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Pigeon Voyageur Niortais (Historique)

De WikiNiort
Troupier du Front en 1917 portant ses pigeons voyageurs.
En 1887, obligation de recenser les pigeons voyageurs niortais.
Décorations des pigeons utilisés pendant la guerre 14/18. (Extrait : Mémorial des Deux-Sèvres de 1920).
Liste gagnants du concours de pigeons voyageurs : "Les messagers de la Patrie" (1928, 1ere partie).
Exemple fiche inscription aux "Messagers Niortais" en 1939.
Local de Chey (2017).

Les pigeons voyageurs et les guerres

Les pigeons voyageurs ont remplacé à maintes reprises les autres moyens de communication dans les guerres du XIXème siècle et du début du XXème siècle.
C’est dès l'antiquité et sous le second Empire que l’on imagina la possibilité d’utiliser les pigeons voyageurs pour acheminer des messages.
M. Meslé, négociant en vins de Paris, fut le premier vers 1850 qui dressa des pigeons voyageurs.
Quelques exemples d’utilisations connues :
  • En 1815, après la bataille de Waterloo, un pigeon voyageur portant un message aux Anglais, annonça, le premier, la victoire de ceux-ci.
Il est arrivé en premier chez un grand financier, Rothschild, selon la légende.
"Apprenant cette victoire, le financier n’en souffla mot et investit de nombreux fonds monétaires qui remontèrent rapidement et firent sa fortune..."
  • En 1870, les pigeons messagers étaient emportés en ballon et revenaient à Paris en rapportant les nouvelles du front.
Les obstacles qui les attendaient, pour le retour au colombier, étaient nombreux : le froid, les balles allemandes ou les oiseaux de proie…
Les Allemands émerveillés par cet exemple d’utilisation des pigeons voyageurs Français, installèrent en 1873 à Strasbourg plus de 500 messagers.
  • En 1916, le lieutenant Sylvain Raynal est nommé au commandement du Fort de Vaux à Verdun au secteur postal en mai 1916.
Il utilise les pigeons voyageurs comme moyen complémentaire pour transmettre des messages du front vers les lignes arrières.
Plusieurs autres exemples indiquent que les pigeons voyageurs furent d’efficaces auxiliaires pour la transmission des informations venant du front.
En mai 1916, le bataillon Magnin qui avait réussi à pénétrer dans le fort de Douaumont fait connaître sa situation grâce aux pigeons voyageurs…
Les pigeons sont installés dans les tranchées avec un minimum de « confort » et très peu de nourriture.
Une fois lâché par le troupier, le pigeon se dirige rapidement vers son colombier bien plus confortable et plus nourricier en portant son message.
Les pigeons portent un numéro, comme le 617-10 qui transporta 7 messages importants de Verdun.
  • En 2017, l’armée possède et entretient le dernier colombier militaire de France.
Ce Colombier est situé au fort du Mont Valérien à Suresne, il appartient au 8ème régiment de transmissions français.
  • Ouverture des colombiers dans les Deux-Sèvres :
Un arrêté du Préfet au début du XXe siècle fixe les dates de fermeture des colombiers dans les Deux-Sèvres :
du 1er mars au 15 avril,
du 15 juin au 15 juillet,
du 1er octobre au 30 novembre.

La société : « Les Pigeons Niortais »

La Société Niortaise fut créée en 1907.

Autres noms portés par cette société :
-" Les Messagers de la Patrie. "
-" La Mélusine. "
-" La Vigilante des Deux-Sèvres. "
-" Le Messager Niortais. "
-" L'Espérance. "
-" Société Colombophile Niortaise. "
-" les Pigeons Niortais... "
En 1904, Ernest Marcard est président de la Société : " Le Messager de la Patrie ", fondée en 1897.
Ernest Marcard fait au gouvernement russe en 1904, des offres de mise à disposition des meilleurs pigeons éprouvés dans les concours...
En 1909, est créée " La Vigilante des Deux-Sèvres " dont le siège est à l'Hôtel de l'Univers à Niort.
En 1920, René Chenilleau est président de la Société colombophile de Niort.
Le 29 août 1925, " Les Messagers niortais et La Mélusine " fusionnent et deviennent : " Mélusine et Messagers niortais ".
On retrouve, dans la presse des années 1930, les exploits des Colombophiles.

Le 19 août 1928, un Concours d’honneur des pigeons voyageurs de l’Ouest fut organisé par le journal : « L’Ouest-Eclair ».

Il s’agit d’une épreuve colombophile de vitesse pour une distance entre 250 et 300 kms.
En cet été 1928, 1720 pigeons, de 64 sociétés colombophiles et de 500 colombiers, ont participé.
Niort fut choisi comme point de départ pour plusieurs sociétés.
Quant aux pigeons Niortais, « Les Messagers de la Patrie », il furent lâchés à Morcenx dans les Landes.
On peut noter sur la liste des résultats que les 4 premières places du concours furent obtenues par 4 Pigeons Voyageurs Niortais. (Voir photo)
En 1936, on trouve 3 sociétés Colombophiles niortaises :
- " L'Union ".
-" Le Messager Niortais " créé en 1897, dont le siège est au café Mainson, 21, rue de l'Yser et dont le président est René Chaillot (Brocanteur).
-" L'Espérance " dont le siège social est au café Stop-Bar, 23, rue Brisson et dont le président est Edouard Mansy (Pâtissier).

En 1955, le Grand prix Marseille-Niort fut organisé :

C’est M. Sichet, président de la Société Colombophile Niortaise, qui remporte le premier prix avec 2 pigeons ayant regagné le pigeonnier le premier jour.

Le 7 juillet 2012 des Sociétés anglaises de colombophile Britanniques ont procédé aux lâchés de Pigeon à 7h à la Ferme de Chey :

-4 sociétés galloises.
-3 sociétés anglaises.
-2 sociétés anglaises.
Le transport jusqu’au point de départ s’est fait en camion.
En juillet 2013, " les Pigeons Niortais " ont procédé à un lâché de pigeons Bessines-Saint-Nazaire : vidéo
Voir site : L'Association de NIORT Le Pigeon Niortais

Sources

  • Le Gaulois 1890
  • L’Ouest-Eclair 1928 1930.
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1887, 1898, 1904, 1925.
  • NR 1955, 2012, 2013.
  • Annuaire de Niort 1936.
  • Musée du Pigeon.
  • Exploitation des pigeons voyageurs (Bataille de la Somme et de Verdun). 1er octobre 1916.
  • Recherche, texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.