Trieurs à grains Marot
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Trieurs à grains Marot
Les premiers ateliers de cette usine de trieurs à grains sont construits à partir de 1871 pour Jules Marot, qui avait déposé le brevet d'un trieur à double effet en 1857.
- L'entreprise se développe rapidement dans les années 1880, avec l'édification de la conciergerie, le bâtiment des moteurs, un magasin et deux hangars.
- En juin 1882, Jules Marot obtient la grande médaille d’or au concours agricole d’Albi pour son nouveau trieur à nettoyer la graine de trèfle.
- Émile et René Marot succèdent à leur père aux environs de 1890.
- Émile perfectionne les trieurs en déposant un brevet pour l'ensachage automatique des grains, un trieur à triple effet et une turbine à air permettant le triage des céréales par leur densité.
- Une rude concurrence s'établit entre les trieurs Marot et les trieurs Clert-Biscara, fabriqués également à Niort.
- Les appareils sont exportés en Europe, en Afrique du nord et en Amérique.
- De nombreux bâtiments sont bâtis dans les années 1900 :
- - Trois magasins, la fonderie, la menuiserie, le bureau, la ferblanterie.
- L'atelier de montage date de 1914 et la fonderie est agrandie à la même époque.
- Les Effectifs sont de 150 à 200 personnes vers 1910.
- À partir de 1924, Émile Marot dirige seul l'entreprise, et créé une société à responsabilité limitée en 1931.
- Les derniers bâtiments, construits dans les années 1930, sont un magasin à bois, un magasin et un laboratoire.
- Émile Marot dirige son entreprise jusqu'en 1950, associé à son gendre, Émile Taudière, qui reprend ensuite l'affaire.
- Après le décès de ce dernier en 1967, Edmond Brillaud dirige l'usine jusqu'à sa fermeture en 1980.
Par la suite, le site est racheté par la ville de Niort, qui installe dans l'un des bâtiments les bureaux de son service des eaux.
Anecdote tragique d'un ouvrier en 1963
En juillet 1963, Georges Simonnet à 35 ans, il est électricien aux usines Marot et habite Sainte-Pezenne.
- Avec une 4CV conduite par un camarade, ils décident de rejoindre le bord de mer vers Royan.
- Passant par Rochefort, la voiture doit traverser la Charente, en empruntant le Pont Transbordeur.
- Lorsque la Barrière s’ouvre, le chauffeur accélère vivement et oublie qu’il entre sur une nacelle de 25 mètres seulement.
- Dans son élan, le véhicule franchit très rapidement la nacelle, brise les chaînes situées à l’extrémité, et ses deux passagers plongent alors dans la Charente.
- Seul, le chauffeur en sortira indemne, le passager, Georges Simonnet, ne survivra pas.
Sources
- Inventaire du patrimoine industriel de Poitou-Charentes.
- Journal régional (1963).
- Mémorial des Deux-Sèvres 1882.
- Modifications : Jean-Michel Dallet.