Rue du Dixième
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La Rue du Dixième
Dans le prolongement de la Rue de Telouze, elle relie la Route de Coulonges à la Rue de L'Hometrou.
Elle débouche au niveau de la place Henri Lambert.
Ce fut longtemps un simple chemin agricole.
Son nom se rattache à la plaine du Dixième et à la métairie du même nom indiquées sur le cadastre Napoléonien.
Ce nom peut avoir deux origines
- 1-Sous l'ancien régime, la Dîme est un impôt collecté en faveur de l'Église Catholique.
Elle porte principalement sur les revenus agricoles et en représente le dixième.
Elle est abolie par les députés de l'Assemblée Constituante la Nuit du 4 Août 1789.
- 2-Toujours sous l'ancien régime, le Dixième est aussi un impôt temporaire créé par l'édit de 1710.
Cet impôt fut créé une année après la « grande famine » de 1709 et en pleine guerre de Succession d'Espagne.
Il est suspendu de 1717 à 1741 puis devient permanent après cette date.
Il est remplacé par le Vingtième en 1749.
Celui-ci devait représenter un vingtième de tous les revenus.
Il ne porta en réalité que sur les revenus fonciers.
Les privilégiés en furent progressivement exemptés.
- Pour notre part, le nom de cette rue se rapporte plutôt à la première définition.
Témoignage de Mesdames Guillot et Richard
Cette rue ne fut goudronnée qu'en 1951.
C’est une route en forte pente où les paysans qui revenaient de la plaine avec quelques fois des charrettes bien trop chargées, avaient bien du mal à monter la côte avec 2 paires de bœufs.
Il fallait parfois le secours du cheval « Gabriau ». Cela mettait beaucoup d’animation dans la rue !
Avant 1951, il y eut un temps un forgeron en bas à droite en montant ; du même côté se trouvait Gabiau-Soulet (ferme).
Il y eut à gauche en montant dans la grande bande de maisons, un roulier au début du siècle ; un forgeron M. Soulisse, face au court de tennis actuel, et un menuisier M. Déjameau.
Cette route étaient habitée par de petites gens, journaliers, artisans maçons qui à l’époque ne touchaient pas l’indemnité d’intempéries.
L’hiver, ils relevaient des murs dans les champs pour les paysans.
Pour ce travail, ils ne gagnaient que leur repas du jour.
Beaucoup de femmes allaient chercher du travail à la Maison Boinot peaussier ; elles cousaient à la maison des gants et des pantoufles.
Le dépôt était chez M. Robin cordonnier, rue Pexinoise.
Tout le monde avait un jardin ; chacun vivait de ses légumes, élevait un cochon, quelques poules et lapins.
Certains avaient une vache en commun pour les lier, ce qui leur permettait de les atteler sur la charrue.
L’eau est arrivée au robinet en 1933. Tous avaient des citernes pour recueillir l’eau de pluie.
Avant l’arrivée de la machine à laver les femmes mettaient «leur blanc» à tremper la veille dans la «baille» et décrassaient hardiment à la brosse et au savon sur la planche à laver le lendemain.
Puis elles faisaient bouillir le linge dans une lessiveuse sur la cuisinière, ou dehors sur un trois pieds en fonte; ensuite le linge était rincé soit au lavoir du jardin ou à la rivière.
Voir articles :
- - La dernière lavandière du lavoir de Sainte Pezenne
- - Lavoir du bord de Sèvre
- - Histoire d’eau à Sainte-Pezenne avant 1965.
Sources
- Cadastre Napoléonien de 1809.
- Témoignage de Mmes Guillot et Richard, Sainte-Pezenne.
(Recueilli le 18 décembre 1992 par « Les quêteurs de mémoire »).