Pont de Surimeau
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Le pont de Surimeau, dit " Le Pont du Moulin d'Anne ": construction
Jean-François-Marie Parenteau (1797-1864), maire de Ste Pezenne de 1849 à 1868, a laissé les traces d'une gestion avisée sur deux projets très importants :
- - la communication entre Surimeau et Ste Pezenne, liaison entre la rive gauche et la rive droite de la Sèvre.
- - l'eau qui manque à la commune.
- Après entente avec Pierre-Théophile Segretain, architecte du département, et un examen approfondi, ils ont reconnu que le mieux à faire était de construire une passerelle à Surimeau.
- Cette construction se fera en aval du moulin d'Anne pour les gens de pieds et les bestiaux, puis une citerne qui serait adossée à la Fontaine des Morts, alimentée par cette fontaine.
- Lors du conseil de 1855, deux devis sont présentés, un pont de pierres pour 35 000 F et un pont de bois pour 12 000 F.
Il est décidé de s'en tenir au projet du pont de bois. (Voir photos).
- Le 3 Avril 1856, achat de terrains à Monsieur Arnauldet pour modifier le tracé du chemin qui aboutira au pont du moulin d'Anne et indemnités pour trois peupliers et trois arbres à bois .
- Les travaux pour la construction du pont ont été adjugés publiquement à Niort en Conseil de préfecture le 17 juillet 1856.
- Il sont confiés au sieur Aubert Pierre, entrepreneur à Niort, moyennant la somme de 14 080,99 F.
- Les travaux de dragage ont commencé le 1er septembre 1856, le coulage du caisson de béton du 10 au 24 du même mois.
- Le 26 devait commencer la maçonnerie, mais des pluies continuelles étant survenues, les travaux ont été arrêtés le 2 novembre 1856.
- Les eaux s'étant écoulées, les moulins de Salbeuf, de Compéré, du moulin d'Anne, de Bégrolles et de Granges ont été mis en chaumage.
- La première chaussée du moulin d'Anne à Bégrolles a été coupée et les travaux de maçonnerie ont commencé.
Le 4 novembre 1856, pose de la première pierre.
- Inauguration à deux heures de l'après-midi sous le règne de S.M. Napoléon III, empereur des Français.
- Antoine Bourdon, Préfet des Deux-Sèvres et Jean-François-Marie Parenteau, Maire de Ste Pezenne président cette inauguration.
Bénédiction du pont : le 9 août 1857, inauguration : le 16 août
À quatre heures, arrivaient au lieu de cérémonie en procession et bannières en tête, le Clergé, le Maire, l'Adjoint et le Conseil Municipal qui prirent place sur l'estrade.
- Après deux discours prononcés, l'un par Monsieur le Curé et l'autre par le Monsieur le Maire de Ste Pezenne, des jeunes filles ont fait entendre de pieux cantiques.
- La bénédiction a eu lieu par le Curé de Ste Pezenne, suivi de plusieurs ecclésiastiques invités.
- Des danses se sont ensuite organisées dans la prairie et se sont prolongées longtemps.
- Dès 1873, il fut question au Conseil Municipal de démolir et de reconstruire ce pont avec un tablier en fer et des voûtes en briques.
- La réunion des fonds nécessaires demanda longtemps : la souscription d'une somme récoltée de 2335,15 F, due à 376 participants.
- La somme de 200F fut versée pour les trois plus fortunés.
- La contribution de la commune de Niort fut de 500 F, imposition extraordinaire de 20 C et emprunt sur 12 ans demandés et accordés par la Préfecture.
Ce qui fit que la nouvelle passerelle métallique ne fut praticable qu'en 1882.
- En cette année le conseil décide que " le chemin de remblais dit de la passerelle sera bordé de pieux garnis de fils de fer pour former garde-fou ".
- La Section E.U. dite de Surimeau, du cadastre napoléonien de Sainte Pezenne, mentionne l'existence du " Canton du Port " situé entre la rue du Bas-Surimeau et la Sèvre.
- S'agissait-il d'une simple " cale " propre à des barques d'accoster et qui aurait pu servir à assurer le passage d'une rive à l'autre.
- Il fallait transporter du blé ou de la farine provenant des moulins d'Anne et de Compéré au sein de la paroisse.
- Ce commerce vers des marchés voisins, était très règlementé.
- Les chemins escarpés et sans doute en piteux état des bourg de Ste Pezenne et de Surimeau ont dû demander bien des efforts aux mules et aux bœufs.
- Le transport des pochons de céréales ou de farine venait des villages ou hameaux voisins, depuis leur création médiévale !
Nouveau pont en 2007
En février 2007, un nouveau pont, à une seule voie de circulation, remplace un vétuste ouvrage d'art métallique.
- Des passages sécurisés sont aménagés pour les piétons et cyclistes de chaque côté.
Cyprès chauves
Quatre arbres remarquables, sans doute bi-centenaires, sont situés à l'entrée du pont. (voir photo).
- Ces arbres sont les seuls conifères qui perdent leur feuilles en automne, ce sont des " Cyprès chauves ".
Sources
- Archives Municipales de Niort.
- Jean-Paul Taillé " Le Chemin Communal de Niort raconte..."(Geste éditions).
- MSHSDS 1906.
- Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.