Abbé Morice : Différence entre versions
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− | + | :''Elève au collège Saint Joseph de Lannion puis au Grand Séminaire de Poitiers, je fus ordonné prêtre en 1929.'' | |
− | ''Elève au collège Saint Joseph de Lannion puis au Grand Séminaire de Poitiers, je fus ordonné prêtre en 1929.'' | + | :''Je fus nommé vicaire à Saint André de Niort où je suis resté 6 ans. Une même période de 6 ans m'a connu à Périgné.'' |
− | + | :''En juin 1941, je fus nommé à Sainte-Pezenne, prenant la suite de l'Abbé Georges Touraine '''''(1)'''''. Il y aura donc 50 ans en juin prochain que je suis à Sainte Pezenne.'' | |
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− | + | :''Sur la route de Coulonges ma paroisse finissait à [[Octroi à Sainte-Pezenne|l'Octroi]], rue de Grange. Au delà, la partie gauche en allant vers Niort relevait de Saint-Etienne.'' | |
− | ''En juin 1941, je fus nommé à Sainte-Pezenne, prenant la suite de l'Abbé Touraine. Il y aura donc 50 ans en juin prochain que je suis à Sainte Pezenne.'' | + | :''La partie droite, ainsi que toute la côte Saint Hubert et l'avenue de Nantes jusqu'à Buffevent, était de Sainte-Pezenne.'' |
− | + | :''Une troupe paroissiale de [[Théâtre à Sainte-Pezenne en 1946.|théâtre]] faisait plusieurs représentations chaque année.'' | |
− | ''Chaque année je rendais visite à mes ouailles.'' | + | :''Nous faisions des Kermesses sur le terrain vers la Grimpette, lieu-dit le Labyrinthe.'''(2)''' »'' |
− | + | ::'''(1)''' L'Abbé Georges Touraine avait lui-même succédé à l'abbé Pichot décédé le 17 mars 1930. | |
− | ''Sur la route de Coulonges ma paroisse finissait à l'Octroi, rue de Grange. Au delà, la partie gauche en allant vers Niort relevait de Saint-Etienne.'' | + | ::'''(2)''' Le "Labyrinthe" est, aujourd'hui, un terrain privé, ce lieu jouxte [[Cimetière familial à Sainte-Pezenne| le cimetière privé des Pastour de Neuville.]] |
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==Informations complémentaires== | ==Informations complémentaires== | ||
− | L'Abbé Morice, fils de Jean-Marie Morice, palefrenier, et de Valentine Ménager, ménagère, est décédé à Sainte-Pezenne le 15 juin 1994 à l'âge de 90 ans. | + | '''L'Abbé Morice, fils de Jean-Marie Morice, palefrenier, et de Valentine Ménager, ménagère, est décédé à Sainte-Pezenne le 15 juin 1994 à l'âge de 90 ans. ''' |
− | + | :Les obsèques ont été célébrées à l'église de Sainte-Pezenne le 17 juin puis il fut inhumé à Lamballe (Côte d'Armor), le 18 juin. | |
− | Les obsèques ont été célébrées à l'église de Sainte-Pezenne le 17 juin puis il fut inhumé à Lamballe (Côte d'Armor), le 18 juin. | + | :Il a été le dernier curé résidant à la cure de Sainte-Pezenne. Aujourd'hui, la paroisse est desservie par les Abbés de [[Eglise de Saint-Étienne du Port (Sa construction)|St Etienne de Niort]]. |
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− | Il a été le dernier curé résidant à la cure de Sainte-Pezenne. Aujourd'hui, la paroisse est desservie par les Abbés de [[Eglise de Saint-Étienne du Port (Sa construction)|St Etienne de Niort]]. | ||
==L'Abbé Morice et les [[Sainte Pezenne, son nom et sa relique|reliques de Sainte Pezenne]]== | ==L'Abbé Morice et les [[Sainte Pezenne, son nom et sa relique|reliques de Sainte Pezenne]]== | ||
− | + | '''A l’époque des invasions normandes (IXème-Xème siècle), la Sainte Pezenne fuit jusqu'en Aquitaine son Espagne natale où règne des persécutions.''' | |
− | A l’époque des invasions normandes (IXème-Xème siècle), la Sainte Pezenne fuit jusqu'en Aquitaine son Espagne natale où règne des persécutions. | + | :Après avoir longtemps marché avec sa compagne Macrine, elle meurt d’épuisement sur un coteau dominant la Sèvre Niortaise. |
− | + | :Des guérisons miraculeuses autour de son tombeau sont à l’origine d’un pèlerinage très fréquenté. | |
− | Après avoir longtemps marché avec sa compagne Macrine, elle meurt d’épuisement sur un coteau dominant la Sèvre Niortaise. | + | :En 1101, Guillaume le Jeune d’Aquitaine fait don des reliques à Hugues de Vermandois qui les emmène dans sa capitale, Saint-Quentin. |
− | + | :La ville est prise en 1557 par l’armée de Philippe II d’Espagne. L’empereur remet la relique à sa sœur, impératrice d’Allemagne. | |
− | Des guérisons miraculeuses autour de son tombeau sont à l’origine d’un pèlerinage très fréquenté. | + | :Cette dernière, à sa mort, la rend à son pays d’origine. Le corps de la Sainte est aujourd'hui déposé dans une chapelle du palais royal de l’Escurial de Madrid. |
− | + | :Une phalange de la religieuse est offerte à la paroisse de Sainte-Pezenne en 1955, (Voir photo) suite aux démarches de l’archiviste départemental des Deux-Sèvres, [[Rue Maurice Béguin|Maurice Béguin]] et de l’Abbé Morice. | |
− | En 1101, Guillaume le Jeune d’Aquitaine fait don des reliques à Hugues de Vermandois qui les emmène dans sa capitale, Saint-Quentin. | ||
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− | La ville est prise en 1557 par l’armée de Philippe II d’Espagne. L’empereur remet la relique à sa sœur, impératrice d’Allemagne. | ||
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− | Cette dernière, à sa mort, la rend à son pays d’origine. Le corps de la Sainte est aujourd'hui déposé dans une chapelle du palais royal de l’Escurial de Madrid. | ||
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− | Une phalange de la religieuse est offerte à la paroisse de Sainte-Pezenne en 1955, suite aux démarches de l’archiviste départemental des Deux-Sèvres, [[Rue Maurice Béguin|Maurice Béguin]] et de l’Abbé Morice. | ||
==Anecdote : faits divers en 1962.== | ==Anecdote : faits divers en 1962.== | ||
− | Le 26 août 1962, vers 8h du matin, deux adolescents venus de la banlieue parisienne tentent d’ouvrir un tronc de l’église de Sainte Pezenne. | + | '''Le 26 août 1962, vers 8h du matin, deux adolescents venus de la banlieue parisienne tentent d’ouvrir un tronc de l’église de Sainte Pezenne.''' |
− | + | :Ils furent peut-être inspirés par le film : ''" Un drôle de paroissien"'' dans lequel Bourvil interprète un aristocrate sans argent, peu habitué au travail. | |
− | Ils furent peut-être inspirés par le film : ''" Un drôle de paroissien"'' dans lequel Bourvil interprète un aristocrate sans argent, peu habitué au travail. | + | :Dans ce film, celui-ci, se fait alors pilleur de troncs d'église afin de nourrir sa famille... |
− | + | :Les deux adolescents ne pouvaient pas imaginer que le curé avait branché un système ingénieux d’alarme qui sonnait au presbytère quand on voulait ouvrir le tronc. | |
− | Dans ce film, celui-ci, se fait alors pilleur de troncs d'église afin de nourrir sa famille... | + | :En entendant ce signal, le curé envoie sa bonne qui se précipite et ferme l’église à clé. |
− | + | :Les 2 jeunes voleurs pris au piège furent cueillis par les gendarmes de Niort. | |
− | Les deux adolescents ne pouvaient pas imaginer que le curé avait branché un système ingénieux d’alarme qui sonnait au presbytère quand on voulait ouvrir le tronc. | + | :Leur butin prélevé dans le tronc des cierges ne s’élevait qu’à 1 NF. |
− | + | :La générosité du curé avait ses limites, il est vrai que l’église de Sainte Pezenne faisait partie d’une longue liste des églises visitées. | |
− | En entendant ce signal, le curé se précipite et ferme l’église à clé. | + | :Ces jeunes gens âgés de 17 et 18 ans ne passaient pas inaperçus, ils se déplaçaient sur une Mobylette rouge ornée de la photo de [[Johnny Hallyday et Sylvie Vartan dînent à Niort en 1964|Johnny Hallyday]]... |
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− | Les 2 jeunes voleurs pris au piège furent cueillis par les gendarmes de Niort. | ||
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− | Leur butin prélevé dans le tronc des cierges ne s’élevait qu’à 1 NF. | ||
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− | La générosité du curé avait ses limites, il est vrai que l’église de Sainte Pezenne faisait partie d’une longue liste des églises visitées. | ||
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− | Ces jeunes gens âgés de 17 et 18 ans ne passaient pas inaperçus, ils se déplaçaient sur une Mobylette rouge ornée de la photo de [[Johnny Hallyday et Sylvie Vartan dînent à Niort en 1964|Johnny Hallyday]]... | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | *Témoignage recueilli auprès de l'Abbé Joseph Morice - Mai 1991. | + | :*Témoignage recueilli auprès de l'Abbé Joseph Morice - Mai 1991. |
− | *CO août 1962 | + | :*CO août 1962 |
+ | :*Témoignages recueillis par Hier-Sainte-Pezenne. | ||
+ | :*Texte, mise en page : Jean-Michel Dallet. |
Version actuelle en date du 8 juin 2024 à 17:04
Sommaire
Témoignage de l'Abbé Morice
- « Je suis né en Bretagne à Lamballe dans le département des Côtes du Nord en 1904.
- Elève au collège Saint Joseph de Lannion puis au Grand Séminaire de Poitiers, je fus ordonné prêtre en 1929.
- Je fus nommé vicaire à Saint André de Niort où je suis resté 6 ans. Une même période de 6 ans m'a connu à Périgné.
- En juin 1941, je fus nommé à Sainte-Pezenne, prenant la suite de l'Abbé Georges Touraine (1). Il y aura donc 50 ans en juin prochain que je suis à Sainte Pezenne.
- Chaque année je rendais visite à mes ouailles.
- Sur la route de Coulonges ma paroisse finissait à l'Octroi, rue de Grange. Au delà, la partie gauche en allant vers Niort relevait de Saint-Etienne.
- La partie droite, ainsi que toute la côte Saint Hubert et l'avenue de Nantes jusqu'à Buffevent, était de Sainte-Pezenne.
- Une troupe paroissiale de théâtre faisait plusieurs représentations chaque année.
- Nous faisions des Kermesses sur le terrain vers la Grimpette, lieu-dit le Labyrinthe.(2) »
- (1) L'Abbé Georges Touraine avait lui-même succédé à l'abbé Pichot décédé le 17 mars 1930.
- (2) Le "Labyrinthe" est, aujourd'hui, un terrain privé, ce lieu jouxte le cimetière privé des Pastour de Neuville.
Informations complémentaires
L'Abbé Morice, fils de Jean-Marie Morice, palefrenier, et de Valentine Ménager, ménagère, est décédé à Sainte-Pezenne le 15 juin 1994 à l'âge de 90 ans.
- Les obsèques ont été célébrées à l'église de Sainte-Pezenne le 17 juin puis il fut inhumé à Lamballe (Côte d'Armor), le 18 juin.
- Il a été le dernier curé résidant à la cure de Sainte-Pezenne. Aujourd'hui, la paroisse est desservie par les Abbés de St Etienne de Niort.
L'Abbé Morice et les reliques de Sainte Pezenne
A l’époque des invasions normandes (IXème-Xème siècle), la Sainte Pezenne fuit jusqu'en Aquitaine son Espagne natale où règne des persécutions.
- Après avoir longtemps marché avec sa compagne Macrine, elle meurt d’épuisement sur un coteau dominant la Sèvre Niortaise.
- Des guérisons miraculeuses autour de son tombeau sont à l’origine d’un pèlerinage très fréquenté.
- En 1101, Guillaume le Jeune d’Aquitaine fait don des reliques à Hugues de Vermandois qui les emmène dans sa capitale, Saint-Quentin.
- La ville est prise en 1557 par l’armée de Philippe II d’Espagne. L’empereur remet la relique à sa sœur, impératrice d’Allemagne.
- Cette dernière, à sa mort, la rend à son pays d’origine. Le corps de la Sainte est aujourd'hui déposé dans une chapelle du palais royal de l’Escurial de Madrid.
- Une phalange de la religieuse est offerte à la paroisse de Sainte-Pezenne en 1955, (Voir photo) suite aux démarches de l’archiviste départemental des Deux-Sèvres, Maurice Béguin et de l’Abbé Morice.
Anecdote : faits divers en 1962.
Le 26 août 1962, vers 8h du matin, deux adolescents venus de la banlieue parisienne tentent d’ouvrir un tronc de l’église de Sainte Pezenne.
- Ils furent peut-être inspirés par le film : " Un drôle de paroissien" dans lequel Bourvil interprète un aristocrate sans argent, peu habitué au travail.
- Dans ce film, celui-ci, se fait alors pilleur de troncs d'église afin de nourrir sa famille...
- Les deux adolescents ne pouvaient pas imaginer que le curé avait branché un système ingénieux d’alarme qui sonnait au presbytère quand on voulait ouvrir le tronc.
- En entendant ce signal, le curé envoie sa bonne qui se précipite et ferme l’église à clé.
- Les 2 jeunes voleurs pris au piège furent cueillis par les gendarmes de Niort.
- Leur butin prélevé dans le tronc des cierges ne s’élevait qu’à 1 NF.
- La générosité du curé avait ses limites, il est vrai que l’église de Sainte Pezenne faisait partie d’une longue liste des églises visitées.
- Ces jeunes gens âgés de 17 et 18 ans ne passaient pas inaperçus, ils se déplaçaient sur une Mobylette rouge ornée de la photo de Johnny Hallyday...
Sources
- Témoignage recueilli auprès de l'Abbé Joseph Morice - Mai 1991.
- CO août 1962
- Témoignages recueillis par Hier-Sainte-Pezenne.
- Texte, mise en page : Jean-Michel Dallet.