Statue de la Place de Strasbourg : Différence entre versions

Version du 23 octobre 2014 à 19:51

Place de Strasbourg

La place de Strasbourg date de 1770 sur l’emplacement de la barbacane de la porte Saint-Gelais. (Voir Fortifications de la ville).

Par arrêté du 24 décembre 1825, elle prit le nom de place d’Henri IV.

Par délibération du 12 novembre 1833, elle prit le nom de Place Napoléon.

C’est en 1872 qu’elle prit le nom de Place de Strasbourg en souvenir de la guerre de 1870.

Statue: « Gloria Victis »

Ce monument fut élevé en 1881 sur la place de Strasbourg pour honorer la mémoire des soldats des Deux-Sèvres victimes du de la guerre franco-prussienne de 1870.

C’est sur l’emplacement de la fontaine dite de Henri IV que fut installée en 1881 la reproduction de cette statue en bronze: « Gloria Victis » (Gloire aux Vaincus).

L’original fut réalisée par Antonin Mercié en 1874.

L’inauguration eut lieu le 9 octobre 1881 sans doute en présence de Antonin Proust, maire de Niort et ministre des Arts sous Gambetta.

Guerre de 1870

La guerre entre la France et la Prusse est déclarée en juillet 1870.

Le régiment du 34è des gardes mobiles comptait plus de 9000 hommes dont 1200 Deux-Sèvriens sous les ordres du général Dupré.

Le 6 octobre 1870, une bataille menée par Dupré fit au moins 800 morts.

Cette guerre coûtât la vie à plus de 140 000 morts à la France.

Le 1er régiment du train d’artillerie établit un campement provisoire près de la fontaine du Vivier, près de la Grotte Marot.

Les hommes et les chevaux bivouaquent sur un terrain humide et malsain, qui a contribué peut-être au développement des fièvres thyphoïdes et de la dyssentrie dont le régiment fut atteint.

Les mobiles et les francs-tireurs s’exercent sur la place de la Brèche.

Cette guerre qui dura moins d’un an entraîna la perte de « L’Alsace-Lorraine ».

Conséquences de la guerre de 1870, blessures et maladies

Dès septembre 1870 de nombreux blessés de cette guerre furent accueillis à l’Hôpital de Niort.

En novembre 1870, on comptait plus de 500 lits occupés par des malades ou blessés de guerre.

Certains furent atteint de la Variole qui se propageât dans la population niortaise.

Tous les bâtiments entourant le cloître furent transformés en hôpital militaire. (Voir Cloître (Hôpital-Hospice).)

Il y eut 4554 malades et blessés soignés, 421 sont décédés.

C’est aux Fontenelles, appartenant à la congrégation de l’Immaculée-Conception depuis 1854, que furent accueillis les militaires, atteints de maladies contagieuses.

Leur nombre augmentait, on décide de les éloigner de l’hôpital aux Fontenelles..

Les varioleux étaient transportés dans la « Picotière » un véhicule datant de 1850.

Du 22 janvier 1871 à 1er mai 1871, 191 malades ont été soignés aux Fontenelles par le docteur Meschinet, 48 sont décédés, principalement de la variole.

C’est dans la chapelle des Fontenelles que l’abbé Édouard Bontemps effectuait les services religieux des inhumations.

Les principaux docteurs de l’Hôpital de Niort de cette période sont: Fontant, Gauné, De Meschinet, Tonnet, Eymer et Chebrou...

Souvenirs de la guerre de 1870 dans la ville de Niort

Cette guerre de 1870 fut à l’origine de plusieurs noms de rues et places du quartier Nord de Niort.

En souvenir d’une bataille des mobiles en 1870:

-Rue de la Burgonce (Bourgonce)

-Rue Villersexel

-Rue Beaune-la-Rolande.

La place Chanzy prit le nom du général de division Alfred Chanzy qui participe au combat en 1870.

Ce n’est qu’en 1921 que lu rue Alsace-Lorraine prit ce nom après la reconquête de cette région.

Anecdote: Mort du dernier soldat des Deux-Sèvres

Le dernier soldat ayant participé à cette guerre fut Jean David né à Fomperron le 13 janvier 1849.

Son père s’appelait René et sa mère Louise Grelet.

Il fut mobilisé le 6 juillet 1870.

Il était cultivateur et avait le matricule 675.

Il décède à Pamproux le 9 novembre 1949 à l’âge de 100 ans.

Sources

• Niort et banlieue Clouzot.

• Prosper Casimir 1870/1871 - Les pages douloureuses de la Guerre.

• Archives des Deux-Sèvres.