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Eglise Saint-Hilaire

De WikiNiort
L'église Saint-Hilaire de Niort au début du XXe siècle.

Église Saint-Hilaire de Niort

Au conseil municipal du 20 novembre 1851, les édiles émettent le vœu que pour satisfaire les besoins religieux de Niort, 2 nouvelles églises soient réalisées
- L'église de Saint-Hilaire construite au Sud, quartier en développement.
- L'église Saint-Étienne du Port, placée au Nord qui sera construite bien plus tard.
Après la construction de la gare de chemin de fer mise en service le 7 juillet 1856, un nouveau quartier fut créé.
Napoléon III de passage à Niort le 13 octobre 1852, accorde finalement une subvention de 100 000 F pour la construction d’une église au sud de la ville.
En mai 1861, la mairie de Niort lance une adjudication sur la construction de l'église Saint-Hilaire (Voir photo).
L’administration municipale de Niort chargea Pierre-Théophile Segretain d’étudier le projet et de le faire exécuter.
M. Segretain a composé son œuvre avec plus d'élévation dans les voûtes, plus de grâce dans les formes, plus d'ornementation dans les ouvertures.
Il a donné la préférence au roman byzantin à coupoles des XIe et XIIe siècles...
Celui-ci avait auparavant assuré la restauration de l'église Saint-André à Niort.
Pierre-Théophile Segretain décède le 8 novembre 1864, la construction Église Saint-Hilaire de Niort se termine sans lui, mais en respectant ses plans.
À coté de M. Segretain, la Providence avait placé un jeune homme qui ne devait pas être seulement le passif exécuteur de ses plans.
M. Charrier, entrepreneur, a dirigé les travaux qui lui furent confiés, ce qui lui donne une légitime part dans cette œuvre.
le 11 mai 1861, adjudication pour la construction de l'église Saint-Hilaire de Niort.

L'église Saint-Hilaire de Niort a été construite sous le Second Empire.

D'inspiration byzantine, l'église est bâtie de 1862 à 1866, sur les plans de l'architecte des Bâtiments historiques, Pierre-Théophile Segrétain.

Dès 1865, l'édifice est assez avancé pour qu'on y organise une exposition nationale consacrée aux Beaux-Arts et à l'Industrie.

En octobre 1865, Pierre Proust aumônier du Sacré-Cœur de Niort est nommé curé de la paroisse de Saint-Hilaire.
En janvier 1866, le bâtiment est livré au culte, puis l'église est consacrée le mardi 2 juin 1868.
Image de l'église Saint-Hilaire de Niort.

Orgues en 1914

Le 22 mars 1914, furent inaugurées les nouvelles grandes orgues dans l’église Saint-Hilaire.

Ce nouvel instrument compte 17 jeux sur deux claviers manuels et un pédalier.
Ces orgues fut construites par Louis Debierre (1842-1920) de Nantes.
Jean Déré, célèbre organiste niortais, fut chargé de faire jouer ces orgues, pour exemples : "un choral de Bach" et le "Toccata de Widor"...

Aspect général de la nef de Saint-Hilaire

Huit gros piliers quadrilobés soutiennent les coupoles et séparent les bas-côtés du vaisseau central.

Une hauteur identique pour les trois vaisseaux, des voûtes élevées, une abside à trois fenêtres donnent à Saint-Hilaire un léger aspect de basilique byzantine.
Comme on peut le découvrir sur l'image, un seul clocher ne donne pas un aspect symétrique à cet édifice.
Pierre-Théophile Segrétain avait probablement prévu un second clocher.
Il avait été l'architecte qui avait mené à bien la construction de la seconde flèche de l'église Saint-André entre 1855 et 1863.
La façade occidentale et le côté sud de Saint-Hilaire donne une église massive sur une vaste place. Elle en impose à tout le quartier.
Au niveau de la toiture, on peut voir des niches vides depuis l'origine.
Faute de financement et de donateurs, elles attendent toujours leur statue...
Le vitrail de l'abside est à trois lancettes (ateliers Lobin à Tours) ; tous les vitraux de Saint-Hilaire sont de la deuxième moitié du XIXe siècle.
De gauche à droite : Sainte Abre, Saint Hilaire, le Couronnement de la Vierge, Saint Martin et Sainte Radégonde.

Sources

  • Document sur Saint-Hilaire disponible dans l'église.
  • Mémorial des Deux-Sèvres (1865, 1914).
  • BSSSA des Deux-Sèvres (1865).
  • Patrimoine : Niort-Saint-Hilaire
  • Elèves du collège Gérard Philippe.
  • André Texier.
  • Modifications et illustrations : Jean-Michel Dallet.