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DUROSIER (Famille de Résistants de Niort-Souché en 39/45)

De WikiNiort


Article en construction : 7 octobre 2024

Famille éprouvée

En 1921, Adolphe Durosier est victime d’un grave accident.

Adolphe Du Rosier puis Durosier, né en 1892 est le père de cette famille.

Adolphe est né à Saint-Médard de Guizières en Gironde, son père René Du Rosier, né en 1858, est artiste dramatique.
En 1892, ses parents résident aussi à Montrevault (Maine et Loire).
La famille Durosier, parents d'Adolphe, sont des artiste ambulants, saltimbanque que l'on retrouve en différents lieux au gré des naissances de leurs enfants.
Les parents d'Adolphe, René et Alexandrine, résident à Niort en 1912.
Adolphe Durosier a épousé à Sciecq en 1912, Rose Émerit, née en 1894 à Sainte-Pezenne, elle est fille de cultivateur, elle décède en 1960.
En 1912, lors de son mariage à Sciecq, il se déclare artiste dramatique comme son père René puis ouvrier agricole.
De cette union vont naître une fratrie de 5 enfants, en 1936, ils habitent à Souché au quartier du cimetière.
-1-Emmanuel né à Sciecq en 1914 et décédé en 1981 à Souché.
-2-Mathilde Louise née le 9 août 1915 à Sciecq et décédée.
-3-Henri, né en 1917 et décédé en 2009 à Souché.
-4-Raymond, né en 1919 et décédé dans une fusillade en 1943.
-5-Jeanne née en 1921 et décédée en 2015, rue du Fief des Amourettes à Niort.
Le père, Adolphe Durosier, devient carrier à Souché, l’activité à cette période y est intense.
On réalise en mars 1921 une gare de Triage à Romagné.
Adolphe travaille dans la carrière de Bouillounouse qui extrait des pierres et les concasse afin d'obtenir le ballast nécessaire à la réalisation des lignes de chemin de fer.

Le vendredi 25 mars 1921, Adolphe Durosier est victime d’un grave accident lors de l’allumage d’une mine qui explose prématurément entre ses mains.

Il décède le 5 avril 1921 des suites de ses blessures, il résidait au 35, avenue Saint-Jean.
Ce terrible accident va engendrer un élan de solidarité afin d’obtenir une aide pour cette veuve , Rose Durosier, mère de cinq enfants :
Portrait Emmanuel Durosier (1944).
Portrait Raymond Durosier (1943).
Portrait Jeanne Durosier (1944).
-3 garçons de 6, 4, et 2 ans et 2 filles de 5 ans et 6 semaines.
Cet appel aux dons est grandement relayé par la presse régionale, mettant en exergue la composition de cette famille de cinq jeunes enfants.
Des dons en argent et aussi en nature (vêtements et nourriture) vont affluer .

Seconde guerre mondiale 39/45

Trois des enfants, Emmanuel, Raymond et Jeanne, militants communistes, vont s’engager activement dans la Résistance.

  • Raymond Durosier alias "Fernand", échappa à plusieurs reprises de justesse à la police.
Le 20 septembre 1942, il fut arrêté à son domicile niortais, 269 rue de la Burgonce, mais il parvint à s’échapper pendant son transfert au commissariat de Police. 
Raymond fut abattu le 25 juillet 1943 à Gournay, criblé de 24 balles par la SAP (Section des Affaires Politiques), police de Vichy.
  • Emmanuel Durosier fut arrêté en février 1943, il fut conduit à la prison de la "Pierre Levée" de Poitiers qui avait été complètement investie par les Allemands. 
Emmanuel fut le seul prisonnier qui réussit à s'évader de la prison de la "Pierre Levée" le 2 mai 1943.
Emmanuel sortit indemne de cette guerre mais fut la victime de deux tentatives d’homicides, les 9 juin et 2 août 1945, les auteurs de ces agressions sont restés inconnus.
  • Jeanne fut chargé de missions variées effectuées parfois à vélo ou par le train.
Elle fut arrêtée en 1943 à Neuville-du-Poitou après avoir été dénoncée.
Elle fut transférée à la prison de la "Pierre Levée" à Poitiers et connut durant plusieurs mois les peurs où, chaque jour, les condamnés à mort pouvaient accomplir leur dernier parcours.
Elle fut cependant rendue à la liberté surveillée et reprit ses activités clandestines avec un renforcement de précautions.
Jeanne épouse en 1951, en seconde noce, Léonardo Aranda, réfugié espagnol et décède à Niort, en 2015, âgée de 94 ans.

Sources