Ganteries Niortaises (Anciennes) : Différence entre versions
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Version du 1 avril 2020 à 08:02
Article en construction : avril 2020
Sommaire
Origine des ganteries à Niort
C’est au XIIIe et XIVe que l’on trouve à Niort une importante industrie de tannerie.
- La Sèvre niortaise, la seule voie navigable de notre région, permet les échanges, qui deviennent importants, avec l’Europe de Nord et plus tard avec le Nouveau Monde.
- La chamoiserie niortaise devient la principale branche de la tannerie.
- Au XVIIe siècle et au début du XVIIIe, l’industrie du chamoisage permet une prospérité économique de la ville de Niort.
- Thomas Jean Main fut un acteur principal à l’origine de cette aventure industrielle.
- Cette chamoiserie niortaise a donné naissance à une autre industrie, celle de la ganterie, très prospère à Niort au XXe siècle.
Les ganteries à Niort, sources d’emplois
Avant la révolution de 1789, 300 hommes, 1100 femmes et enfants, vivent de la chamoiserie et ganterie.
- Les ateliers niortais de cette époque fournissent 30 régiments de cavalerie en gants et jusqu’en 1815 des culottes pour les cavaliers.
- Au XIXe siècle, on compte jusqu’à 56 ateliers qui emploie 4000 ouvriers et sortent plus de 40000 douzaines de gants par jour.
- En 1907, Louis Boinot est président de la Chambre syndicale de l’industrie niortaise de la chamoiserie et ganterie.
Dans les années 1920, le secteur de la ganterie se développe considérablement à Niort.
- On compte à Niort, plus de 20 usines se consacrant à cette activité,.
- Si certaines ne sont que des petits ateliers, d’autres usines sont également des chamoiseries.
- Certaines emploient au total en 1926, 250 coupeurs et 1500 ouvrières gantières.
- Un nombre importants de sous-traitants, souvent des femmes travaillent à domicile (Voir photo).
- Au début du XXe siècle, la mode du gant long, est remplacée par le gant de petite taille :
- Selon Arthur Taire :
« Dans une peau de grandeur moyenne, on fait 4 paires de gants ordinaires et seulement une paire de gants longs et une paire de gants ordinaires. »
- Entre les deux guerres 1 gant sur 5 de la production française est fabriqué à Niort.
- Les autres fabrications en France se situent principalement à Saint-Junien, Millau et Grenoble...
- Les usines niortaises emploient en cette période plus de 3000 personnes..
Vers 1930, la maison Boinot emploie au total 1100 ouvriers et ouvrières, et 400 gantiers et gantières à domicile (Ph ).
Liste des usines et ateliers de ganteries présentes à Niort entre les 2 guerres
- - Aimé Jean 95, rue des Trois-Coigneaux,
- - Babin et Léchelle, Les Vieux Ponts,
- - Babin-Champenois, quai de la Préfecture.
- - Baujet Albert 118, avenue de Limoges.
- - Binet Jules 27, rue Voltaire.
- - Boinot (Les fils de T.) 41, Bd Main. (Ph et Ph ).
- - Bridonneau Frères 261, avenue de Paris.
- - Broussaud J 84, Bd Main. (Ph ).
- - Buscarlet J. (S.A.) 36, 38 rue Saint-Gelais. (gants de peaux et gants de tissus, marque : Au Trèfle.),
- - Carrière-Marceau 1, rue de Fontenay.
- - Cluzeau E, 117 rue Saint-Gelais.
- - Espinasse C., 70, rue de Fontenay.
- - Forestier-Chartron, 6 et 8, Bd Main,
- - Gaborit Prosper 26, place Chanzy.
- - Margotton-Poussard, 45 av Saint-Jean,
- - Marinet Vve et Aimé, 96, rue de la Gare,
- - Monier Charles et Cie, 106, rue d’Echiré (Associé jusqu’en janvier 1935 à Léonce Espinassou).
- - Papot Félix et Popelineau, 2 et 4, rue Sarrazine (Ph ),
- - Pichoreau et Boisseau 12, rue du Mûrier,
- - Racault E 20, rue de l’Arsenal,
- - Robin et Trouvé, 205, rue de Strasbourg,
- - Rousseau Vve et fils, 62 rue quai de la Regratterie et Saint-Liguaire.
- - Sarraux-Mélies, 22, rue du Bas-Sablonnier,
- - Sicard G. et Cie 8, place du Pilori. (1928) (Ph ).
Déclin des ganteries niortaises
- En janvier 1967, une décision politique permet l’importation des « vêtements et accessoires en cuir naturel ou les succédanés de cuir. »
- Les pays concernés : les pays de l’Est et surtout de la Chine vont faire chuter les prix des produits de cette industrie.
- Les gants fabriqués en France ne sont plus compétitifs...
- La fabrications des gants à Niort, après avoir été une activité florissante va progressivement décliner avant de disparaître…
- L’usine Boinot, la dernière usine niortaise, sera cédée a un repreneur en 1992 et disparaîtra en dépôt de bilan en 1996...
Sources
- L’Orientation économique et Financière dans les Deux-Sèvres (1930).
- Mémorial des Deux-Sèvres 1906.
- Article de Louis Boinot (1930).
- NR février 1967.
- Courrier de l’Ouest 1996.
- Annuaires des Deux-Sèvres (1928, 1936)
- JMD