Bernard d'Agesci
Sommaire
Biographie simplifiée:
Bernard d’Agesci de son vrai nom Augustin Bernard est né à Niort le 12 mars 1756.
Son père Augustin Bernard est marchand au Halles de Niort, juge consul de Niort, sa mère est née Henriette Jounault.
Son parrain est Jean-Nicolas Bernard, curé de Saint-Liguaire en 1789.
Ces parents eurent 18 enfants dont 6 moururent en bas âge.
Bernard d’Agesci fut l'époux de Joséphine Poulet.
Ils eurent un fils unique, le docteur Sylvain Bernard.
Il décède le 27 juillet 1829 en son domicile, rue des Douves (Aujourd'hui: rue Alsace-Lorraine).
Son modeste tombeau de Bernard D’Agescy fut surmonté d’une colonne.
Ce tombeau était situé dans un cimetière privé derrière l’École Normale.
Cette colonne en pierre du pays de 4 m de hauteur (voir photo) portait une coupe en galbe.
Cette colonne carrée était flanquée d’une plaque de marbre noir avec l’inscription:
- A LA MÉMOIRE DE CHARLES BERNARD D’AGESCY PEINTRE HABILE MORT A NIORT EN 1829 AGÉ DE 75 ANS.
Bernard d’Agescy eut plusieurs frères qui furent aussi célèbres.
- Samuel Bernard (1773/1853) fut élève de l’École Polytecnique en 1794.
Célèbre chimiste et physisien, il fut nommé membre de la Commission des sciences et arts d’Egypte en 1798...
- Jean-Augustin-René Bernard, docteur en Sorbonne, grand vicaire à Poitiers.
Jean-Augustin-René Bernard, prêtre réfractaire (Non assermenté), il mourut en déportation à Burgos en Espagne en 1799.
Sa jeunesse
Bernard d’Agesci commencera très tôt le dessin et la peinture.
Ainsi, dès sa jeunesse il est remarqué par le marquis d’Argenson.
En 1779, il quitte Niort à l’âge de 20 ans pour Paris afin d'étudier le dessin et la peinture à l’Académie royale.
Puis en 1783, il est envoyé à la villa Médicis à Rome comme pensionnaire du Roi.
Il obtiendra aussi un prix à l’Académie de Bologne pour la Muse Erato.
À son retour en France, il réalise une série de portraits pour la noblesse ou l’aristocratie parisienne.
Bernard d’Agesci à Niort
Les événements révolutionnaires contrarient sa carrière parisienne.
Il rentre à Niort, ville dans laquelle il a une action influente dans le domaine culturel et artistique.
Il devient conseiller municipal de Niort de 1815 à 1829.
Son existence à Niort fut alors reconnue comme un bien pour le département « où le culte des Beaux-Arts était à peu près inconnu » au dire du préfet Dupin.
Il est à l’origine de la première bibliothèque publique de la ville.
IL réunit à Niort vingt mille volumes qu’il joint à ceux du curé Bion (donnés en 1772).
Il sauve de la destruction les tombeaux de la famille de Neuillan-Parabène.
Ces tombeaux sont placés dans l'église Notre-Dame.
Créateur des musées de Niort, il dirige aussi à partir de 1802 l’école gratuite de dessin créée par la municipalité.
Il crée aussi le jardin botanique près du donjon et assura la décoration de ses portes.
Il dessinera des édifices publics ou privés comme le théâtre, place de la comédie.
En 1800, il décore de bas reliefs la façade ionique de cette ancienne église transformée en théâtre.
Il réalisera plusieurs retables d’église de la région, tels qu’à Niort et Champdeniers.
Son œuvre:
Son œuvre picturale comprend:
- -des portraits: Le cardinal Maury, la famille Corneille, …,
- -des œuvres religieuses, peintes en 1818: « Thémis », « Innocence poursuivie par le crime »,
- -des sujets mythologiques: « Enlèvement d’Europe » visible au Musée Bernard d’Agesci.
Passionné d'art en général, il rédige en 1805 un projet d’organisation d’une nouvelle direction générale des Arts.
Il reste aussi de lui, à Niort, un modèle de maison à crépi rose où se mêlent les souvenirs antiques et l’influence palladienne.
La Maison Rose aura une importante influence sur l’architecture niortaise. (Voir photo).
Elle est désormais propriété de la ville de Niort et inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Aujourd'hui, les musées de la ville de Niort sont regroupés dans l'ancien lycée de jeunes filles Jean Macé et portent le nom de Bernard d'Agesci.
Remarque:
On constate que le nom d'emprunt: d'Agescy ou Dagesci ou Dagessi s'est transformé en "D'Agesci"...
Selon une légende, il aurait voulu donner une connotation italienne à son nom.
Il aurait alors construit ce nom à partir d'une propriété, située en Vendée, qui lui aurait appartenu.
Agesci fait penser à "Ageasse", nom poitevin de la pie dont l'utilisation est fréquente pour identifier des villages en Poitou.
Ce n'est qu'à partir de 1795 soit à l'âge de 39 ans qu'il ajoute ce pseudonyme à son nom, devenu son prénom.
Sources
- http://www.agglo-niort.fr/Historique.
- Archives 79.
- Léo Desaivre.
- P. Galteaux, Niort 1911.