Fontanes (rue)

Tableau d’Élisa Desrivières (d’après Robert Lefèbre) représentant Louis, marquis de Fontanes, Grand Maître de l’Université (1847). Ce tableau est visible au Musée Bernard d'Agesci.

Toponymie de Louis de Fontanes

Louis de Fontanes est né en 1757 à Niort et mort en 1821 à Paris (enterré au cimetière du Père Lachaise).

Il fut poète et homme politique français, proche de Napoléon.

L’enfance de Louis se déroule dans une ambiance familiale sereine. Le jeune garçon est confiée à un prêtre rigoriste, héritier du Jansénisme, à La Foye Montjault, dans la campagne niortaise.

Puis, il regagne le foyer familial à Niort où il intègre le collège de l’Oratoire.

Les oratoriens niortais, ouverts aux idées nouvelles des lumières y prodiguent un enseignement « d’avant garde » tout en privilégiant les humanités classiques.

Le décès en 1774 de son frère aîné puis de son père et celui, en 1776, de sa mère le pousse à partir à Paris, en 1777, pour se consacrer à sa passion : l’écriture et surtout la poésie.

Les premiers poèmes dont quelques uns sont inspirés par les modèles anglais apparurent dans « l’Almanach des Muses ». Fontanes était un réformateur modéré et en 1790, il devint éditeur-adjoint du « Modérateur ».

Il se marie à Lyon en 1792 à une jeune lyonnaise, riche et douée pour les arts, Geneviève-Marie-Faustine-Chantal Cathelin.

Son premier enfant naît pendant la fuite de la famille lors du siège de cette ville.

Son épouse décède en 1829 et sa fille Christine en 1873 sans avoir eu de descendance.

Fontanes avait aussi un fils naturel qu’il avait eu avec une jeune bourgeoise en 1791.

Celui-ci nommé "Saint-Marcellin", fut militaire, il fit la campagne de Russie en 1812 et fut gravement blessé mais en guéri.

Royaliste en 1814, Saint-Marcellin combattit dans un duel en 1819, on le ramena mourant chez son père, il était âgé de 28 ans..

Après la Révolution, Louis de Fontanes, caché à Paris, dut s’enfuir à nouveau, il trouva refuge à Sevran, près de Livry puis aux Andelys.

A la chute de Robespierre, on le nomme professeur de littérature à l’Ecole Centrale des Quatre-Nations ; il devient ainsi l’un des membres fondateurs de l’Institut, où il est élu le 27 septembre 1795 dans la section « poésie ».

Exilé de nouveau par le Directoire, il se retrouve à Londres où il s’associe à Chateaubriand, pour qui il gardera toujours admiration et amitié, sentiments partagés par le grand poète français.

Toutefois, il revint rapidement en France, où son admiration pour Napoléon, qu’il rencontre par l’intermédiaire d’Elisa Bonaparte, dont on dit qu’elle fut sa maîtresse, assura son retour à l’iInstitut et une « belle » promotion politique.

- 1802, il est élu au corps législatif qu’il présidera de 1804 à 1810.

- 1803, il est élu à l’Académie Française où il remplace Jean-François Marmontel.

- 1804, il est fait commandeur de la Légion d’Honneur.

- 1808, il devient grand maître de l’université puis Comte d’empire.

- 1810, il devient sénateur.

- 1817, il devient marquis.

Il s’éteint à Paris, le 17 mars 1821 et est enterré au Père Lachaise.

Fontanes, républicain, bonapartiste et royaliste, laisse un nom important dans l’histoire de l’éducation nationale.

Nommé grand maître de l’université par décret du 17 mars 1808, il a organisé l’Université de France telle qu’elle fut encore récemment.

D’autre part, il a été le grand organisateur des lycées, lycées d’internes aux programmes nets, construits sur des idées pédagogiques à la fois traditionnelles et neuves.

Un Lycée devenu collège, porte son nom depuis 1861 voir article : Lycée Fontanes (Historique).

Thèse sur Fontanes : ► Thèse pour doctorat de Aileen Wilson (1928)

Localisation

Plan de localisation.

Sources

• Mémorial des Deux-Sèvres 1926.
• wiki niort