Statue de la Place de Strasbourg : Différence entre versions
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== Statue: « Gloria Victis » == | == Statue: « Gloria Victis » == | ||
− | + | La statue "Gloria Victis" fut élevé sur la place de Strasbourg pour honorer la mémoire des soldats des Deux-Sèvres victimes de la guerre franco-prussienne de 1870. | |
− | + | En 1881, c’est sur l’emplacement de la fontaine dite d'Henri IV que fut installée la reproduction de cette statue en bronze: « Gloria Victis » (Gloire aux Vaincus). | |
− | L’original fut réalisée par Antonin Mercié en 1874. | + | ''L’original fut réalisée par Antonin Mercié en 1874.'' |
− | L’inauguration eut lieu le 9 octobre 1881 sans doute en présence | + | L’inauguration eut lieu le 9 octobre 1881 sans doute en présence d'Antonin Proust, maire de Niort et ministre des Arts sous Gambetta. |
+ | == Les échos de la guerre de 1870 à Niort== | ||
− | + | En juillet 1870, la guerre entre la France et la Prusse est déclarée. | |
− | + | Le régiment du 34ème des gardes mobiles comptait plus de 9000 hommes, dont 1200 Deux-Sèvriens, sous les ordres du général Dupré. Le 6 octobre 1870, une bataille, menée par ce même général, fit plus de 800 morts. | |
− | Le régiment du | + | Le 1er régiment du train d’artillerie établit un campement provisoire près de la fontaine du Vivier, à proximité de la [[Grotte Marot]] ''(Aujourd'hui dans le quartier Nord, à côté de Cholette)''. Les hommes et les chevaux bivouaquent sur ce terrain humide et malsain, qui a certainement contribué au développement des fièvres thyphoïdes et de la dyssentrie, dont le régiment fut atteint. Les mobiles et les francs-tireurs du régiment s’exerçaient sur la [[Brèche (Place de la)|place de la Brèche]]. |
− | + | Cette guerre qui dura moins d’un an entraîna la perte de « L’Alsace-Lorraine » et coûta la vie à plus de 140 000 morts à la France. | |
− | + | == Conséquences de la guerre de 1870, blessures et maladies soignées à Niort== | |
− | + | '''A l'hôpital de Niort''' | |
− | + | Dès septembre 1870 de nombreux blessés de cette guerre furent accueillis à l’Hôpital de Niort. Tous les bâtiments entourant le [[Cloître (Hôpital-Hospice)|cloître]] furent transformés en hôpital militaire. Il y eut 4554 malades et blessés soignés dont 421 sont décédés. En novembre 1870, on comptait plus de 500 lits occupés par des malades ou blessés de guerre. Certains furent atteint de la Variole qui se propageât dans la population niortaise. Les varioleux étaient à cette période transportés dans la « Picotière », un véhicule datant de 1850. | |
− | Les | + | Les principaux docteurs de l’Hôpital de Niort de cette période sont: Fontant, Gauné, De Meschinet, Tonnet, Eymer et Chebrou... |
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− | + | Du 22 janvier 1871 à 1er mai 1871, 191 malades ont été soignés aux Fontenelles par le docteur De Meschinet dont 48 sont décédés, principalement de la variole. | |
+ | C’est dans la chapelle des Fontenelles (Photo) que l’abbé [[Édouard Bontemps]] effectuait les services religieux des inhumations. | ||
− | == Souvenirs de la guerre de 1870 dans la ville de Niort== | + | ==Souvenirs de la guerre de 1870 dans la ville de Niort aujourd'hui== |
Cette guerre de 1870 fut à l’origine de plusieurs noms de rues et places du quartier Nord de Niort. | Cette guerre de 1870 fut à l’origine de plusieurs noms de rues et places du quartier Nord de Niort. | ||
En souvenir d’une bataille des mobiles en 1870: | En souvenir d’une bataille des mobiles en 1870: | ||
+ | *Rue de la Burgonce (Bourgonce) | ||
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== Anecdote: Mort du dernier soldat des Deux-Sèvres== | == Anecdote: Mort du dernier soldat des Deux-Sèvres== | ||
− | Le dernier soldat ayant participé à cette guerre fut Jean David né à Fomperron le 13 janvier 1849. | + | Le dernier soldat ayant participé à cette guerre fut Jean David, né à Fomperron le 13 janvier 1849. Il était cultivateur. Ses parents s’appelait René et Louise Grelet. Il fut mobilisé le 6 juillet 1870 et avait le matricule 675. |
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− | Il fut mobilisé le 6 juillet 1870 | ||
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+ | Il décéda à Pamproux le 9 novembre 1949 à l’âge de 100 ans. | ||
== Sources== | == Sources== |
Version du 10 novembre 2014 à 17:08
Sommaire
Place de Strasbourg
La place de Strasbourg date de 1770 sur l’emplacement de la barbacane de la porte Saint-Gelais. (Voir Fortifications de la ville).
Par arrêté du 24 décembre 1825, elle prit le nom de place d’Henri IV. Puis par délibération du 12 novembre 1833, elle prit le nom de Place Napoléon. C’est en 1872 qu’elle prit enfin le nom de Place de Strasbourg en souvenir de la guerre de 1870.
Statue: « Gloria Victis »
La statue "Gloria Victis" fut élevé sur la place de Strasbourg pour honorer la mémoire des soldats des Deux-Sèvres victimes de la guerre franco-prussienne de 1870.
En 1881, c’est sur l’emplacement de la fontaine dite d'Henri IV que fut installée la reproduction de cette statue en bronze: « Gloria Victis » (Gloire aux Vaincus).
L’original fut réalisée par Antonin Mercié en 1874.
L’inauguration eut lieu le 9 octobre 1881 sans doute en présence d'Antonin Proust, maire de Niort et ministre des Arts sous Gambetta.
Les échos de la guerre de 1870 à Niort
En juillet 1870, la guerre entre la France et la Prusse est déclarée.
Le régiment du 34ème des gardes mobiles comptait plus de 9000 hommes, dont 1200 Deux-Sèvriens, sous les ordres du général Dupré. Le 6 octobre 1870, une bataille, menée par ce même général, fit plus de 800 morts.
Le 1er régiment du train d’artillerie établit un campement provisoire près de la fontaine du Vivier, à proximité de la Grotte Marot (Aujourd'hui dans le quartier Nord, à côté de Cholette). Les hommes et les chevaux bivouaquent sur ce terrain humide et malsain, qui a certainement contribué au développement des fièvres thyphoïdes et de la dyssentrie, dont le régiment fut atteint. Les mobiles et les francs-tireurs du régiment s’exerçaient sur la place de la Brèche.
Cette guerre qui dura moins d’un an entraîna la perte de « L’Alsace-Lorraine » et coûta la vie à plus de 140 000 morts à la France.
Conséquences de la guerre de 1870, blessures et maladies soignées à Niort
A l'hôpital de Niort
Dès septembre 1870 de nombreux blessés de cette guerre furent accueillis à l’Hôpital de Niort. Tous les bâtiments entourant le cloître furent transformés en hôpital militaire. Il y eut 4554 malades et blessés soignés dont 421 sont décédés. En novembre 1870, on comptait plus de 500 lits occupés par des malades ou blessés de guerre. Certains furent atteint de la Variole qui se propageât dans la population niortaise. Les varioleux étaient à cette période transportés dans la « Picotière », un véhicule datant de 1850.
Les principaux docteurs de l’Hôpital de Niort de cette période sont: Fontant, Gauné, De Meschinet, Tonnet, Eymer et Chebrou...
Aux Fontenelles à Souché
C’est à Souché, aux Fontenelles, que furent accueillis les militaires atteints de maladies contagieuses. Voyant leur nombre augmenter, la décision fut prise de les éloigner de l’hôpital. A cette période, les Fontenelles appartenaient à la congrégation de l’Immaculée-Conception depuis 1854 (Ce qui est encore le cas aujourd'hui).
Du 22 janvier 1871 à 1er mai 1871, 191 malades ont été soignés aux Fontenelles par le docteur De Meschinet dont 48 sont décédés, principalement de la variole.
C’est dans la chapelle des Fontenelles (Photo) que l’abbé Édouard Bontemps effectuait les services religieux des inhumations.
Souvenirs de la guerre de 1870 dans la ville de Niort aujourd'hui
Cette guerre de 1870 fut à l’origine de plusieurs noms de rues et places du quartier Nord de Niort.
En souvenir d’une bataille des mobiles en 1870:
- Rue de la Burgonce (Bourgonce)
- Rue Villersexel
- Rue Beaune-la-Rolande.
La place Chanzy prit le nom du général de division Alfred Chanzy qui participa au combat en 1870.
Ce n’est qu’en 1921 que la rue Alsace-Lorraine prit ce nom après la reconquête de cette région.
Anecdote: Mort du dernier soldat des Deux-Sèvres
Le dernier soldat ayant participé à cette guerre fut Jean David, né à Fomperron le 13 janvier 1849. Il était cultivateur. Ses parents s’appelait René et Louise Grelet. Il fut mobilisé le 6 juillet 1870 et avait le matricule 675.
Il décéda à Pamproux le 9 novembre 1949 à l’âge de 100 ans.
Sources
- Niort et banlieue Clouzot.
- Prosper Casimir 1870/1871 - Les pages douloureuses de la Guerre.
- Archives des Deux-Sèvres.