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Oratoriens de Niort (1617 / 1792)

De WikiNiort
Dessin Oratoire (Galteaux). (Ph 1)
Extrait plan de Niort du XIe au XVIIIe (Clouzot 1904). (Ph 2)
Fouilles sous la Chapelle, devant l'Hôtel de Ville (Mars 2023). (Ph 11)
Extrait plan de l’Hôtel de Ville de Niort (2018). (Ph 3)
Voûte de l'Ancien Oratoire, mis à jour lors de fouilles à l'occasion la Construction de " l'Espace niortais " (1998). (Ph 10)

Article en construction novembre 2018

Les Oratoriens

La congrégation des prêtres de l’Oratoire fut fondée en France sous Henri IV en 1602 et mise en place par le Cardinal de Bérulle.

Cette congrégations était vouée à la prière, à l'enseignement et à la formation des prêtres.

La congrégation des Oratoriens fut installée à Niort, par Jacques Gastaud, docteur en théologie, dans l'hôtel de la Médaille, ou du Grand More, rue du Saumon (rue É. Bèche).
Cet ensemble fut acheté au Seigneur de Saint-Gelais, pour 5800 liv, le 6 décembre 1617.
Le 16 mai 1619, Jacques Gastaud abandonna son acquisition au supérieur général de la congrégation, M. Thoreau.
Le 3 avril 1624, les prêtres de l'oratoire prirent possession de leur maison, le Père Bonaventure Drouin fut le premier supérieur de cet établissement.
La maison et collège des Oratoriens était située dans l’environnement de ce qui est aujourd’hui l’Hôtel de Ville de Niort. (Voir photo)
Leur église, rue de l'Oratoire, fut construite de 1650 à 1653, sous le vocable de Sainte-Anne, et coûta 10.000 livres.
La maison possédait une tour carrée, surmontée de balustres, qui fut démolie en 1897. (Voir Ph 1 et Ph 2)
Le 11 octobre 1905, lors d’une tempête qui soufflait sur Niort, une partie du reste de la chapelle des Oratoriens s’écroulait sur la rue du musée.
En 1716, les pères de l'oratoire furent autorisés à instruire dans leur maison. (Voir Ph 7)
Le collège tenu par les prêtres de l'Oratoire ne fut établi qu'en 1720 par arrêt du Conseil d'état du Roi du 30 avril 1720 (1).
L’établissement reçut une subvention annuelle du maire, Pierre Levée, de 2.400 liv.
Jacques Gastaud décéda en 1628, il céda à l’Oratoire toutes ces rentes.

Les prêtres de l’Oratoire obtiennent aussi par donation en 1628, de Jacques Gastaud, le Prieuré de Saint-Thomas-de-Croizé, situé rue d’Antes à Niort.

Les revenus de ce prieuré et de la métairie de «  Pocron  », vignes, etc…, servaient de fonds pour le complément du fonctionnement de l’Oratoire.
Leurs charges spirituelles consistaient à dire une messe par mois dans la chapelle de Croizé. (La Chapelle est située rue d'Antes)
Les élèves oratoriens profitaient aussi de cet endroit qui leur servait de « maison de campagne » et lieu de détente, on y jouait le billard...

En 1777, les Oratoriens s'occupèrent de la reconstruction des bâtiments du Collège, qu'ils trouvaient trop restreints.

La reconstruction partielle eut lieu ; elle dura quatre ans...
Annexe lien  : Arnaud-Oratoriens-Niort
(1) Niort, ville protestante, aurait eu un collège de cette confession dès 1574 jusqu'à 1620.
On note dans l'histoire du Protestantisme français :
« Déçus dans toutes leurs attentes et contraints de pourvoir eux-mêmes à l'éducation de leurs enfants, les réformés " dressèrent leurs collèges " ».

Chapelle de l'Oratoire

Construite à partir de 1650, c’est le 26 juillet 1653, le jour de la Sainte-Anne qui fut consacrée cette chapelle.
C’est un oratorien, le père René Gentilhomme, ancien curé de Luçon qui fournit les fonds, 10000 francs, pour construire cette chapelle.
Cette nouvelle chapelle possédait une tour carrée (Voir Photo 1 et 8) surmontée de balustres.
La bibliothèque publique fut installée dans cette chapelle jusqu’en 1925.
C’est Alphonse Farault qui en fit le transfert, en 1925, vers l’ancienne bibliothèque située près de l’ancien Musée Arthur Taire.
Cette chapelle fut démolie en 1897, lors de la construction de l’Hôtel de Ville, elle avait été transformée en bibliothèque.
On note sur les archives paroissiales :
" Le 3 juillet 1768, L’abbé Charles Rouget de Léonerie âgé de 62 ans, ex-oratorien, est inhumé dans cette Chapelle. "

Anecdotes

1-Le 10 décembre 1627, le Roi Louis XIII logea à la maison de l'Oratoire.
Louis XIII de passage à Niort se rendait au siège de la Rochelle...
2-En 1668, Le Pape Clément IX (1600-1669), élu pape en 1668, s’arrêtant à Niort se rendit dans la maison de l’Oratoire.
3-En 1781, un projet d'agrandissement de l'Oratoire fut envisagé après acquisition de terrain et maisons.
Afin de devait relier la partie ancienne de l'Oratoire à cette nouvelle construction, on envisagea de réaliser un souterrain.
Ce souterrain, qui passe au dessous de la rue de l'Ancien Musée, à l'aplomb de la porte notée "MUSEE" fut réalisé. :L'agrandissement prévu de l'Oratoire, par une nouvelle construction, ne s'est pas fait.
En 1997, sur le chantier de l'Espace Niortais l'entrée du souterrain fut redécouverte (Voir photo 11)

Collège de l’Oratoire (Quelques personnalités)

En 1753, l’effectif atteignit le chiffre maximum 243 élèves.
Par délibération du 28 mai 1756, l’Oratoire devient le collège de l’Oratoire.
Tous les 2 ans, il y avait une distribution de prix. (Voir Ph 6).
Il entre à l'Oratoire en 1768, en classe de deuxième, il n'a que 11 ans.
  • De 1782 à 1784, Joseph Fouché (1759-1820) y est professeur de 6ème en histoire et géographie la première année et de 5ème pour la deuxième année.
En 1789, l'Oratoire est dirigé par le Père supérieur François Périer.
  • François Joseph Frigard (1746-1817), né à Caen, entre à l’Oratoire 1766, à l'âge de 20 ans, comme professeur de Logique.
François Joseph Frigard est ordonné prêtre en 1771, puis devient supérieur de l’Oratoire en 1790.
Il prêta le serment constitutionnel à la Révolution et quitta les ordres après avoir exercé son ministère en l’église Saint-André.
Il présida la Société des Amis de la Constitution.
Le 1er octobre 1794, il épouse à 48 ans, Suzanne Thérèse Chatelier, fille d’agriculteur...
Il est alors chef de Bureau aux Contributions de Niort.
Il devint conservateur de la bibliothèque de l’École Centrale puis de la ville de Niort de 1796 à 1817, à la suite du curé Bion.
François Joseph Frigard décède à Niort, rue Saint-Marthe, le 4 février 1817.
Vue de l'entrée du souterrain mise à jour lors de fouilles à l'occasion la Construction de " l'Espace niortais " (1997). (Ph 11)
  • Le curé et député Jacques Jallet fut aussi un élève brillant de l'Oratoire.
  • Augustin Bernard, futur Bernard d'Agesci fit ses humanités à l'Oratoire.
  • L'amiral Victor-Guy Duperré (1775-1846), né à la Rochelle, ministre de la Marine, fut élève de 1787 à 1790.
  • Le contre-amiral Jacques Philippe Cuvillier (1774-1857) né à Rochefort, gouverneur de l’Île Bourbon fut élève de 1784 à 1786.
Le 5 avril 1792, la congrégation de l’Oratoire est supprimée.
Pendant plus de 3 ans, de 1792 au 31 octobre 1796, la ville de Niort n’a plus d’enseignement secondaire officiel.
En 1794, les Écoles Centrales sont créées, une telle École ouvre à Niort en 1796...

Organisation de l'enseignement

En 1808, l’instruction publique tombait, au collège de Niort, il n’y avait plus que 62 élèves et 3 professeurs...

En 1840, les différentes classes enseignées sont :

  • La Huitième, la Septième, la Sixième, la Cinquième, la Quatrième, la Troisième, la Seconde,
  • Deux disciplines au baccalauréat : la Rhétorique et la Philosophie.
Les élèves sont accueillis dès l’âge de 12 ans en huitième.
On y enseigne les mathématiques, la physique, l’histoire, la géographie et les langues anciennes...
Un aumônier est chargé de l’instruction religieuse (Catholique) dans la Chapelle.
Les élèves qui appartiennent à la religion protestante sont conduits au Temple.

L'enseignement s'est fait dans les locaux de l'Oratoire jusqu'à la construction du Lycée Fontanes en octobre 1861.

Sources

  • Archives 79.
  • Léo Desaivre.
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1905.
  • Bulletin de la Société Historique et Scientifique 1924.
  • Affiches du Poitou 1774, 1777,
  • «  Niort et sa banlieue  » A Farault, H. Clouzot.
  • André Texier.
  • Paul Galteaux.
  • Mémoires de la Société Statistique, Sciences, lettres et Arts des Deux-Sèvres (1884). (Extrait Ph 7).
  • Le Mémorial de l'Ouest 1840.
  • Niort : notes historiques (1869)
  • " Bulletin de la société de l'histoire du Protestantisme français " (1898).
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.
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