Lavoir du bord de Sèvre : Différence entre versions
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− | ==Lavoir du bord de Sèvre à Sainte-Pezenne | + | ==Établissement de Lessives du Vivier== |
− | On rencontre en parcourant les environs de nos villages de jolis lavoirs | + | '''En 1867, Louis Pierre Garnier de Boisgrollier, propriétaire, vend à [[MAROT, histoire de l’Usine, Rue d’Antes|Jules Marot]] un établissement de lessives situé au Vivier, composé de onze lavoirs, buanderies et vastes étendoirs. (Voir Photo). |
+ | ==Lavoir du bord de [[Sèvre Niortaise (le fleuve)|Sèvre]] à Sainte-Pezenne== | ||
+ | :On rencontre en parcourant les environs de nos villages de jolis lavoirs rénovés et bien entretenus. | ||
+ | :Ces lieux étaient jadis les endroits privilégiés où se faisaient les laveries des villages, | ||
+ | ::(Voir : [[La dernière lavandière du lavoir de Sainte Pezenne]].) | ||
+ | :Pour les habitants un peu isolés du village ou éloignés du lavoir, un lieu réservé à la laverie le long des rivières était aménagé simplement. | ||
+ | :Quelques pierres bien alignées sur le sol témoignent des emplacements de ces lavoirs. | ||
+ | :On découvre tout au long de la Sèvre des espaces ainsi aménagés. | ||
+ | :C’est le cas notamment, rue Coquelonne, à Sainte-Pezenne (voir photo). | ||
+ | :Ce lavoir est proche d’un lieu où les jeunes Pexinois et Pexinoises des années cinquante venaient se baigner et apprendre à nager. | ||
+ | ==Laveuse du Pré-Leroy== | ||
+ | :En 1949, Mme Caillé était laveuse au lavoir sur la Sèvre, face au [[Jardin public (Jardin des plantes)]] depuis 1919. | ||
+ | :*'''Témoignage de Mme Caillé en 1949 :''' | ||
+ | ::«'' ...Bien longtemps, après l’autre guerre (14/18), mon mari allait chercher et rapporter le linge, même hors barrière (Octroi) et je le lavais pour le prix de 4 francs le sac, encore fallait-il que je fournisse le charbon... | ||
+ | ::''Avec de tels tarifs, faut-il s’étonner de revoir la maîtresse de céans à sa baille et à son séchoir?'' | ||
+ | ::''Mais mon mari '''(1)''' a dû quitter le métier l’an passé (1948), il n’était plus assez rémunérateur: concurrence de la machine ?'' | ||
+ | ::''Peut-être, car la lavandière reste fidèle au lavage à la main... | ||
+ | ::''Un seul regret : la fin de ces grandes lessives de jadis qui duraient 4 jours et durant lesquelles on enfournait dans les 5 ponnes du Pré-Leroy, le linge d’une année."'' | ||
+ | ::*'''(1)''' Louis Caillé était blanchisseur au 14, rue du Pré Leroy en 1936. | ||
+ | ==Emplacements== | ||
+ | :Si aujourd’hui de tels endroits sont oubliés, c’est qu’il sont tous submergés, ce qui tendrait à démontrer que le niveau de l’eau de la Sèvre s’est élevé en un siècle. | ||
+ | :La Sèvre s'est aussi, probablement, envasée. | ||
+ | :En mars 1886, le lavoir nommé le "''Creux-Chaud''", quai de la préfecture est en réparation. | ||
+ | :Un autre lavoir important, submergé, du centre de Niort est visible par transparence, face au vestiges de la [[Fortifications médiévales de la ville|tour de l’Espingole]]. | ||
− | + | ==Porte rue Perrière== | |
− | + | :À l'extrémité de la rue Perrière, une porte, '''(LAVOIR PUBLIC)''' (Voir photo), aujourd'hui condamnée, donne sur le Jardin des Plantes. | |
− | + | :'''En août 1847, lors du choix de l’emplacement de la [[Source du Vivier à Niort|seconde usine du Vivier]] sur le « Mémorial de l’Ouest », il est noté :''' | |
− | + | ::*''Il existe au niveau du Domaine de la Bigoterie un certain Lavoir Public qui ne sert à rien… Ne pourrait-on pas transformer ce lavoir en bassin intermédiaire ?'' | |
− | + | ==Sources== | |
− | + | :*Mémorial des Deux-Sèvres 1867 | |
− | + | :*Archives 79 Annuaire 1936. | |
− | + | :*CO 1949 | |
− | + | :*Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet. | |
− | + | <center>''Cliquez sur les images pour les agrandir''</center> | |
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− | + | Fichier:Porte rue Perrière.jpg|Porte située à l'extrémité de la rue Perrière où est gravé : LAVOIR PUBLIC (Photo 2016). | |
− | + | Fichier:Pierres du lavoir, rue de Coquelonne.jpg|Pierres du lavoir, rue de Coquelonne (2014). | |
− | + | Fichier:Mme Caille.gif|Mme Caillé devant son lavoir, face au Jardin des Plantes en 1949. | |
− | + | Fichier:Quai Régratterie Laveuse.jpg|Laveuses, Quai de la Régratterie au début du XXe. | |
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Sommaire
Établissement de Lessives du Vivier
En 1867, Louis Pierre Garnier de Boisgrollier, propriétaire, vend à Jules Marot un établissement de lessives situé au Vivier, composé de onze lavoirs, buanderies et vastes étendoirs. (Voir Photo).
Lavoir du bord de Sèvre à Sainte-Pezenne
- On rencontre en parcourant les environs de nos villages de jolis lavoirs rénovés et bien entretenus.
- Ces lieux étaient jadis les endroits privilégiés où se faisaient les laveries des villages,
- Pour les habitants un peu isolés du village ou éloignés du lavoir, un lieu réservé à la laverie le long des rivières était aménagé simplement.
- Quelques pierres bien alignées sur le sol témoignent des emplacements de ces lavoirs.
- On découvre tout au long de la Sèvre des espaces ainsi aménagés.
- C’est le cas notamment, rue Coquelonne, à Sainte-Pezenne (voir photo).
- Ce lavoir est proche d’un lieu où les jeunes Pexinois et Pexinoises des années cinquante venaient se baigner et apprendre à nager.
Laveuse du Pré-Leroy
- En 1949, Mme Caillé était laveuse au lavoir sur la Sèvre, face au Jardin public (Jardin des plantes) depuis 1919.
- Témoignage de Mme Caillé en 1949 :
- « ...Bien longtemps, après l’autre guerre (14/18), mon mari allait chercher et rapporter le linge, même hors barrière (Octroi) et je le lavais pour le prix de 4 francs le sac, encore fallait-il que je fournisse le charbon...
- Avec de tels tarifs, faut-il s’étonner de revoir la maîtresse de céans à sa baille et à son séchoir?
- Mais mon mari (1) a dû quitter le métier l’an passé (1948), il n’était plus assez rémunérateur: concurrence de la machine ?
- Peut-être, car la lavandière reste fidèle au lavage à la main...
- Un seul regret : la fin de ces grandes lessives de jadis qui duraient 4 jours et durant lesquelles on enfournait dans les 5 ponnes du Pré-Leroy, le linge d’une année."
- (1) Louis Caillé était blanchisseur au 14, rue du Pré Leroy en 1936.
Emplacements
- Si aujourd’hui de tels endroits sont oubliés, c’est qu’il sont tous submergés, ce qui tendrait à démontrer que le niveau de l’eau de la Sèvre s’est élevé en un siècle.
- La Sèvre s'est aussi, probablement, envasée.
- En mars 1886, le lavoir nommé le "Creux-Chaud", quai de la préfecture est en réparation.
- Un autre lavoir important, submergé, du centre de Niort est visible par transparence, face au vestiges de la tour de l’Espingole.
Porte rue Perrière
- À l'extrémité de la rue Perrière, une porte, (LAVOIR PUBLIC) (Voir photo), aujourd'hui condamnée, donne sur le Jardin des Plantes.
- En août 1847, lors du choix de l’emplacement de la seconde usine du Vivier sur le « Mémorial de l’Ouest », il est noté :
- Il existe au niveau du Domaine de la Bigoterie un certain Lavoir Public qui ne sert à rien… Ne pourrait-on pas transformer ce lavoir en bassin intermédiaire ?
Sources
- Mémorial des Deux-Sèvres 1867
- Archives 79 Annuaire 1936.
- CO 1949
- Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.