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Eglise Saint-André

De WikiNiort
Église Saint-André: le clocher (flèche) de gauche est recouvert d'une coupole
Église Saint-André
Vestiges de l'église Saint-André, disparus aujourd'hui.

Situation géographique

L’église Saint-André se situe au sommet de la colline du même nom, dominant la vallée de la Sèvre et surplombant les quartiers du port et de Bessac.
Elle est entourée de rues étroites et tortueuses et fait face à l’église Notre-Dame, située sur l’autre colline de la ville.
" Pour informations, ces deux collines calcaires sont séparées par un vallon formé par l’écoulement d’un cours d’eau aujourd’hui souterrain.
Ce cours d’eau était autrefois appelé « Merdusson » car il acheminait les déjections vers la Sèvre Niortaise ".

Son nom Saint André

L’église est dédiée à Saint André qui était un des douze apôtres de Jésus, originaire de la ville de Bethsaïde en Galilée.
Il était pêcheur sur le lac de Tibériade.
Il aurait été crucifié sous l’empereur Néron à Patras en Grèce en l’an 60.
Il est le patron du patriarcat de Constantinople et sa fête a lieu le 30 novembre. On ne sait pas l’origine de son titre à Niort.

L'histoire de l’église

La colline Saint-André et son église
L’église Saint-André est l’une des plus anciennes églises de la ville de Niort avec l’église Notre-Dame.
Au XIIème siècle, une église romane fut édifiée.
On la disait église la plus grande et la plus belle de toute la province.
De l’important édifice roman, il ne reste que quelques fragments sculptés.
Au XVème siècle, époque gothique, l’église est modifiée et agrandie.
Ces modifications sont poursuivies jusque sous le Renaissance.
A l'intérieur vers le chevet, du côté sud, on peut encore voir les restes de chapelles de cette époque.
  • En 1588, l’église est ruinée par les protestants qui viennent de reprendre la ville.
Par la suite l’édifice fait l’objet d’une première restauration pour enfin être reconstruit et agrandi en 1685 sous Louis XIV.
  • Une pierre qui se trouvait au dessus de l’entrée principale de l’église consacrait le souvenir d’une restauration faite en 1688.
L’inscription débutait par ces termes :
« Post extinctam heresim calvini et lvtheri Anno 1688 Ex erario lvdovici magni francorvm regis... »
(Après l'extinction de l'hérésie de Calvin et de Luther. Année 1688. Du trésor du roi Louis le Grand...)
  • En 1793, l'église devient « Temple de la Montagne » et est un lieu de réunion pour les clubs révolutionnaires.
Puis elle est utilisée comme hangar à fourrage pendant les guerres de Vendée, date à laquelle elle fut prolongée vers la place Chanzy et la rue Saint-André.
En 1538, on convoque les paroissiens au sermon du dimanche pour ordonner la refonte de la grosse cloche de l'Église Saint-André.

Entre 1855 et 1863, l’église Saint-André est entièrement reconstruite sous l’impulsion de l’Abbé de la paroisse, Hippolyte Rabier, dans un style gothique du XIIIème siècle.

Sa reconstruction est dirigée par l'architecte Pierre-Théophile Segrétain, déjà auteur d'autres bâtiments à Niort.
De nombreux peintres et décorateurs ont travaillé bénévolement sur le projet, tout comme l’architecte Segrétain.

Anciennes cloches de Saint-André

Le dimanche 20 août 1865, on baptise les deux nouvelles cloches du clocher à Échiré.

Les deux cloches à baptiser étaient richement vêtues, l’une de dentelle, l’autre d’une chappe de soie brodée d’or.
Pour l'occasion, le sermon fut prononcé par le révérent père oblat Rigault.
Ces deux cloches sont bien les anciennes cloches de l’Église de Saint-André.

Vestiges gothiques de l'église Saint-André

Au début du XXe siècle des restes gothiques furent érigés au milieu de la verdure du Jardin des Plantes (Voir Photo).

Ces lanternons avec colonnes avaient été récupérés au sommet de l’église Saint-André en 1855, lors de sa reconstruction par Pierre-Théophile Segretain.
L’église ayant été détruite en 1588, lors des guerres de religion par les protestants, fut partiellement reconstruite en 1685.
Selon Henri Clouzot, ces vestiges dateraient de 1828, la flèche ayant été détruite est remplacée à cette date par un lanternon octogonal de style néo-gothique (Voir photo).
Le vendredi 9 janvier 1934, lors d’une tempête, un gros ormeau de 80 cm de diamètre et 13 m de hauteur, tomba sur ce petit édifice qui fut réduit en morceaux.
En tombant, on a constaté que les assises des petites colonnes en se séparant, avaient été liées par des tenons formés par des os : genre tibias de veaux...
Marcel Martinet, l’architecte de la ville s’est efforcé, après approbation municipale, de faire réparer cette pseudo-ruine gothique qui disparut définitivement vers 1960.
Intérieur de l'Église Saint-André

Les éléments d’art remarquables

Vous remarquerez :

  • un Christ en croix, peinture du XVIIIe siècle par Lattainville,
  • un Christ en bois du XVIIIe siècle ainsi qu'une remarquable chaire sculptée du XVIIe siècle.
Concernant les peintures murales du choeur et du transept (fin XIXe siècle), celles-ci sont dues à Louis Germain (1827–1910) (1).
Louis Germain, peintre niortais, décora aussi l'église Saint-Hilaire.
De plus, il offrit à l’édifice la grande toile de la Fuite en Egypte.
Louis-Adolphe Lecoq d’Arpentigny (1822 à Rouen) a réalisé toute la partie non figurative d'une grande qualité décorative.
Avec une harmonie des fonds colorés et une variété de motifs.
Les vitraux sont tous originaire de Tours.
Ceux du chœur sont de l’atelier Lobin, fondé par Julien-Léopold (1814/1864) père, repris par son fils Lucien-Léopold (1837/1892).
Ces maîtres verriers travaillèrent pour plus de 600 églises dans le Centre-Ouest.
Le grand vitrail d’axe évoque le supplice de Saint-André sur la croix.
Les vitraux de la nef ont été posés en 1963 par Van Guy, autre atelier de Tours.
Ils représentent les sept sacrements, mariage et Ordre.

Les orgues :

l’inauguration solennelle des nouvelles grandes orgues, construites par la manufacture d'orgues Cavaillé-Coll, eut lieu le mercredi 22 octobre 1924.
Elle fut présidée par Olivier de Durfort de Civrac, évêque de Poitiers.
(1) Louis Germain était l'oncle du peintre Maurice Pierrey.
En 1869, Louis Germain reçu, du Pape, la Croix de Saint-Grégoire-Le-Grand pour les tableaux dont il a décoré les églises de Niort.
Vue des Vieux Ponts (Lithographie R. et H. Plisson, 1942).

Les extérieurs

La façade possède deux flèches de 70 mètres.

Au-dessus du portail, Jésus remet la croix à saint André et les clefs du Royaume à son frère saint Pierre.
Les voussures des portes sont sculptées de feuillages tenus par de petits personnages: chevaliers, anges, saintes femmes et moines.
Les trois cloches de la tour nord, baptisées en 1865, sont l'œuvre de "Bollée père et fils" qui étaient fondeurs accordeurs au Mans.

La statue majestueuse (Voir photo) de Saint-André, posée sur le pignon Nord de l'église, semble saluer les militaires de la caserne Du Guesclin.

Elle fut réalisée par le sculpteur Aristide Belloc (1827-1913) qui a aussi réalisé les 2 hauts reliefs de la Maison relatant l'épidémie de Peste à niort.
En 1890, Amédée Sauquet sculpte les archivoltes : bandeaux formés de moulures ornementées qui encadrent les grandes portes de la façade.
Amédée Sauquet (1854-1917) travaille pour l'entreprise d'Alphonse Pairault, sculpteur au 50, avenue de Paris.

Ancien presbytère

En avril 1876, les bâtiments et jardins composant l’ancien presbytère de la paroisse de Saint-André, sis rue Crémeau avec issue sur la rue Segrétain sont vendus.
L'ensemble comprend la maison qu’habitait M. le curé et l’ancien vicariat.

Sources

  • Panneaux d’information dans l’église.
  • www.eglise-niort.net
  • www.vivre-a-niort.com
  • Inscriptions huguenotes Henri Gelin 1894.
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1865, 1867, 1875, 1890, 1934.
  • Modifications, illustrations : Jean-Michel Dallet.
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