacôme et Marie Maichin Révérente : Mère de la Trinité.
Jeanne Maichain (Mère Marie de Saint-Pacôme ) devient la première supérieure de la Congrégation.
De 1833 à 1835, une Chapelle et un couvent furent construits en face de la maison de l’orphelinat.
La Chapelle servit de lieu de culte pour les habitants du Port avant la construction de l’Église Saint-Étienne du Port.
Antoine Bourdon, préfet des Deux-Sèvres de 1852 à 1856, avait érigé par un décret du 4 juillet 1853, cette Chapelle de Saint-Étienne du Port en succursale.
L’abbé Gustave Pineau (1846-1930) fut aumônier des Religieuses du Port.
L’abbé Jules Aguillon (1850-1935) (4) fut aumônier des Religieuses du Port, il enseignait les langues grecque et latine...
En 1931, on recense 25 religieuses originaires de différentes régions françaises, nées entre 1831 et 1907.
En 1932, Abel Timorès, d’Échiré, ancien élève de l'École municipale de dessin, a conçu et exécuté un petit autel érigé dans la Chapelle.
L’abbé Joseph Champagne (1871-1941) fut Aumônier des Religieuses du Port.
En 1951, la Révérende Mère Mathilde, supérieur générale depuis 32 ans, les sœurs Marie de la croix et Jeanne-Dominique ont célébré leur 50e anniversaire de profession religieuse dans la Chapelle.
Aujourd’hui en 2017, de nombreux bâtiments cernent l’ancien couvent et la chapelle.
Les cloîtres et la chapelle ont été transformés en salles de classe, seule une partie de la chapelle est réservée au culte.

Anecdotes

  • L’orphelinat était relié par un souterrain au couvent, passant sous la rue de l’Orphelinat.
Ce passage souterrain protégeait les petits orphelins du monde extérieur. Ce passage est aujourd’hui comblé.
  • À son passage à Niort en 1853, Napoléon III leur donna une reconnaissance officielle.

Kermesse en faveur des orphelins (1951)

Chaque année, comme en en cette année en juin, les religieuses de l’Orphelinat du Port organisaient une kermesse en faveur des " orphelins du Port "...
Cette kermesse se déroulait dans les locaux de l’orphelinat et dans le Couvent, rue de l’Orphelinat.
Des personnes dévouées à la cause des petits orphelins, tenaient différents comptoirs où le public pouvait jouer ou consommer...
Le soir, on pouvait souper en plein air, sous les cloîtres du Couvent.
En décembre 1931, à " L'Arbre de Noël " des orphelines, il y a 31 fillettes de 2 à 7 ans.
En 1934, lors de l'organisation de " L'Arbre de Noël ", il y a 40 petites orphelines.
Si l’orphelinat fut réservé aux filles dans les premières années, il réunit plus tard des garçons et filles.
Construite en 1871, grâce au legs de Mme Poudret de Sevret de Las Cases. Ce legs était réservé pour la création de cette maison de retraite de 24 lits.

Maison de retraite de Sevret ou Sepvret (1871)

Le 12 décembre 1871, le conseil municipal donne un avis favorable au legs de Mme Poudret de Sevret de Las Cases au profit du couvent.

Ce legs d’une somme de 500 000 F et plusieurs immeubles, sera réservé pour la création d’une maison de retraite de 24 lits.
Elle fut construite sur l'emplacement de la Chapelle des Capucins.
Cette maison de retraite devait être réservée, à l’origine, aux anciennes orphelines élevées dans la congrégation.
Cette maison de retraite fut gérée par la Congrégation des Sœurs du Saint et Immaculé Cœur de Marie de Niort, elle jouxtait au nord le Couvent.
Félicité Sandeau, sœur de Jules Sandeau séjourna dans cette maison de retraite les dernières années de sa vie, jusqu’en 1889.

Cette Maison de Retraite (Voir photo) était située au 18, rue de Fontenay avant son déplacement et la démolition de ces bâtiments, remplacés par des immeubles dans les années 2000.

Notes

Photo de 1953 : Rencontre avec la mère supérieure, Sœur Marie du Carmel, tenant dans ses bras une enfant, fille d’une orpheline (à gauche sur la photo) qui fut placée dans cet orphelinat. (Collection privée).
(1) Les « Dames Maichain » et leurs sœurs étaient les filles de Antoine Maichain, boulanger, et de Françoise Scholastique Sauquet, ils habitaient dans le quartier du Port à Niort.
(2) Jean Sauquet, grand-père des « Dames Méchain » était aubergiste, la maison donnée par leur mère était-elle l’auberge de ce grand-père maternel ?
(3) Jeanne Maichain (Sœur Mère Marie de Saint-Pacôme) est née en 1796 et décède au couvent le 5 avril 1865.
(4) L’abbé Jules Aguillon était le frère de Louis Aguillon (1851-1928) qui fut maire de Parthenay et Sénateur des Deux-Sèvres.

Sources

  • CO 1951.
  • Vivre à Niort / Avril 2004. (Lien : Orphelinat rue Baugier.)
  • Archives Diocèse de Poitiers (Internet).
  • Mémorial des Deux-Sèvres (1927, 1932, 1934).
  • Archives 79.
  • Culte vierge Poitou (Béduchaud) 1912.
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.
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