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Souvenirs d'enfance des années 30 et 40 (Souché)

De WikiNiort

Souvenirs d'enfance à Souché pendant la seconde guerre mondiale

« L'événement le plus ancien que j’ai en mémoire se situe dans les années 1937/1938 :
Nous habitions en bas de la rue de Champclairot, et une nuit des flammes se sont élevées d’un bâtiment sur le terrain actuel de SEITA :
L’usine Tudor qui fabriquait des batteries était en feu. Il s’agissait d’un incendie accidentel. »

La seconde guerre mondiale

« Le deuxième souvenir concerne les années d’occupation :
En 1942, une dame qui tendait l’oreille à proximité des volets de mon habitation me demanda si mes parents écoutaient la radio de Londres.
Naïvement, je lui répondis affirmativement (je n’avais que 11 ans). Lorsque j'eus informé mes parents, ceux-ci paniquèrent.
En effet la dame était connue comme une collaboratrice qui tenait un salon avec des officiers allemands dans une maison d’Aiffres, très stylée qui existe encore.
Elle me rappelle encore ce mauvais souvenir quand je traverse Aiffres. Heureusement il n’y eut pas de suite fâcheuse. »
« Le bombardement du 17 août 1944 de la route d’Aiffres me rappelle de tragiques évènements :
Mon meilleur camarade de l'école Ferdinand Buisson, Georges Bouin fut tué par un éclat d’obus alors qu’il était sur les genoux de sa mère dans la mercerie tenue par Mlle Régnier, qui existait proche du café Grousset, route d’Aiffres (actuellement POP 114).
Ce même jour, notre plus proche voisin M. Robin venait chercher sa ration mensuelle de tabac lorsqu’il fût tué sur le coup.
Ironie du sort, M. André Robin ne buvait pas et ne fumait pas. Sa dotation de tabac permettait l’échange avec des produits alimentaires rares (beurre, café, etc...). »

Le monde agricole dans les années 40

« Dans les années 40, il y avait de nombreuses fermes à l’entrée de Niort. Guionnet là ou se trouve l’ancien Centre de tri postal, Leblanc (les pépinières Moinet) ; Mulot ( Villaverde) ; Nouzille ( Centre équestre).
Cette ferme des Nouzille était tenue par le frère et la sœur, tous les deux célibataires qui accueillaient les enfants du quartier avec plaisir pour les battages et les vendanges.
Marie-Louise Nouzille, cultivatrice de son état était une personne cultivée, soignée et très pédagogue auprès des enfants.
La ferme était pour l’époque un modèle de propreté et d’ordre.
Une particularité, les écuries jouxtaient la cuisine et on avait droit aux meuglements des vaches et à leur parfum caractéristique.
Ces anciens propriétaires sont enterrés sur place et le monument funéraire existe toujours. »

Sources

  • Souvenirs de Claude P.