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Magasin "A la Ménagère"

De WikiNiort
Façade du magasin "A la Ménagère"

Sa création

Jean Veillon, décédé en 1937 est l'aîné de la famille Veillon.

Il ouvre une quincaillerie rue Thiers en 1895.
Son commerce tourne bien et en 1905, il construit un bâtiment neuf au N°8 et 10, rue Victor-Hugo pour ouvrir son magasin "A la Ménagère".

"A la ménagère", une institution à Niort

Au fil des années ce magasin s'impose comme le leader niortais de son secteur d'activité.

Le magasin devient une institution et à la quincaillerie ajoute, après la deuxième guerre mondiale, l'électroménager, puis la vaisselle.
Les Niortais savaient qu'à la Ménagère on trouvait tout !
En 1939, M. David en est le gérant et l'entreprise emploie 22 employés.

Un déclin progressif

Au début des années 70, les Niortais commencent à aller ailleurs, attirés par les grandes surfaces.

Le chiffre d'affaires stagne. Les années 80 sont terribles pour l'institution niortaise : "A la Ménagère".
Le magasin n'était qu'une partie du "Les fils de Veillon Ainé".
"A la Ménagère" employait tout de même 20 salariés mais le magasin représentait seulement 5% du chiffre d'affaires total de l'entreprise. Mais ce magasin était une vitrine irremplaçable pour la société.
En 1983, Jean-Marie Veillon, directeur du magasin depuis 1967, quitte l'entreprise.
En 1985 le magasin se sépare de son secteur vaisselle, repris par Philippe Veillon, cousin de Jean-Marie, à l'enseigne de "La boutique du Donjon".
Réclame sur automobile "Barré" du magasin "A la Ménagère".

Sa fermeture

En 1987, "A la ménagère" comme l'ensemble des sociétés qui composent le groupe "Les fils de Veillon Aîné" perd son indépendance.

Il est repris par le Lyonnais Brossette qui finit par abandonner le magasin. "A la ménagère" ferme en décembre 1990.
Le magasin se retrouve alors dans une situation compliqué pour sa vente.
Ainsi les murs du magasin désormais fermé appartiennent à la famille Veillon mais le bail commercial est restrictif et limité à la quincaillerie.
Impossible donc de vendre car personne ne voudrait ouvrir une quincaillerie rue Victor Hugo à l'époque des grandes surfaces.
Pour changer le bail, il faut l'accord de tous les membres de la famille. Mais au sein de la famille existe plusieurs divisions entre les membres.

Le renouveau du bâtiment

Pendant plusieurs années, un compromis est recherché, en vain. En ville on se lamentait devant cette friche commerciale très laide.
La ville de Niort finit par engager une expropriation ce qui permet la vente du bâtiment pour y installer un marché plus.

Sources

  • Témoignage de J. Aubouin
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1939.
  • Article d'Hervé Haussant dans la Nouvelle République du Centre ouest.