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Cabanes du bord de Sèvre Niortaise (Chemin de Pêcheurs et rue Coquelonne)

De WikiNiort


Article en construction 27 septembre 2022

Ex : Cabane bucolique du Chemin des pêcheurs (2022).
Cabane, rive droite, rue de Coquelonne (Vers 1900).
Pêcheurs en barque, en amont de la Passerelle (Vers 1900).

Ouverture de la pêche en 1932

Le dimanche 19 juin 1932 :

« Rue du Vivier à quatre heures du matin, le bruit d’une troupe en marche se dirige vers les rives de la Sèvre.
Les pêcheurs, quelquefois accompagnés de leur famille, tirent leur charrette à bras, chargées de gaules de bambou et portant en bandoulière un panier de pêche en osier…
Du chemin des pêcheurs en passant par la rue de Coquelonne (1), les deux rives sont peuplées de cabanes de pêcheurs.
Quelques mètres de terrain, un treillage comme limite, c’est un éden où l’on oublie les soucis du quotidien.
Des barques amarrées sur un ponton, souvent fragile, attente une sortie pour rejoindre le milieu de la rivière… »
(1) Le lieu : Les Coclonnes sur les plans cadastraux situé à Sainte-Pezenne, a donné son nom à la rue de Coquelone ou Coquelonne.

Terrains privés

Les cabanes sont privées, celles de la rive droite, terrains et constructions, appartiennent à des particuliers.
Pour la rive gauche, les terrains sont le plus souvent loués au mètre linéaire et les utilisateurs aménagent des cabanes à leur goût...
Quelques petites îles ont été aménagées, on les rejoint soit en barque et soit par un petit pont (Voir photo)...

1973, les cabanes vues par un journaliste

Les cabanes de la rue de Coquelonne abritant aussi bien les weeks-ends des pêcheurs que les séjours d’estivants sont bien entretenues.
Leurs abords sont visiblement soignés et l’on peut citer l’exemple de la petite propriété M. Parenteau de Saint-Florent où fleurissent pour le bonheur des yeux des arbustes de toute feuille.
Deux sympathiques Niortais me montrent, juste en face, une coquette construction en planches peintes en bleu.
Elle est habitée par deux parisiens qui viennent tous les ans à Pâques.

2024, Réflexions de propriétaires de cabanes

Il reste certaines petites cabanes qui sont traces de l'histoire.
Elles sont pour la plus part abandonnées car les propriétaires ne les entretiennent plus, ceci est dû en grande partie à l'héritage.
Il en reste quelques unes entretenues par leurs propriétaires. Ce sont des lieux extraordinaires.
L'eau, les arbres sauvages et les nombreuses espèces d'animaux qui peuplent ce lieu sont très agréables pour venir se reposer.
Malheureusement, elles sont vandalisées où utilisés par des visiteurs non respectueux des lieux.

C'est pour cela que, chers visiteurs non désirés, vous ne trouverez rien dans les cabanes.

Petite maison à 2 étages

Maison, cabinet à deux étages (Propriété privée).

Selon la description de l'annonce de vente de 1889 (Voir photo), cette petite maison à étages située rue Coquelonne et qui date vraisemblablement du XIXe siècle se compose :

- au rez-de-chaussée : une cave, un hangar et lieux d’aisances,
- au premier étage, une chambre,
- au second étage une autre chambre.
- un terrain de 3 ares est entouré d’arbres et de haires.

En 1884, cette petite maison appelé "cabinet" signifiant : situé à l'écart, appartenait à Ferdinand Fougère.

Ferdinand Fougère décède le 17 juin 1889, âgé de 63 ans. Il était préposé en chef de l’octroi de Niort.
Son épouse Laure née Loyen vend alors cette petite propriété en 1889.
Elle habitait au 29, rue Paul-François Proust, à son décès, Ferdinand Fougère habitait au 16, rue du Petit Banc.
Gustave Maireau né en 1859, préposé en chef à l’octroi de Niort, âgé de 30 ans en 1889, achète cette petite maison.
Il habite alors au 7, rue Cloche Perce en 1889, il a épousé successivement Marguerite Pasquier en 1890 et Marie Berges en 1914.
Il décède le 28 décembre 1917 et habitait 28, rue de Saint-Maixent, il était âgé de 58 ans.
Cette petite maison ne semble pas avoir été habitée en permanence.

Architectures des cabanes

La grande majorité de ces cabanes ont été construites en bois, quelques unes sont en dur, bien que les règles d’urbanismes ne l’autorisent plus de nos jours...
Les premières constructions ont été édifiées fin XIXe siècle.
Après la 1ere guerre mondiale, elles sont très fréquentées et elles subsistent au XXIe siècle.
Certaines cabanes qui furent très fréquentées par leurs propriétaires, ont été abandonnées à la disparition de ceux-ci et renaissent parfois...

Lieux de distractions

Prairie de Surimeau en 1888.

1- La Prairie de Surimeau située sur le Chemin des Pêcheurs à proximité du Moulin d'Âne :

Dès le XIXe siècle, une prairie, sans aménagement particulier, servait surtout l’été de lieu de rassemblement où des fêtes et manifestations y étaient organisées dans des constructions provisoires (Voir photos).
En cet endroit, le barrage ou chaussée construit pour alimenter en eau le Moulin d’Âne, créait une retenue importante d’eau de la Sèvre qui servait jusque dans le début des années 60 de piscine aux niortais.
Un petit pont formé de deux arches servait de décor à ce lieu emblématique des années folles et plus.

2- La Guinguette nommée " Plaisance ", située près de la Passerelle, a fonctionné jusque dans les années 1960, elle fut un lieu de rencontre des jeunes niortais et niortaises...

Témoignage d'occupants (2024)

« Il y a quelques années un gentil monsieur à la retraite venait tout les jours pour échapper à la réalité.
Il venait dans son petit paradis. Des années après, il est décédé. Sa cabane et sa petite caravane sont restées sur place.
Cette cabane fut ensuite abandonnée car les descendants ayant reçu l'héritage ne sont pas venus.
Tant de souvenirs, de bons moments sont restées dans l'âme de la cabane, ainsi que de toutes les autres.
C'est pour cela qu'elles ne doivent pas être détruites. Ce sont des traces de l'histoire.
Les cabanes ont une bonne centaine d'années maintenant. Ce sont des bijoux absolument magnifiques à voir en bateau.
En effet, voir la nature se mélanger à ces installations des années folles, est très agréable à observer...  »

Des propriétaires d'une cabane située vers le pont de Surimeau confient :

« Nous serions très déçus de voir notre petit coin de paradis détruit.
La nature a largement repris ses droits, les cabanes sont un détail.
Nous avons bien fait de l'acheter à l'époque, la plus part des cabanes sont à l'abandon alors qu'elles trouveraient facilement des acheteurs.
Il est sûr qu'elles pourraient être rénovées plus que détruites sous prétexte qu'elle gênent car se sont des tas de déchets.
Personne ne passe par là sauf des propriétaires de cabanes, il suffit qu'elles soient entretenues et elles ne dérangeront plus ».

Anecdote

En été 2022, une dizaine de cabanes situées sur la rive gauche, en aval de la Passerelle ont été détruites, signe des temps, elles n’avaient plus leur utilité (Voir photo vignette).
Ces cabanes étaient recouvertes pour la plupart de fibrociment, leurs emplacements ont dû être désamiantés...

Sources

  • Mémorial des Deux-Sèvres : 1884, 1888, 1930, 1932.
  • Témoignages.
  • Archives 79.
  • NR 1955.
  • CO juin 1973.
  • Texte, mise en page et illustration : Jean-Michel Dallet.
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