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:Sous l'Ancien Régime, l'école est réservée à la formation des élites. | :Sous l'Ancien Régime, l'école est réservée à la formation des élites. | ||
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:D'ailleurs la loi Haby de 1975 généralise la mixité dans tous les degrés de l'enseignement. | :D'ailleurs la loi Haby de 1975 généralise la mixité dans tous les degrés de l'enseignement. | ||
+ | [[Fichier: 1951 E P.jpg |250px|right|thumb|En '''1951''', la maternelle de l’école Jules Ferry est agrandie par la construction de l’aile gauche. La presse évoque, un investissement de 12 millions de francs de l’époque prévu pour les différents travaux sur les écoles.]] | ||
==L'explosion Scolaire après 1945== | ==L'explosion Scolaire après 1945== | ||
'''Dans l'immédiat après guerre la question scolaire ne se pose pas car le départ des [[Réfugiée ardennaise, témoignage d’une niortaise|réfugiés]] a laissé un grand vide.''' | '''Dans l'immédiat après guerre la question scolaire ne se pose pas car le départ des [[Réfugiée ardennaise, témoignage d’une niortaise|réfugiés]] a laissé un grand vide.''' | ||
:Le logement est alors la priorité de la municipalité. Par exemple on pense que le groupe Ferdinand Buisson peut accueillir les enfants des 1ers habitants de [[D'un Champ "clairot" à Champclairot - La naissance d'un quartier|Champclairot]] où la ville en 1951 lance la construction des 40 premières maisons d'un lotissement qui en comptera 250 une fois terminé. | :Le logement est alors la priorité de la municipalité. Par exemple on pense que le groupe Ferdinand Buisson peut accueillir les enfants des 1ers habitants de [[D'un Champ "clairot" à Champclairot - La naissance d'un quartier|Champclairot]] où la ville en 1951 lance la construction des 40 premières maisons d'un lotissement qui en comptera 250 une fois terminé. | ||
− | Pour l'école aucun terrain n'a été prévu. En 1953 la ville acquiert des terrains en bordure des ateliers SNCF. | + | '''Pour l'école aucun terrain n'a été prévu. En 1953 la ville acquiert des terrains en bordure des ateliers SNCF.''' |
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− | Il est donc indispensable d'ouvrir chaque année de 10 à 18 nouvelles classes. | + | '''Il est donc indispensable d'ouvrir chaque année de 10 à 18 nouvelles classes.''' |
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:- 1960 : groupe scolaire Ernest Pérochon quartier de la la Tour Chabot | :- 1960 : groupe scolaire Ernest Pérochon quartier de la la Tour Chabot | ||
:- 1961 : groupe scolaire Pierre de Coubertin au Pontreau où l'on construit [[Tours du Pontreau |6 tours]]. | :- 1961 : groupe scolaire Pierre de Coubertin au Pontreau où l'on construit [[Tours du Pontreau |6 tours]]. |
Version actuelle en date du 31 octobre 2024 à 16:38
En 2024, il existe 19 groupes scolaires publics à Niort.
- Un groupe scolaire est un établissement d'enseignement primaire comprenant à la fois des classes de maternelles (petites, moyennes et grandes sections) et des classes élémentaire (CP, CE1, CE2, CM1, CM2).
- À chaque groupe scolaire correspond un secteur de résidence des familles.
- Au total ce sont plus de 4000 enfants scolarisés en maternelle et en élémentaire.
Sommaire
- 1 Les premières lois scolaires et les premières écoles
- 2 Une période de construction sans précédent : la municipalité dirigée par Martin-Bastard
- 3 De nouveaux besoins scolaires apparaissent dans l'entre-deux guerres 1919-1939
- 4 L'explosion Scolaire après 1945
- 5 À Propos des noms des écoles
- 6 Sources
Les premières lois scolaires et les premières écoles
- Sous l'Ancien Régime, l'école est réservée à la formation des élites.
- Elle est dominée par les congrégations religieuses.
- Les deux principales congrégations sont les Jésuites et les Oratoriens présents à Niort.
- Le projet de la révolution française défend une scolarisation gratuite et obligatoire, laïque et égale pour les filles et les garçons mais ses mesures restent lettres mortes.
- Sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), par la Loi Guizot du 28 juin 1833, toutes les communes de plus de 500 habitants sont tenues d'entretenir une école primaire publique gratuite.
- L'enseignement féminin échappe à la loi. Avec cette loi la ville de Niort créée 2 écoles primaires bénéficiant de la gratuité : :- une école du Sud à la place de l'ancien Oratoire avec 164 élèves,
- - une école du Nord avec 160 élèves à proximité de la caserne.
- Les écoles maternelles s'appellent alors des Asiles. Il y a celui du Sud et celui du Nord.
- Sous la Seconde République (1848-1851), la Loi Falloux du 15 mars 1850 établit la liberté de l'enseignement pour les garçons et les filles mais renforce l'influence de l'Église.
- En effet, les communes ont le droit de choisir un membre d'une congrégation comme instituteur dans une école publique.
- La loi concède aux parents le droit de choisir l'établissement de leurs enfants.
- Le 1er octobre 1879, l’école communale laïque des filles du quartier Nord ouvre ses portes au N°7 de la rue Crémeau.
Sous la 3ème République (1870-1940), les Lois Jules Ferry de 1881 et 1882 révolutionnent l'école en instaurant l'instruction publique, gratuite, obligatoire et laïque pour tous les enfants de 6 à 13ans.
- Ces lois interdisent l'enseignement religieux et les instituteurs ecclésiastiques dans les écoles publiques.
- Par contre l'instruction n'est pas mixte.
Une période de construction sans précédent : la municipalité dirigée par Martin-Bastard
Les lois Jules Ferry et la croissance de la population niortaise nécessitent la construction de plusieurs écoles.
- Georges Lasseron, architecte en chef de la ville, en dirige la construction en s'inspirant des plans standards du ministère de l'instruction publique :
- -1884 : école maternelle du quartier du sud située rue des 3 Rois (aujourd'hui rue Chabaudy) où la vile possède une salle d'asile depuis 1850.
- -1885 : groupe scolaire rue des 3 Coigneaux (aujourd'hui Paul Bert)
- -1889 : Groupe scolaire du Port (aujourd'hui Jean Macé)
- -1900 : école maternelle du quartier nord. Elle est annexée à l'école normale de filles rue Villersexel.
- -1900 : l'école du quartier du sud fait place à un nouveau groupe scolaire de part et d'autre de la rue du Musée (aujourd'hui Jules Michelet). (1)
- (1) Aujourd'hui l'école primaire Michelet occupe les locaux de l'ancienne bibliothèque municipale et ceux de l'ancien musée Arthur Taire.
De nouveaux besoins scolaires apparaissent dans l'entre-deux guerres 1919-1939
Ce n'est qu'à la fin des années 1920 que l'augmentation de la population a des répercutions sur les effectifs scolaires.
- Ainsi par exemple le nombre d'enfants dans les écoles maternelles passe de 2301 en 1930 à 2826 en 1933.
- La ville s'étend alors à l'Est imposant la construction d'un nouveau groupe scolaire dans le quartier de l'avenue de Limoges.
- En 1931, la ville acquiert plusieurs terrains pour y construire une école de garçons, une école de filles et une école maternelle, chacune avec 3 classes et 3 logements de direction, une cuisine et un réfectoire.
- Cette réalisation est confiée à l'architecte Albert Roullet (1866-1942).
- Ce nouveau groupe scolaire reçoit le nom de Ferdinand Buisson.
Au Nord, La ville acquiert un immeuble place de Strasbourg en vue d'y transférer l'école de filles Jules Ferry trop à l'étroit rue Crémeau.
- Faute de crédit le projet n'est réalisé qu'en 1932 avec 8 classes (4 au rez de chaussée, 4 à l'étage), un préau, des sanitaires, une cantine et un logement pour la directrice (avec chauffage central, fait rare à l'époque).
- À la même date est procédé, en bordure de la rue du Vieux Fourneau, l'agrandissement de l'école de garçons Jules Ferry sur des bâtiments restitués à la ville par le ministère de la guerre.
- Les groupes Michelet, Jean Macé et Paul Bert bénéficient également de nouvelles classes.
- En 1927, un incendie détruit une partie du lycée Fontanes, les locaux sont reconstruits en 1929-1930.
- La ville propriétaire des locaux y créée une école primaire de garçons car les salles de classe de l'école Paul Bert sont devenues insuffisantes.
- Le lycée Fontanes devient un collège en 1975. Les classes élémentaires sont alors fermées.
- Les élèves de 2de, 1ère et terminales de Fontanes entre alors au Lycée Jean Macé qui devient mixte.
- D'ailleurs la loi Haby de 1975 généralise la mixité dans tous les degrés de l'enseignement.
L'explosion Scolaire après 1945
Dans l'immédiat après guerre la question scolaire ne se pose pas car le départ des réfugiés a laissé un grand vide.
- Le logement est alors la priorité de la municipalité. Par exemple on pense que le groupe Ferdinand Buisson peut accueillir les enfants des 1ers habitants de Champclairot où la ville en 1951 lance la construction des 40 premières maisons d'un lotissement qui en comptera 250 une fois terminé.
Pour l'école aucun terrain n'a été prévu. En 1953 la ville acquiert des terrains en bordure des ateliers SNCF.
- En 1956, 4 nouvelles classes sont construites à F Buisson.
- Par contre les enfants de Champclairot trop nombreux ne peuvent y être accueillis.
- Ils sont alors transportés en bus à l'école Jean Macé où 3 classes leur sont affectées.
- Le groupe scolaire de Champclairot (aujourd'hui Jean Jaures) n'ouvre ses portes qu'en 1956 avec 8 classes de garçons, 8 de filles et 5 de maternelles.
- Par contre on a jamais construit autant de classes entre 1960 et 1970 soit un total de 225.
- Cela est du à la forte augmentation de la population niortaise qui est passée de 37395 H en 1960 à 50079 H en1969.
- Cet accroissement s'explique par l'excédent des naissances (+ 653 en 1959, + 1039 en 1969), par l'apport de la population rurale venue habitée à Niort (+440 h en moyenne par an) et par le rattachement des communes périphériques : Souché en 1964, Sainte-Pezenne en 1965, Saint-Florent en 1969. (Saint-Liguaire n'est rattachée à Niort que le 1er janvier 1972 ).
Il est donc indispensable d'ouvrir chaque année de 10 à 18 nouvelles classes.
- Les nouvelles réalisations sont :
- - 1960 : groupe scolaire Ernest Pérochon quartier de la la Tour Chabot
- - 1961 : groupe scolaire Pierre de Coubertin au Pontreau où l'on construit 6 tours.
- - 1962 : groupe scolaire Edmond Proust près de l'avenue de Paris
- - 1964 : rattachement du groupe scolaire de Souché ( Jean Mermoz)
- - 1965 : rattachement des groupes scolaires de Sainte-Pezenne : Jacques Prévert et La Mirandelle à Surimeau.
- - 1967 : groupe scolaire du Clou Bouchet (Jean Zay) (2).
- - 1969 : rattachement du groupe scolaire de Saint-Florent (Louis Pasteur).
- - 1970 : groupe scolaire Emile Zola rue Henri Sellier et groupe scolaire Langevin Vallon à la Gavacherie.
- - 1970 : groupe scolaire de Bellevue (Louis Aragon) rue de coteau Saint-Hubert.
- - 1970 : groupe scolaire de Goise : Georges Sand.
- - Par la suite en 1972 est rattaché le groupe scolaire de Saint Liguaire (Agrippa d'Aubigné).
- - En 1973, le maire René Gaillard lance au Nord-Est la zone d'aménagement différé des Brizeaux.
- On y construit d'abord une école et des équipements culturels. Par contre le quartier se remplit très lentement.
- Depuis 1975, il n'y a plus de nouvelle construction mais des regroupements comme à Sainte-Pezenne bourg où la maternelle puis les cours élémentaires sont regroupés rue des Écoles.
- Enfin, plus récemment, on améliore les cantines, l'isolation des bâtiments.
- Les cours de récréation sont désimperméabilisées, végétalisées, et aménagées en zones dédiées à différentes activités dont des poulaillers, des potagers.
- Dans la plupart des cours est également installé un banc multicolore appelé "banc de l'amitié" pour rompre l'isolement d'un enfant et pour faciliter les liens entre camarades.
- (2) La cité du Clou Bouchet est totalement achevée en 1975. Elle comprend alors 2676 logements dont 2302 en collectifs. ::On y a construit 3 groupes scolaires, un gymnase, un stade puis une patinoire.
À Propos des noms des écoles
- Les écoles niortaises reflètent bien l'étude du Conseil d'évaluation des écoles parue en février 2024.
- Leur nom fait principalement référence à une personnalité française et masculine.
- Le seul nom d'école féminin est celui de Georges Sand.
- Rares sont celles qui portent le nom de la rue ou du quartier où elle se situent, par exemple les Brizeaux.
- On notera aussi le nom de l'école de Surimeau : La Mirandelle (Rue de la Mirandelle).
Sources
- Archives départementales 79, série O.
- Ouvrages : André Texier, Niort de 1848 aux années 1970.
- Daniel Courant, Histoire de Niort.
- Articles de Presse : La nouvelle République.
- Vivre à Niort.
- Articles internet : wikipedia et wikiniort.
- Texte : Maurice Vinck.
- Mise en page et illustration : Jean-Michel Dallet