Le logiciel MediaWiki a été mis à jour afin d’être plus rapide. Si vous observez des problèmes, veuillez laisser un message sur Le Bistro.
Il a été ajouté l’éditeur visuel pour faciliter l’édition (exemple) et un système de discussions amélioré (exemple).

Bernard d'Agesci

De WikiNiort
Portrait : Bernard d'Agescy.
Entrée de la Maison de Bernard d'Agescy (Rue d'Alsace-Lorraine) 2015. La plaque au-dessus de la porte d'entrée fut installée en 1912.
Maison Rose (Vue de la rue de la Boule d'Or) 2015.
Colonne érigée en Hommage à Bernard d'Agescy (Dessin A. Bouneault).
Tombeau de B. d'Agescy en 1965.

Biographie simplifiée

Bernard d’Agesci de son vrai nom Augustin Bernard est né à Niort le 12 mars 1756.
Son père Augustin Bernard est marchand au Halles de Niort, juge consul de Niort, sa mère est née Henriette Jounault.
Son parrain est Jean-Nicolas Bernard, curé de Saint-Liguaire en 1789.
Ces parents eurent 18 enfants dont 6 moururent en bas âge.
Bernard d’Agesci fut l'époux de Joséphine Poulet.
Ils eurent un fils unique, le docteur Sylvain Bernard.

Bernard d’Agescy eut plusieurs frères qui furent aussi, célèbres.

  • Samuel Bernard (1773/1853) fut élève de l’École Polytechnique en 1794.
Célèbre chimiste et physicien, il fut nommé membre de la Commission des sciences et arts d’Egypte en 1798...
  • Jean-Augustin-René Bernard, docteur en Sorbonne, grand vicaire à Poitiers.
Jean-Augustin-René Bernard, prêtre réfractaire (Non assermenté), il mourut en déportation à Burgos en Espagne en 1799.

Sa jeunesse

Bernard d’Agesci commencera très tôt le dessin et la peinture.
Ainsi, dès sa jeunesse il est remarqué par le marquis d’Argenson.
En 1779, il quitte Niort à l’âge de 20 ans pour Paris afin d'étudier le dessin et la peinture à l’Académie royale.
Puis en 1783, il est envoyé à la villa Médicis à Rome comme pensionnaire du Roi.
Il obtiendra aussi un prix à l’Académie de Bologne pour la Muse Erato.
À son retour en France, il réalise une série de portraits pour la noblesse ou l’aristocratie parisienne.

Bernard d’Agesci à Niort

Les événements révolutionnaires contrarient sa carrière parisienne.
Il rentre à Niort, ville dans laquelle il a une action influente dans le domaine culturel et artistique.
Il fut professeur de dessin à l'Ecole Centrale des Deux-Sèvres, inaugurée en 1796, où il enseigna pendant 40 ans.
Il devient conseiller municipal de Niort de 1815 à 1829.
Son existence à Niort fut alors reconnue comme un bien pour le département « où le culte des Beaux-Arts était à peu près inconnu » au dire du préfet Dupin.
Il est à l’origine de la première bibliothèque publique de la ville.
IL réunit à Niort vingt mille volumes qu’il joint à ceux du curé Bion (donnés en 1772).
Il sauve de la destruction les tombeaux de la famille de Neuillan-Parabène.
Ces tombeaux sont placés dans l'église Notre-Dame.
Créateur des musées de Niort, il dirige aussi à partir de 1802 l’école gratuite de dessin créée par la municipalité.
Il crée aussi le jardin botanique près du donjon et assura la décoration de ses portes.
Il dessinera des édifices publics ou privés comme le théâtre, place de la comédie.
En 1800, il décore de bas reliefs la façade ionique de cette ancienne église transformée en théâtre.
Il réalisera plusieurs retables d’église de la région, tels qu’à Niort et Champdeniers.

Son œuvre

Son œuvre se compose de quelques sculptures, d’une soixantaine de dessins et de plus de 120 tableaux.

Son œuvre picturale comprend :
  • -des portraits: Le cardinal Maury, la famille Corneille...,
  • -des œuvres religieuses, peintes en 1818 : « Thémis », « Innocence poursuivie par le crime »,
  • -des sujets mythologiques : « Enlèvement d’Europe » visible au Musée Bernard d’Agesci.
Passionné d'art en général, il rédige, en 1805, un projet d’organisation d’une nouvelle direction générale des Arts.
Il reste aussi de lui, à Niort, un modèle de maison à crépi rose où se mêlent les souvenirs antiques et l’influence palladienne.
La Maison Rose aura une importante influence sur l’architecture niortaise. (Voir photo).
Achetée en 1989 par la ville de Niort et inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, elle est désormais une propriété privée.
Aujourd'hui, les musées de la ville de Niort sont regroupés dans l'ancien lycée de jeunes filles Jean Macé et portent le nom de Bernard d'Agesci.

Remarque

On constate que le nom d'emprunt : d'Agescy ou Dagesci ou Dagessi s'est transformé en "D'Agesci"...
Selon une légende, il aurait voulu donner une connotation italienne après son séjour à la villa Médicis à Rome.
Il aurait alors construit ce nom à partir d'une propriété, située en Vendée, qui lui aurait appartenu.
Agesci fait penser à "Ageasse", nom poitevin de la pie dont l'utilisation est fréquente pour identifier des villages en Poitou.
Ce n'est qu'à partir de 1795, soit à l'âge de 39 ans, qu'il ajoute ce pseudonyme à son nom, devenu son prénom.

Cimetière privé transféré en 1987

Il décède le 27 juillet 1829 en son domicile, rue des Douves (Aujourd'hui : rue Alsace-Lorraine).
Son modeste tombeau de Bernard D’Agescy fut surmonté d’une colonne.
Ce tombeau était situé dans un cimetière privé derrière l’École Normale entre la rue du Maréchal Leclerc et la rue Beaune la Rolande.
Cette colonne en pierre du pays de 4 m de hauteur (voir photo) portait une coupe en galbe.
Cette colonne carrée était flanquée d’une plaque de marbre noir avec l’inscription :
  • A LA MÉMOIRE DE CHARLES BERNARD D’AGESCY PEINTRE HABILE MORT A NIORT EN 1829 AGÉ DE 75 ANS.
Ce cimetière a disparu en 1987, il était, à cette époque, la propriété de la famille de la Rochebrochard (1).
(1) Emmanuel de la Rochebrochard fut conseiller général du canton de Beauvoir en 1964.
Par sa grand-mère, M. de la Rochebrochard descendait, à la cinquième génération, de la famille Bernard, à l’origine de ce cimetière.
Dans ce cimetière, 19 personnes étaient citées, toutes décédées au XIXè siècle.
Par un arrêté municipal du 7 novembre 1987, la décision fut prise de transférer les restes de la famille Bernard au cimetière ancien de Niort.

Sources

  • Agglo Niort.
  • Archives 79.
  • Léo Desaivre.
  • P. Galteaux, Niort 1911.
  • NR 1964.
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1911.
  • Conservatoire des cimetières de Niort
  • Archives Municipales.
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.