Histoire d’eau à Sainte-Pezenne avant 1965 : Différence entre versions
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− | ''Les impôts locaux de la commune en 1965 sont assez élevés. | + | ==Témoignage d'[[Adrien GIRAUD]] en 1993 sur une « histoire d’eau » en 1965== |
+ | :« ''La proximité de Sainte-Pezenne avec la ville de Niort entraîne un développement rapide. | ||
+ | :''Les impôts locaux de la commune en 1965 sont assez élevés. | ||
+ | :''Un autre besoin urgent en eau potable fait apparaître la nécessité de construire un nouveau château d’eau.'' | ||
+ | :''Le maire de Niort Émile Bèche présent lors de ce débat (1) , souhaite la fusion des deux communes. | ||
+ | :''Émile Bèche propose alors que cette construction du château d’eau soit prise en charge par la ville de Niort en cas de fusion. »'' | ||
+ | :*(1)-Ce débat en 1965 concernait : la [[Fusion Niort-Sainte-Pezenne]]. | ||
− | + | ==Eau potable avant 1965 dans la commune de Sainte-Pezenne== | |
+ | :Avant 1965, la commune de Sainte-Pezenne était alimentée par deux sources. | ||
+ | :le 1er septembre 1931, une adjudication de travaux pour la construction d’un réseau de distribution d’eau potable à Sainte-Pezenne fut faite par le Maire Henri Lambert. | ||
− | ''Le maire de | + | '''Le service public de distribution d'eau à Sainte-Pezenne fut inauguré le dimanche 23 juin 1935 avec le Préfet Louis Jouany et Henri Lambert, maire de Sainte-Pezenne.''' |
+ | :L'eau courante venant de la source de Surimeau était "arrivée au robinet" en '''1934'''. | ||
+ | :Il y eut en fait 2 sources : | ||
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+ | :Ces deux sources furent alors réunies à l’emplacement des pompes de relevage : 2 pompes électriques de 28 chevaux, situées en face de la passerelle en bêton armé. | ||
+ | :Ces pompes envoyaient l’eau dans deux châteaux d’eau jumelés de 225 m3 située à Chantemerle. | ||
+ | :L’eau pompée automatiquement partait dans une canalisation et traversait la Sèvre. | ||
+ | :Cette passerelle à deux arches construite à cet effet, est toujours présente. | ||
+ | :L’eau, ainsi prélevée, traversait, en souterrain, la [[Cabanes du bord de Sèvre Niortaise (Chemin de Pêcheurs et rue Coquelonne)|Prairie de Surimeau]] (2) et (3). | ||
+ | :Pour compléter l'alimentation de Sainte-Pezenne, Un petit château d’eau de 25 m3 fut élevé au petit Poqueron, route d’Échiré, pour alimenter les usagers situées dans cet espace. | ||
+ | :Dans un bosquet, jouxtant les serres du lycée Horticole, se cachent toujours les vestiges de ce « Château d’eau enterré » (Voir photo). | ||
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+ | :On voit toujours la présence des deux canalisations sur la passerelle. (Voir photo). | ||
+ | :Il y auparavant une distribution par une pompe manuelle, près du lavoir de Surimeau, toujours visible, où l’on y voit l’usure des pierres d’appui. | ||
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+ | Au début des années 60, la municipalité menée par Henri Lambert avait lancée la modernisation du réseau de distribution d’eau à Sainte-Pezenne. | ||
+ | :*(2) -C’est à proximité de cette passerelle, sur la Sèvre, que les Niortais venaient se baigner dans la « Piscine ». | ||
+ | :*(3) -Cette prairie fut aussi utilisée après la seconde guerre pour des festivités et kermesses. | ||
+ | *Voir article : [[Henri Lambert]]. | ||
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− | *( | + | La distribution de l’eau courante à Sainte-Pezenne devait se faire selon le Maire Henri Lambert en 5 tranches. |
+ | :*1ère tranche : construction de la station de Pompage à Surimeau (Près du lavoir) | ||
+ | :*2ème tranche : élévation de l’eau au réservoir enterré du coteau de Chantemerle. | ||
+ | :*3ème tranche : jonction entre le réservoir et la côte Saint-Hubert. (1962) | ||
+ | :*4ème tranche : liaison entre la station de pompage et la route d’Échiré où un petit château d’eau de 30 m3 fut construit en 1934. (Aujourd’hui détruit). | ||
+ | :*5ème tranche : celle-ci prévoyait la construction d’un réservoir surélevé de 400 m3, près du réservoir enterré, prévue entre 1963 et 1966. | ||
+ | La construction de ce château d'eau fut alors abandonnée par la fusion Niort-Sainte-Pezenne... | ||
− | == | + | ==Château d’eau du Vivier== |
− | + | '''Le premier château d’eau du [[Source du Vivier à Niort|Vivier]] (Réservoir) date de vers 1830.''' | |
+ | :La construction des grands immeubles, comme le Pontreau, rendirent nécessaire l'édification d’un autre château d’eau. | ||
+ | :L'édification de ce nouveau château d'eau a commencé en 1962. (Voir photo). | ||
+ | :Ce nouveau château d’eau de plus grandes dimensions fut construit en 1963, rue du Vivier. | ||
− | + | '''Caractéristiques de ce château d'eau :''' | |
+ | :*Hauteur totale : 55m pour un diamètre de la tour de 17m, | ||
+ | :*Hauteur de la cuve : 14m pour un diamètre de 25m, | ||
+ | :*Contenance 5000 m3 d'eau. | ||
+ | :*Poids total : 9000 tonnes. | ||
− | + | :La ville de Niort était donc prête à accueillir la commune de Sainte-Pezenne en 1965. | |
− | + | :'''Nul besoin, en effet, de construire un nouveau Château d’eau à Sainte-Pezenne comme promis en 1962.''' | |
− | + | :'''Sainte-Pezenne fut rattachée à Niort en 1965 et alimentée, dès lors, en eau potable, par la source du Vivier.''' | |
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− | La ville de Niort était donc prête à accueillir la commune de Sainte-Pezenne en 1965. | ||
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− | Nul besoin, en effet, de construire un nouveau Château d’eau à Sainte-Pezenne comme promis. | ||
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− | Sainte-Pezenne | ||
− | ==Anecdote | + | ==Anecdote== |
− | Avant la fusion, il y avait à Sainte-Pezenne la "rue du Château d’eau". | + | :Avant la fusion, il y avait à Sainte-Pezenne la " rue du Château d’eau ". |
+ | :Dès le Conseil Municipal de Niort du 2 juin 1965, un arrêté renomma cette rue : Rue de la [[Rue de la Chaintre Brûlée|Chaintre-Brulée]]. | ||
− | + | ==Sources== | |
+ | :*Témoignages 2015 : Franck Giraud, André Denis, René Simmonet. | ||
+ | :*Archives municipales. | ||
+ | :*Mémorial de l'Ouest 1931, 1934, 1935. | ||
+ | :*Association : [[Hier Sainte-Pezenne (Groupe)]] | ||
+ | :*C. O. Novembre 1962, 1967. | ||
+ | :*Photos personnelles. | ||
+ | :*Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet | ||
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<center>'''''Cliquez sur les images pour les agrandir'''''</center> | <center>'''''Cliquez sur les images pour les agrandir'''''</center> | ||
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Fichier:2 canalisations Surimeau.jpg|Vue des 2 canalisations passant sur la passerelle. | Fichier:2 canalisations Surimeau.jpg|Vue des 2 canalisations passant sur la passerelle. | ||
Fichier:Passerelle.jpg|Vue sur la passerelle: (Une arche). | Fichier:Passerelle.jpg|Vue sur la passerelle: (Une arche). | ||
+ | Fichier:1962 Vivier.jpg|1962 Construction du Château du Vivier. En haut à droite : '''Vestiges de [[Moulin à vent du Vivier (Ancien)|l'ancien moulin à vent du Vivier]]'''. | ||
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Version actuelle en date du 20 août 2023 à 16:15
Sommaire
Témoignage d'Adrien GIRAUD en 1993 sur une « histoire d’eau » en 1965
- « La proximité de Sainte-Pezenne avec la ville de Niort entraîne un développement rapide.
- Les impôts locaux de la commune en 1965 sont assez élevés.
- Un autre besoin urgent en eau potable fait apparaître la nécessité de construire un nouveau château d’eau.
- Le maire de Niort Émile Bèche présent lors de ce débat (1) , souhaite la fusion des deux communes.
- Émile Bèche propose alors que cette construction du château d’eau soit prise en charge par la ville de Niort en cas de fusion. »
- (1)-Ce débat en 1965 concernait : la Fusion Niort-Sainte-Pezenne.
Eau potable avant 1965 dans la commune de Sainte-Pezenne
- Avant 1965, la commune de Sainte-Pezenne était alimentée par deux sources.
- le 1er septembre 1931, une adjudication de travaux pour la construction d’un réseau de distribution d’eau potable à Sainte-Pezenne fut faite par le Maire Henri Lambert.
Le service public de distribution d'eau à Sainte-Pezenne fut inauguré le dimanche 23 juin 1935 avec le Préfet Louis Jouany et Henri Lambert, maire de Sainte-Pezenne.
- L'eau courante venant de la source de Surimeau était "arrivée au robinet" en 1934.
- Il y eut en fait 2 sources :
- - l’une située au point où la Vallée Sèche rejoint la Sèvre, près du Lavoir de Surimeau.
- - l'autre fut découverte en creusant de l'autre côté de la Sèvre en bas du coteau.
- Ces deux sources furent alors réunies à l’emplacement des pompes de relevage : 2 pompes électriques de 28 chevaux, situées en face de la passerelle en bêton armé.
- Ces pompes envoyaient l’eau dans deux châteaux d’eau jumelés de 225 m3 située à Chantemerle.
- L’eau pompée automatiquement partait dans une canalisation et traversait la Sèvre.
- Cette passerelle à deux arches construite à cet effet, est toujours présente.
- L’eau, ainsi prélevée, traversait, en souterrain, la Prairie de Surimeau (2) et (3).
- Pour compléter l'alimentation de Sainte-Pezenne, Un petit château d’eau de 25 m3 fut élevé au petit Poqueron, route d’Échiré, pour alimenter les usagers situées dans cet espace.
- Dans un bosquet, jouxtant les serres du lycée Horticole, se cachent toujours les vestiges de ce « Château d’eau enterré » (Voir photo).
La distribution de l’eau potable se faisait alors de 2 façons :
- Vers les usagers du bourg (rive droite).
- Vers les usagers de Surimeau (rive gauche).
- Pour alimenter les usagers de Surimeau, une canalisation reprenait le même trajet que l’arrivée au Château d’eau de Chantemerle et repartait remplir le petit château d'eau de la route d'Échiré.
- On voit toujours la présence des deux canalisations sur la passerelle. (Voir photo).
- Il y auparavant une distribution par une pompe manuelle, près du lavoir de Surimeau, toujours visible, où l’on y voit l’usure des pierres d’appui.
Un article de 1934 consultable au lien ci-dessous décrit les difficultés rencontrées lors de la réalisation de ces travaux.
Lien : | ► L'eau courante à Sainte-Pezenne (1934) |
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Au début des années 60, la municipalité menée par Henri Lambert avait lancée la modernisation du réseau de distribution d’eau à Sainte-Pezenne.
- (2) -C’est à proximité de cette passerelle, sur la Sèvre, que les Niortais venaient se baigner dans la « Piscine ».
- (3) -Cette prairie fut aussi utilisée après la seconde guerre pour des festivités et kermesses.
- Voir article : Henri Lambert.
Distribution de l'eau courante à Sainte-Pezenne (Rappel historique)
La distribution de l’eau courante à Sainte-Pezenne devait se faire selon le Maire Henri Lambert en 5 tranches.
- 1ère tranche : construction de la station de Pompage à Surimeau (Près du lavoir)
- 2ème tranche : élévation de l’eau au réservoir enterré du coteau de Chantemerle.
- 3ème tranche : jonction entre le réservoir et la côte Saint-Hubert. (1962)
- 4ème tranche : liaison entre la station de pompage et la route d’Échiré où un petit château d’eau de 30 m3 fut construit en 1934. (Aujourd’hui détruit).
- 5ème tranche : celle-ci prévoyait la construction d’un réservoir surélevé de 400 m3, près du réservoir enterré, prévue entre 1963 et 1966.
La construction de ce château d'eau fut alors abandonnée par la fusion Niort-Sainte-Pezenne...
Château d’eau du Vivier
Le premier château d’eau du Vivier (Réservoir) date de vers 1830.
- La construction des grands immeubles, comme le Pontreau, rendirent nécessaire l'édification d’un autre château d’eau.
- L'édification de ce nouveau château d'eau a commencé en 1962. (Voir photo).
- Ce nouveau château d’eau de plus grandes dimensions fut construit en 1963, rue du Vivier.
Caractéristiques de ce château d'eau :
- Hauteur totale : 55m pour un diamètre de la tour de 17m,
- Hauteur de la cuve : 14m pour un diamètre de 25m,
- Contenance 5000 m3 d'eau.
- Poids total : 9000 tonnes.
- La ville de Niort était donc prête à accueillir la commune de Sainte-Pezenne en 1965.
- Nul besoin, en effet, de construire un nouveau Château d’eau à Sainte-Pezenne comme promis en 1962.
- Sainte-Pezenne fut rattachée à Niort en 1965 et alimentée, dès lors, en eau potable, par la source du Vivier.
Anecdote
- Avant la fusion, il y avait à Sainte-Pezenne la " rue du Château d’eau ".
- Dès le Conseil Municipal de Niort du 2 juin 1965, un arrêté renomma cette rue : Rue de la Chaintre-Brulée.
Sources
- Témoignages 2015 : Franck Giraud, André Denis, René Simmonet.
- Archives municipales.
- Mémorial de l'Ouest 1931, 1934, 1935.
- Association : Hier Sainte-Pezenne (Groupe)
- C. O. Novembre 1962, 1967.
- Photos personnelles.
- Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet
1962 Construction du Château du Vivier. En haut à droite : Vestiges de l'ancien moulin à vent du Vivier.