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JALLET Jacques (Curé et député) : Différence entre versions

De WikiNiort
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:Au début de 1789, il concours à l’élection des députés des États Généraux du Poitou, ordre du clergé, il arrive en 7ème position, élu le 2 avril.
 
:Au début de 1789, il concours à l’élection des députés des États Généraux du Poitou, ordre du clergé, il arrive en 7ème position, élu le 2 avril.
 
'''Du 2 avril 1789 au 13 août 1789 (jour de son décès), il fut député de l’Assemblée Nationale Constituante.'''
 
'''Du 2 avril 1789 au 13 août 1789 (jour de son décès), il fut député de l’Assemblée Nationale Constituante.'''
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'''Voici quelques paroles dites par Jallet au sein de l'assemblée des États généraux :'''
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::''« Ici, messeigneurs, nous osons dire que nous sommes vos égaux ; nous sommes des citoyens comme vous ; nous sommes députés de la Nation comme vous ; vos droits ne sont pas plus étendus que les nôtres, et avoir un avis opposé au vôtre, ce n'est pas lever l'étendard de la rébellion, comme on a eu le front de le dire c’est user du pouvoir que nous tenons de la Nation elle-même, qui nous a choisis pour ses représentants. »''
  
 
'''Le 13 juin 1789, devant l’assemblée du Tiers État, avec ses deux collègues de l’ordre du clergé du Poitou : René Lecesve et David-Pierre Ballart, il fit ce discours :'''
 
'''Le 13 juin 1789, devant l’assemblée du Tiers État, avec ses deux collègues de l’ordre du clergé du Poitou : René Lecesve et David-Pierre Ballart, il fit ce discours :'''
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:: Sur ce Tableau, Jacques Jallet fixe son regard sur Jean Sylvain Bailly, au centre du dessin, debout sur une table et prêtant serment...
 
:: Sur ce Tableau, Jacques Jallet fixe son regard sur Jean Sylvain Bailly, au centre du dessin, debout sur une table et prêtant serment...
 
::Jacques Jallet tient un parapluie dans sa main gauche et ce qui ressemble à une livre, serré sur sa poitrine, avec sa main droite.
 
::Jacques Jallet tient un parapluie dans sa main gauche et ce qui ressemble à une livre, serré sur sa poitrine, avec sa main droite.
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:'''Un buste de  l'abbé Jacques Jallet est érigé à La Mothe-Saint-Héray, sa ville natale.'''
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:Il existe également un buste de Jallet à la salle du Jeu de Paume de Versailles.
 
==Jacques Jallet : évêque constitutionnel==
 
==Jacques Jallet : évêque constitutionnel==
 
:Le 30 novembre 1790, il fut nommé évêque constitutionnel par les électeurs des Deux-Sèvres.
 
:Le 30 novembre 1790, il fut nommé évêque constitutionnel par les électeurs des Deux-Sèvres.

Version du 5 février 2021 à 12:18

Article en construction, novembre 2019

Gravure : Portrait de Jacques Jallet.

Biographie simplifiée

Jacques Jallet est né le 12 décembre 1732, son père Jacques est jardinier à La Mothe-Sainte-Héray, sa mère est Catherine Merceron.

Il a 4 ans lorsque disparaît son père, le 8 mars 1737, il est le 6ème enfant de la Fratrie.
Il est alors recueilli par l’abbé Merceron, curé de Nanteuil, et oncle maternel.
Celui-ci l’éleva dans l’idée de lui faire embrasser la fonction d’ecclésiastique.
Le Marquis Martin Dartaguiette d’Iron (1), seigneur de La Mothe-Sainte-Héray avec lequel Jacques Jallet, (père), entretenait de fréquentes relations de domesticité a probablement supporté les frais pour l’éducation de Jacques Jallet (fils).

Jacques Jallet intègre alors, très jeune, le collège des Oratoriens de Niort.

Il part ensuite à la faculté de Poitiers, mais une peine de cœur avec une jeune fille riche, disparue prématurément enfermée dans un couvent, lui fait changer de trajectoire...
Il continua alors ses études au séminaire et fut nommé vicaire à Gençay en 1759, puis rapidement, il devient curé de Chérigné près de Brioux.

Jacques Jallet : homme politique

Jacque Jallet fixe son regard sur Bailly (Photo montage) (Cliquez sur l'image pour l'agrandir).
Au début de 1789, il concours à l’élection des députés des États Généraux du Poitou, ordre du clergé, il arrive en 7ème position, élu le 2 avril.

Du 2 avril 1789 au 13 août 1789 (jour de son décès), il fut député de l’Assemblée Nationale Constituante.

Voici quelques paroles dites par Jallet au sein de l'assemblée des États généraux :

« Ici, messeigneurs, nous osons dire que nous sommes vos égaux ; nous sommes des citoyens comme vous ; nous sommes députés de la Nation comme vous ; vos droits ne sont pas plus étendus que les nôtres, et avoir un avis opposé au vôtre, ce n'est pas lever l'étendard de la rébellion, comme on a eu le front de le dire c’est user du pouvoir que nous tenons de la Nation elle-même, qui nous a choisis pour ses représentants. »

Le 13 juin 1789, devant l’assemblée du Tiers État, avec ses deux collègues de l’ordre du clergé du Poitou : René Lecesve et David-Pierre Ballart, il fit ce discours :

« Messieurs, une partie des députés du clergé du Poitou aux États généraux se rend aujourd'hui dans la salle de l'Assemblée générale.
Nous y venons pour prendre communication des pouvoirs de nos co-députés des trois ordres, et pour communiquer nos mandats, afin que les uns et les autres étant vérifiés et légitimés, la nation ait enfin de vrais représentants.
Nous venons précédés du flambeau de la raison, conduits par l'amour du bien public, nous placer à côte de nos concitoyens, de nos frères.
Nous accourons à la voix de la patrie, qui nous presse d'établir entre les ordres la concorde et l'harmonie, d'où dépend le succès des États généraux et le salut de l'État.
Puisse cette démarche être accueillie par tous les ordres avec le même sentiment qui nous la commande ! Puisse-t-elle enfin nous mériter l'estime de tous les Français ! »

Le 20 juin 1789, il jurait sur le Serment du Jeu de Paume (2), on le retrouve sur la peinture de David (3).

Lorsque la Révolution de 1789 éclata, Jacques Jallet se trouva prêt et en embrassa la cause avec passion…
Le mouvement commencé par lui fut suivi par tous, et bientôt la fusion des trois ordres (Tiers État, noblesse et clergé) fut un fait accompli.
Dans les discussions de l'Assemblée constituante qui suivirent, Jallet se signala par ses principes révolutionnaires et contraires en général à l'esprit et aux intérêts du clergé dont il était membre.
(1) Les Dartaguiette d'Iron avaient acquis le domaine de la La Mothe-Sainte-Héray au début du XVIIIe.
Un portrait du Marquis Martin Dartaguiette d'Iron (" Marquis d’Artaguiette en buveur "), par Alexis Grimou (1678/1733) est exposé au musée d’Agesci à Niort,
(2) Le Serment du Jeu de Paume engageait les députés, après avoir bravé l’autorité royale, à ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution à la France.
(3) Un tableau non terminé du peintre Jacques-Louis David (1748-1825) montre le député Jallet en compagnie des députés du Tiers Etat. (voir photo copie colorisée).
Sur ce Tableau, Jacques Jallet fixe son regard sur Jean Sylvain Bailly, au centre du dessin, debout sur une table et prêtant serment...
Jacques Jallet tient un parapluie dans sa main gauche et ce qui ressemble à une livre, serré sur sa poitrine, avec sa main droite.
Un buste de l'abbé Jacques Jallet est érigé à La Mothe-Saint-Héray, sa ville natale.
Il existe également un buste de Jallet à la salle du Jeu de Paume de Versailles.

Jacques Jallet : évêque constitutionnel

Le 30 novembre 1790, il fut nommé évêque constitutionnel par les électeurs des Deux-Sèvres.
Il démissionna de ce poste en mars 1791 pour ne pas quitter la politique militante.
Il fut remplacé par Joseph-Jean Mestadier .
Jacques Jallet décéda à Paris, le 13 août 1791.

Rue de l'Abbé Jacques Jallet

Depuis un arrêté du conseil municipal de Niort du 31 mars 1955, une rue porte son nom.

Cette rue rejoint la Route d’Aiffres à la rue de la Perche, elle s'appelait auparavant, rue Texier, du nom du propriétaire du terrain.

Remarque : Jacques Jallet fut curé de Chérigné et député de l’Assemblée Nationale Constituante, mais non un abbé….

Sources

  • Assemblée Nationale : Députés Assemblée Nationale.
  • Archives Politiques des Deux-Sèvres (Émile Monnet).
  • Archives municipales et départementales.
  • JMD